Répression - Enfermement

Levée de fonds en soutien à l’expulsion d’Henri-Bordier

Suite à l’expulsion mardi 14 avril d’un logement occupé par deux personnes à la rue Henri-Bordier (Genève), le Collectif de Réquisitions solidaires lance un appel à dons afin de couvrir les coûts juridiques et administratifs de cette affaire, qui s’élèvent à plusieurs milliers de francs. Cette histoire met en lumière un dispositif juridique et policier servant à punir des actes de survie, dans un monde où être “sans papier” est un crime.

Genève |
Suite à l’expulsion mardi 14 avril d’un logement occupé par deux personnes à la rue Henri-Bordier (Genève), le Collectif de Réquisitions solidaires lance un appel à dons afin de couvrir les coûts juridiques et administratifs de cette affaire, qui s’élèvent à plusieurs milliers de francs. Cette histoire met en lumière un dispositif juridique et policier servant à punir des actes de survie, dans un monde où être "sans papier" est un crime. Suite à cette expulsion, ces deux personnes sont actuellement en prison ! Face à cette situation d’injustice sociale, vous pouvez verser une contribution solidaire sur le compte suivant, avec la mention "Henri-Bordier" :

Désignation : Puissancejeune
Code postal : 1202
No de compte : 14-870614-4
IBAN : CH78 0900 0000 1487 0614 4

Suite à l’expulsion mardi 14 avril d’un logement occupé par deux personnes à la rue Henri-Bordier (Genève), le Collectif de Réquisitions solidaires lance un appel à dons afin de couvrir les coûts juridiques et administratifs de cette affaire. Nous soutenons pleinement l’occupation de tout espace vide permettant d’accéder au logement, et particulièrement dans la situation actuelle liée au COVID-19. Rappelons que le confinement exige d’avoir un « chez-soi », c’est-à-dire l’accès à un toit, à l’eau et à l’électricité, au minimum.

Nos deux amis n’avaient pas de lieu où vivre jusqu’à peu ; ils n’ont eu d’autre choix que de se débrouiller par eux-mêmes en investissant un appartement laissé vide, alors que les solutions de logement d’urgence font cruellement défaut. Ils avaient enfin trouvé un endroit où se loger, dormir, cuisiner et se laver ; l’intervention brutale de 12 policiers en milieu de journée pour les expulser les en a privé.

La pratique du squat a connu son heure de gloire à Genève avant de subir une politique d’élimination systématique qui l’a quasiment réduite à néant. Alors qu’en France ou même à Lausanne des occupations sont tolérées, notamment pour des personnes dans une précarité importante et sans statut légal, à Genève la police applique une politique de répression brutale et sans discernement. Or ces personnes n’ont pas de solution de logement et leur illégalité leur empêche toute opportunité de négocier avec un propriétaire ; l’exemple récent le montre.

La plainte émise par la fondation Emile-Dupont a finalement été retirée, moyennant 1 500 CHF liés aux frais d’intervention d’un serrurier d’urgence ainsi qu’aux frais de réparation de la porte. Ces frais auraient pu être évités si le propriétaire, au lieu de faire recours à la police, avait directement discuté avec les habitants de l’appartement 5 Henri-Bordier. Cela aurait également évité à nos deux amis de subir une arrestation et de se retrouver à ce jour incarcérés.

La pratique du squat a connu son heure de gloire à Genève avant de subir une politique d’élimination systématique qui l’a quasiment réduite à néant. Alors qu’en France ou même à Lausanne des occupations sont tolérées, notamment pour des personnes dans une précarité importante et sans statut légal, à Genève la police applique une politique de répression brutale et sans discernement.

Les coûts liés au retrait de la plainte sont inabordables pour les deux personnes expulsées : sans le soutien financier de leurs amis, il n’aurait pas pu être versé. Nous supposons que la fondation Emile-Dupont, sans cet échange pécunier, se serait réservé le droit de maintenir la plainte, précarisant alors des personnes dont le seul crime était de se loger.
En vue des buts sociaux poursuivis par la fondation et de l’urgence de la situation, nous sommes certain.e.s que ce n’est que le fruit de malentendus, mais que ces décisions sont dues à un protocole délétere face aux occupations. Nous lui demandons donc expressément de prendre ces responsabilités et de donner un exemple de solidarité sans précédent, en remboursant les 1500 chf, qui seront versés à la cagnotte de soutien.

Aujourd’hui, nos deux amis se retrouvent enfermés dans la prison de Champ-Dollon. Alors qu’ils avaient trouvé une solution pour se confiner correctement, l’Etat propose comme seule réponse la plus inappropriée : la prison. Leur crime : ne pas posséder les papiers leur permettant de séjourner sur le territoire suisse. Si l’enfermement pour séjour illégal est par tout temps inacceptable, il est actuellement insensé d’enfermer des gens alors qu’il est impossible de passer une quelconque frontière. D’autant plus que la prison de Champ-Dollon est surpeuplée et que les risques sanitaires liés au COVID-19 y sont par conséquent extrêmement élevés.

Des frais importants sont à prévoir pour réussir à faire sortir nos deux amis de prison et leur assurer dans l’intervalle un minimum de dignité durant leur incarcération. En plus du versement pour le retrait de la plainte, s’ajoutent des frais liés à la procédure juridique, ainsi que de quoi leur assurer l’accès à un minimum de confort en prison, en cantinant et en leur apportant des colis contenant des produits de première nécessité, d’hygiène et de soin.

Nous appelons donc toute personne solidaire avec nos deux amis à faire un don.

Toute contribution peut être envoyée sur le compte suivant, avec la mention ‘Henri Bordier’ :

Désignation : Puissancejeune
Code postal : 1202
No de compte : 14-870614-4
IBAN : CH78 0900 0000 1487 0614 4

La levée de fond sera interrompue dès que le montant nécessaire sera obtenu. Tout éventuel excédent sera reversé à un collectif ou association poursuivant les mêmes buts.

Merci à vous !

Le collectif de réquisitions solidaires

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