Durant cette conférence est intervenu Norbert Hofer, candidat d’extrême droite à la présidentielle autrichienne. Ce sont exprimé également José Manuel Barroso, malheureusement plus connu pour sa présence au sein de l’élite européenne que pour les crimes qu’il a commis, et enfin Karel prince of Schwarzenberg, aristocrate et politicien tchèque.
La présence de Norbert Hofer est dangereuse ! Lui laisser l’opportunité de s’exprimer à un événement qui aborde la thématique de la migration participe sans aucun doute à donner du crédit aux idées qu’il avance. Ceci est aussi une opportunité pour lui de mettre en avant un soi disant engagement sur la thématique, alors qu’on le voit bien, ses différents discours sont définitivement teinté de xénophobie et de racisme.
Nous ne reviendrons pas sur les différentes politiques austéritaires que Mr. Barroso, alors homme fort de la Troïka, a mises en place durant son mandat, menant à une paupérisation grandissante du peuple européen. C’est ici avant tout sa participation active à la planification (justifiée à travers de fausses preuves lors d’un sommet aux Açores) de l’intervention américaine et européenne en Iraq (2003) qui retiendra notre attention. Comment ne pas faire le lien entre les bombes que cette coalition a larguées et la situation migratoire actuelle. La situation d’aujourd’hui en Iraq, pire qu’à cette époque, nous convaincra de la contre-productivité de cet assaut. L’impérialisme ne résoudra en aucun cas les crises migratoires, il est au contraire une des sources du problème.
Enfin, peut-être parce que l’Institut souhaite que sa tendance élitiste éclate au plus grand jour, elle se permet d’inviter, à travers le personnage de Karel prince of Schwarzenberg, un ancien aristocrate, atlantiste convaincu et solidaire des politiques impérialistes et capitalistes de Mr. Barroso. Sa bassesse a été à la hauteur de sa présence : 5 minutes de paroles car Monsieur devait prendre son l’avion.
A travers les invitations à cette conférence, il est clair que le développement voulu par l’Institut (soit disant spécialiste du domaine) n’est qu’un développement de droite, capitaliste, impérialiste et xénophobe.
Nous rappelons ici notre conviction que de tels politiciens ne peuvent en aucun cas résoudre le problème migratoire, car ils font avant tout partie du problème. Leurs politiques capitalistes et impérialistes ne mènent qu’à une exploitation des plus pauvres de cette planète, à un creusement des inégalités et à la destruction de leur environnement. Voilà donc la source du problème migratoire.
Mettre en avant des propos racistes ne sert qu’à accentuer et banaliser ce point de vue. C’est par la normalisation des discours fascistes dans le passé que des atrocités bien connues ont eu lieu. Il est de notre devoir d’agir pour empêcher que de telles conférences ne deviennent monnaie courante et légitimisent la diffusion d’idéaux racistes et xénophobes. Trop de catastrophes ont actuellement lieu, que ce soit en méditerranée, à Calais ou sous les bombes en Iraq ou en Syrie.
Les fachos, hors de Genève !
Pas de guerres entre les peuples, pas de paix entre les classes.
Nous tenons par ailleurs à soutenir la lettre écrite par « Un groupe d’étudiant.e.s (de l’IHEID) et alumni inquièt.e.s et indigné.e.s ». Ces étudiant.e.s ont agit à l’intérieur de l’enceinte en brandissant de nombreuses pancartes "Refugees are welcome" et "We are all migrants" à chaque fois que Norbert parlait. Des interventions dénonçant cette conférence ont aussi été faites lors des questions publiques. Bravo à eux pour leurs actions.