Migrations - Frontières Violences policières

[Thoune] Agressions racistes et camp fédéral

Dans l’après-midi du mardi 9 février, une patrouille de police à interpellé un groupe de personnes de couleur au centre ville de Thoune. Les agents ont essayé de procéder à un contrôle d’identité et à une fouille corporelle. Deux personnes se sont alors opposées à cette fouille en pleine rue. Les flics ont voulu les arrêter. Les personnes controlées se sont faites massivement insulter, menacer et finalement écraser aux sol par les flics, aidés par des passant_e_s racistes. Pendant que les policiers les maintenaient au sol, plusieurs personnes en ont profité pour leur donner des coups de pieds. Un regroupement de badaux ont échauffé l’ambiance à coup de commentaires et d’insultes racistes. Les deux personnes qui se sont interposées à leur contrôle ont finalement été mises en prison. L’une à depuis été transférée ailleurs, et la deuxième se trouve déjà en centre de renvoi.

Thoune |

De telles aggressions de la part des flics et de la population nationaliste ne sont pas étonnantes puisqu’elles se placent dans la suite logique de la politique d’asile et de la catégorisation des personnes de l’Etat Suisse.

Dans son communiqué, la police détourne bien sûr complètement les faits et se décrit comme la victime. La presse bourgeoise copie-colle ses propos dupement. De tous les côtés, les migrant_es sont mis_es sous pression et même des groupes tels que Thun4Refugees montrent leurs visages racistes et demandent que tou_tes les migrant_es se montrent reconnaissant_es de leur oppression et ne doivent en aucun cas s’en défendre.

Des migrant_es qui sont en ce moment enfermé_es dans le centre fédéral à Thoune, situé dans un hall de char sur une place d’armes, ne sont pas seulement soumis à la surveillance policière mais aussi aux contrôles permanents à l’intérieur des camps. Ils_elles sont consigné_es à un couvre-feu entre 17h du soir et 09h du matin et quand les migrant_es entrent dans le camp ils_elles sont péniblement fouillé_es par des Securitas. Il est prohibé d’emmener à manger et à boire. Pour toutes ses nouvelles affaires, il faut montrer une quittance. Il y a trois toilettes pour 300 personnes. Faire la cuisine est autant interdit que les téléphones portables, internet et des caméras de photos. Sans cesse, les migrant_es sont accusé_es gratuitement de vol ou de harcèlements. Ceci a comme conséquence que de nombreuses personnes ne veulent même plus quitter le camp.

Parce que nous voulons que toutes les personnes puissent choisir de manière autodéterminée comment et où ils_elles veulent habiter, nous ne souhaitons pas embellir et rendre un peu plus confortable les camps et le système d’asile. Toutes les instances et acteurs du système d’asile sont basés sur l’oppression et doivent être combattus.
Tous les édifices de camps et toutes les frontières doivent disparaître !

Nous admirons le courage de se défendre contre la police, malgré la menace directe du renvoi. Nous sommes en solidarité avec toutes celles et ceux qui sont concerné_es de la politique d’asile et avant tout avec ceux et celles qui se défendent contre la police et les nationalistes.

Quelques anarchistes

P.S.

Texte en allemand paru le 15 février sur indymedia suisse allemande

Notes

DANS LA MÊME THÉMATIQUE

À L'ACTUALITÉ

Publiez !

Comment publier sur Renversé?

Renversé est ouvert à la publication. La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site. Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions, n’hésitez pas à nous le faire savoir
par e-mail: contact@renverse.co