Contrôle social - Surveillance

Les grandes oreilles de Pierre Maudet

Pierre Maudet en appelle à encore plus de surveillance en Suisse. Après avoir exploité l’épouvantail d’une criminalité hors-contrôle à Genève, c’est sur la peur du terrorisme que le Conseiller d’État Pierre Maudet tente de s’imposer comme une figure politique d’envergure nationale.

Genève |

Le 27 mars, le Conseiller d’État genevois Pierre Maudet a décidé de se profiler politiquement au niveau national dans les pages de la presse dominicale alémanique. Comme il l’a fait pour gagner des élections à Genève par le passé, c’est sur la peur (“Nous ne pouvons plus nous considérer comme une île protégée”) et la promesse d’une meilleure sécurité à travers un renforcement de l’État que Maudet tente de séduire les citoyens suisses. N’hésitant pas une seule seconde à exploiter les récents attentats de Bruxelles pour ses bases œuvres politiques, il en appelle à un renforcement des moyens de surveillance en Suisse. Le projet déjà corsé de loi (LRens) récemment voté aux chambres fédérales - qui offre une pléthore de nouveaux moyens au services de renseignements suisses - ne lui suffit pas, Pierre Maudet veut un État aux oreilles toujours plus grandes.

L’observateur de la politique locale se rappellera que c’est déjà en brandissant le spectre de l’insécurité à Genève que Maudet s’était hissé au Conseil administratif de la Ville, puis au Conseil d’État de Genève. Bâtisseur de prison, hérault de la vidéosurveillance, responsable d’une des polices les plus choyée au monde, Pierre Maudet a fait de la mutliplication des outils de contrôle, d’enfermement et de flicage - et de la nostalgie d’une Suisse plus propre et plus sûre - ses chevaux de bataille. L’année passée, il a tout fait pour briser le mouvement de lutte de migrants contre leurs conditions d’hébergement - No Bunkers - par des techniques d’intimidations de ses troupes policières. Il est à craindre que nous n’ayons pas fini d’avoir à nous fader ce pompeux cornichon. Alors pour se passer les nerfs, apprécions la simplicité d’un peu de violence gratuite contre ce passionné du monopole de la violence d’État.

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