Répression - Enfermement

[Lausanne] Soirée de soutien aux inculpé-e-s du festival intersquat à Fribourg en 2012

DANS LA GUEULE DU LOUP !
Soirée de soutien aux inculpé-e-s du festival intersquat à Fribourg en 2012.
A l’Espace autogéré, av. César-Roux 30, Lôzane
Infokiosk et bouffe pop’ à 20h
Concerts à 22h : Edgar Wallach (winti) // Obaké-La Gale-Rynox-Abstral & guests (lôz) // Dj’s afterparty, brasero, cocktails !

Lausanne |
Fribourg, nuit du 27 juillet 2012.
 
Au cours d’une opération de police démesurée et d’une traque acharnée à l’homme/femme dans les rues de la ville, entre quatre-vingt et cent personnes sont arretées, emmenées de force vers le poste de police de Granges-Paccot, à l’extérieur de la ville, et détenues jusqu’au petit matin. Sur place, la horde de flics bien préparée nous fait subir interrogatoires, prises d’ADN et d’empreintes digitales. Nos objets personnels et nos téléphones sont saisis, nous sommes photographiés les un-e-s après les autre de face et de profil.
 
Nous sommes suspecté-e-s de participer au Festival Intersquat, projet d’occupation de bâtiment pour une semaine, au sein duquel se déroulerait des ateliers, des discussions, des repas, des concerts, ou encore des projections.
Le ou la dernière personne est relaché-e le jour suivant. Plusieurs mois plus tard, nous apprennons que nous sommes inculpés de tentative de violation de domicile (!), certains d’entre nous écopent également d’autres chefs d’inculpation, tel que refus d’optempérer ou empêchement d’accomplir un acte officiel. L’enquête suit son cours, l’affaire « Houblon » (nom donné par la police fribourgeoise au dossier) est consultable au Ministère Public de l’Etat de Fribourg.
 
Il n’y a pas vraiment eu d’organisation collective suite à l’arrestation et à l’ouverture de la procédure pénale. Certaines personnes font recours, d’autres décident de ne rien faire. L’inculpation pour tentative de violation de domicile tombe finalement à l’eau, fautes de preuves et de persistance de la part de la propriétaire du bâtiment en question à poursuivre sa plainte. Quelques personnes s’étant défendues au tribunal sont même dédommagées.
Quatre années s’écoulent. Les personnes inculpé-e-s des autres chefs sont toujours accusés et soumis à payer des amendes, ainsi que des jours-amende pour une somme oscillant entre 800 et 1000.- par personne, selon les cas. La moitié de cette somme équivaut aux « déboires » (recouvrement du dispositif policier disproportionné), un quart constitue les frais judicaires, le dernier quart se rapporte aux frais pénaux.
 
Au cours de l’année 2016, il n’est bien sûr plus possible de faire recours ou de contester l’amende. De toute manière, nous jugeons que cela aurait été vain, au vu de l’acharnement et de l’application avec laquelle des peines ont été infligées. Il aurait s’agit de notre parole contre celles des flics, et nous savons bien de quel coté penche la balance dans ce genre de situation. Alors qu’un mandat d’arrêt plane sur chacun-e de nous, nous décidons (pour des raisons différentes en fonction des personnes) de payer l’amende.
 
L’argent réunit lors de la soirée du 27 janvier 2017 servira à rembourser une part des amendes. Nous apprécions le soutien et la solidarité.
 
Quelques un-e-s d’entre nous, janvier 2017

Communiqué de l’époque sur les événements : https://fr.squat.net/2012/07/31/suisse-la-police-pete-les-plombs-festival-intersquat-repousse/

Agenda

[Lausanne] Soirée de soutien aux inculpé-e-s du festival intersquat à Fribourg en 2012

 samedi 28 janvier 2017  20h00 - 02h00
 samedi 28 janvier 2017
20h00 - 02h00
 Espace autogéré,

 

av. Céar-Roux 30, Lôzane

Notes

DANS LA MÊME THÉMATIQUE

À L'ACTUALITÉ

Publiez !

Comment publier sur Renversé?

Renversé est ouvert à la publication. La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site. Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions, n’hésitez pas à nous le faire savoir
par e-mail: contact@renverse.co