Nous habitons depuis quelques semaines la maison située à l’Avenue du Prieuré 11 à Pully. C’est un bâtiment appartenant à la commune. Elle y logeait des locataires jusqu’en 2015 (la commune affirme que la maison était habitée jusqu’en décembre 2015, nous avons trouvé des journaux dans la maison et dans la boîte à lettre datant de février 2015). Elle a décidé de ne plus renouveler le bail suite à la présentation d’un projet de quartier favorisant le « transit latéral » dans le centre de Pully. Concrètement, elle considère que ce bâtiment est le « dernier obstacle à la terminaison [d’un] chemin pédestre » reliant la gare de Pully au centre ville, trajet possible aujourd’hui moyennant un détour de 200m autour de paté de maison (cf plan, nous sommes sur la parcelle 25).
Nous ne nous opposons pas absolument à la destruction de cette maison – bien qu’elle soit superflue – mais simplement à l’idée de la laisser vide jusqu’à ce que le plan de quartier soit validé et que les travaux commencent, c’est-à-dire, selon les responsables du projet, dans le courant de l’été 2017… et nous savons à quel point ces délais sont flottant et repoussés sans cesse.
La commune n’entend pas nous laisser vivre et faire vivre cette maison pourtant magnifique. En effet, après nous avoir envoyé les hommes de main en bleu pour nous proposer un contrat à condition que l’on donne nos identités – ce que nous avons refusé de faire tant qu’un contrat n’était pas prêt à être signé – elle nous a informé par courrier qu’elle « ne peut entrer en matière pour négocier un éventuel contrat de confiance, ni accepter l’occupation illicite de l’immeuble précité […] les politiques du coup de force et du fait accompli ne sauraient être favorisées ». Elle a donc menti de manière éhontée afin d’avoir des coupables identifié.e.s. Rien d’exceptionnel bien sûr mais il n’est jamais inutile rappeler quel genre de personnes nous avons en face. Quoi qu’il en soit, la municipalité nous met en demeure de quitter les lieux d’ici au
jeudi 30 juin à 12h00.
Mais face à tant de mauvaise foi et de malhonnêteté (nous ne vous avons conté que la surface), nous ne pouvons/voulons pas retourner à la rue dans le silence, c’est pourquoi nous vous convions à venir nous voir pour un café ou une bière – en attendant les premières soirées/events, qui seront bienvenues dès le début d’une lutte qui promet d’être longue et pleine d’hypocrisie de la part de nos chèr.e.s élu.e.s !
En espérant croiser un max de gentes !
Collectif LeRespect, Squat la Tulipe
