Logement - Squat Coronavirus

Ils se font expulser de leur logement et arrêter en pleine crise sanitaire.

Aujourd’hui, mardi 14 avril à midi, deux personnes se sont faites explusées de chez elles, au 5 avenue Henri Bordier à Genève, propriété de la Fondation HBM Emile Dupont. Elles se sont faites arrêtées par la police et emmenées au poste de la Servette. Ces personnes étaient sans domicile et ont occupé cet appartement il y a maintenant deux semaines, certes pour avoir un logement, mais aussi pour se protéger du Coronavirus et respecter l’injonction à rester chez-soi martelée par le gouvernement. Or comment se mettre à l’abri lorsqu’on n’a pas de “chez-soi” ?

Genève |

L’occupation de logements vides est une solution pour pallier à l’urgence de la situation face à la crise sanitaire et sociale provoquée par le COVID-19. Il est inadmissible que des personnes vivent sans ressources et contre leur gré dans la rue, et ceci tous les jours de l’année, mais il semble inconcevable qu’au coeur de la crise que nous traversons, des personnes soient expulsées d’un appartement laissé vide par le propriétaire depuis plusieurs mois.

Douze policiers sont intervenus et n’ont respecté aucune des consignes sanitaires : pas de gants ni de masques, trois à quatre personnes par voiture, non-respect des distances sociales. Ces personnes risquent à présent une condamnation pour séjour illégal avec une peine d’emprisonnement, ainsi qu’une peine pour violation de domicile et pour dommage à la propriété.

Nous exigeons que la Fondation HBM Emile Dupont retire toutes les plaintes envers ces personnes. Face à la crise mondiale provoquée par la pandémie, nous en appelons à la solidarité de chacun.e. Chaque geste compte.

Nous exigeons qu’aucune peine d’emprisonnement pour séjour illégal ne soit prononcée.
Mettre des gens en prison car ils n’ont pas les bons papiers est intolérable tous les jours de l’année, mais dans le contexte actuel, il est inadmissible que la population carcérale augmente ; chaque personne supplémentaire en prison représentant un risque pour tout.tes les autres détenu.e.s. Champ-Dollon est la prison la plus surpeuplée du pays et - comme le rappelle la presse depuis plusieurs semaines - une gestion sérieuse du confinement est impossible à l’intérieur sans produire des violences envers les détenu.e.s.

Nous exigeons la mise à disposition de ces appartements aux personnes qui y vivaient depuis 2 semaines.
Aucune expulsion n’est tolérable, et encore moins pendant la crise que nous traversons. Nous ne pouvons tolérer que des personnes sans domicile soient remises à la rue.

Le collectif de réquisitions solidaires

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