Est-ce le fait de n’avoir pas obéi assez vite à une demande de mettre les alentours “propre en ordre” qui aura suffit à nous mettre à la porte ? Est-ce cet argument qui a été retenu comme pertinent, et pas le fait que l’entreprise n’a pas honoré non plus ses engagements pris lors de la signature du bail ? Ou encore le fait que le grand patron avec qui nous avons signé ce bail a été complètement injoignable quand nous avions besoin de dialoguer et était absent lors de l’audience ? Nous attendons encore de connaître les arguments que le tribunal a retenu contre nous.
Cette journée fut riche de contacts : avocat, membres, comité, association de soutien, journaliste et autres collectifs. Elle s’est conclue par une réunion aux participant·e·s très nombreux/ses où chacun·e s’est exprimé·e, dans une écoute incroyable. Rétrospectivement, notre capacité à nous écouter et à nous organiser nous-même est bien plus grande qu’aux débuts du projet. Trois ans de fonctionnement en autogestion ont forgé de solides ressources organisationnelles et de précieux liens de confiance.
Pour la suite, nous verrons ces prochains jours, semaines, mois. Allons-nous faire appel de la décision du tribunal ? Les avis sont partagés et nous attendons de savoir combien cela coûte, en argent et en énergie.
Nous n’avons rien décidé à ce stade mais avons émis des possibilités d’agir. La diversité des opinions et des tactiques est apparue comme une force évidente. Des groupes de travail se sont formés pour envisager cet avenir incertain. Nous allons défendre le projet, en tous cas. Occuper l’espace jusqu’au bout. Écrire. S’organiser. Continuer. Résister. Et rassembler nos énergies.
Prochaine assemblée plénière le 21 novembre 2019 à 19h à la Cantine, ouverte à toute personne souhaitant s’engager pour la défense de ce lieu solidaire et vivant contre l’empire hygiéniste du chacun·e pour soi.
Le collectif de la Cantine