Écologie - Antiindustriel

La CUAE de Genève appelle à rejoindre la grève du climat

Vous avez loupé la première grève pour le climat ? Ne ratez pas l’acte II le 15 mars !

Genève |

Le 18 janvier dernier, des milliers de jeunes sont descendus dans les rues pour dénoncer la responsabilité écrasante des autorités dans le réchauffement climatique.
Organisée sur les réseaux sociaux sans le patronage d’aucune organisation, leur questionnement résonne encore plusieurs semaines après : À quoi bon faire des études s’il n’y a pas d’avenir ? En dépit de quelques huluberlus ouvertement climatosceptiques, la plupart des membres de l’establishment politique ont adopté une attitude compréhensive vis-à-vis du mouvement. Il est devenu une sorte de fétiche, on s’en réclame pour mieux désamorcer sa charge subversive, et mieux vaut en effet le vider de tout contenu puisque la critique des jeunes leur est aussi adressée en premier chef. Qui en effet pratique le business as usual sans mesurer les conséquences terribles que le changement climatique va faire peser sur la société ? On félicite d’une main les jeunes tout en les assurant de l’autre que rien de concret ne sera fait puisque la Suisse est (au choix) un pays trop petit ou qu’il est trop risqué de diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour des raisons économiques. Pas sûr que les jeunes goûtent à ce type d’humour, nous verrons bien…
Occupé par la session d’examens, le corps universitaire a brillé par son absence le 18 janvier. Il est temps de se rattraper afin que le mouvement des jeunes ne se retrouve pas seul dans un face-à-face glaçant face aux autorités. C’est d’ailleurs à Uni-Mail que l’assemblée de coordination genevoise a pris ses quartiers. Dans un clin d’oeil historique, les assemblées se tiennent à quelques mètres de l’auditoire qui avait été occupé contre la marchandisation des études au cours du mois de novembre 2009. Aujourd’hui, c’est à nouveau dans cet espace qu’on soumet à la critique le modèle de développement bâti sur l’exploitation des êtres humains et de la nature, et qu’on s’organise pour inverser le rapport de forces. Une autre caractéristique notable de ce mouvement est qu’il a réussi le tour de force d’unir sous une même bannière les différents secteurs du secondaire II que le DIP cherche sans cesse à isoler. La grève pour le climat, c’est en effet la convergence inédite entre élèves des collèges, des centres de formation professionnelles (CFP) et des écoles de culture générale (ECG). La CUAE ayant elle aussi une approche non-corporatiste de la défense des intérêts du corps estudiantin, cet état de fait ne peut que nous réjouir.
Nous serons donc avec les jeunes le vendredi 15 mars car l’université de Genève doit se regarder dans une glace sur la question environnementale. Bien souvent, le rectorat de l’Université de Genève s’est illustré dans l’organisation d’événements de greenwashing, passant de couverts compostables sans poubelle correspondantes à l’interdiction des poubelles individuelles pour les employé.e.x.s de l’uni qui ont maintenant une poubelle commune à chaque étage. Espérons que cela permette de chouettes instants de rencontre et de partage mais est-ce vraiment le genre de prise de conscience dont nous avons besoin ? Faire la grève des cours le 15 mars, c’est aussi lutter pour un autre futur, côte à côte avec les élèves du secondaire.

Si le climat était une banque il aurait déjà été sauvé.

Rendez-vous place des 22 cantons le vendredi 15 mars à 14h !
Prenons l’Université, prenons la Rue !

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