Aujoud’hui la première page du matin titre « La menace terroriste pacifie les festivals ». Un imminent criminologue explique : « Il est devenu plus difficile de commettre des petits délits sans se faire repérer. Comment jouer les pickpockets ou agresser quelqu’un devant des agents présents en nombre ? ». C’est drôle, lorsque je m’étais rendu au Geneva lake festival, ça ressemblait plutôt à une zone de guerre. Le matin confirme : « la police a aussi pris d’importantes mesures. Notamment à Genève, où de gros blocs de béton et des checkpoints ont été mis en place le long des quais. » Si on lit entre les lignes de cet article on comprend que ces mesures sécuritaires ont permis d’exclure les personnes indésirables des fêtes de Genève. Ceux qui ne se sentent pas en sécurité en présence des forces de l’ordres, ceux qui tapent la manche ou volent quelques téléphones pour survivre, ceux qui font des mois de prisons parce qu’ils n’ont pas de papiers. Dans la Tribune de Genève, on nous apprend qu’un somalien de 22 ans est décédé lundi à Curabilis. Encore une victime de la pacification ?
« le tireur ne tenait plus debout »
Concernant la « pacification » des Festivals Jean-Christophe Sauterel, porte parole de la police vaudoise prétend « nous assurons une présence policière visible et rassurante ». Or quelques pages plus loin, dans l’article « le tireur ne tenais plus debout », on apprend qu’un policier vaudois, en arrêt maladie depuis plusieurs mois, a tiré plusieurs coups de feu depuis son balcon touchant un véhicule stationné dans les environs. Selon les voisins « le tireur est une personne douce et gentille qui n’allait pas très bien », et pour Jean-Christophe Sauterel un tel incident n’est pas un motif de licenciement immédiat.
Résumé : à cause des méchants terroristes, on a du militariser les festivals. Finalement ça nous arrange car les personnes indésirables ne viennent plus grâce à la présence rassurante des policiers. Ces derniers, même s’ils leur arrivent de tirer quelques coups de feu par la fenêtre quand ils ne vont pas bien, sont gentils. Rien à voir avec les « barbares » qui volent des téléphones, se battent et peuplent la prison de Champ-dollon.
Billets de bus et salaires Fifa
Dans la tribune, on apprend aussi que les tarifs des billets de bus risquent d’augmenter à nouveau malgré la votation populaire qui les avait fait baisser. Et dans le matin que le salaire du président de la Fifa à baissé de 25%. Le nouveau président ne gagne plus que 1,5 millions de francs Suisse par année.
