28 chemin Adolphe Pasteur, Petit-Saconnex (Genève).
Au printemps 2015 David écrivait à la société propriétaire de la parcelle pour tenter un arrangement. La maison vide, pas encore murée ni détruite aurait encore pu être sauvée. Un an plus tard, le jardin était un dépotoir : ordures, campements, débris des destructions volontaires de la maison par les propriétaires.
Au printemps 2016, expulsé pour la quatrième fois en une année, David se charge de rendre le lieu vivable, débarasse toutes les ordures et s’installe avec sa roulotte à côté de la maison. Ni la régie en charge, ni les propriétaires n’ont remarqué son arrivée. Seuls les voisins enfin débarrassés de cette décharge à ciel ouvert, accueillaient le squatter.
Le 28 juillet, premier réveil, première menace de plainte, les négociations en vue d’un contrat de confiance sont entamées. Mais David se heurte au refus catégorique des propriétaires et de leur avocat. Deux semaines s’écoulent entre mail, recommandés et espoir d’entente. Enfin, mercredi 10 août, coup de téléphone de la Police : la plainte a été déposée. Le délai accordé par la Police pour évacuer est de 48 heures. Au-delà, l’expulsion et la saisie du véhicule se fera par les forces de l’ordre. Aucune audition, aucun avis d’expulsion formel, aucun recours possible.
Cette procédure d’expulsion expresse est rendue possible car la Police genevoise prétexte le “flagrant délit” de violation de domicile. Peu importe le délit, s’il est avéré trois mois après avoir été commis, il est difficile d’invoquer le flagrant délit. Pourtant, cette pratique en vigueur depuis des années a permis nombre d’évacuations et personne ne la dénonce publiquement.
Demain à 11h un rassemblement de soutien est organisé au 28 chemin Adolphe Pasteur (Petit-Saconnex, Genève). Le but est de dénoncer les entreprises immobilières qui spéculent et nous privent de logement et les pratiques policières qui les protègent.
RENDEZ-VOUS DEMAIN DÈS 11 HEURES AU 28 ADOLPHE PASTEUR !
