Anticapitalisme Antisexisme Avortement Anticapitalisme Grossesse

Réarmement démographique : libéralisme et contrôle des femmes comme moyens de reproduction

Le texte qui suit est une proposition de contre-analyse du discours prononcé par Emmanuel Macron le 16 janvier 2024. Écrit depuis une perspective helvétique, nous pensons cependant qu’il est important de prêter attention aux dynamiques du régime politique français. Nous avons en effet pu constater à de multiples reprises que les thématiques politiques populaires en France débordent de leurs frontières géographiques, et impactent les débats suisses. Aussi, notre analyse s’inscrit dans une perspective internationaliste : toute attaque du système capitaliste, où qu’il soit, est une attaque contre nous. Nous nous tenons ainsi en solidarité avec les camarades françaises et français, qui font et feront face à cette nouvelle offensive contre la liberté des femmes à disposer de leur corps.

« Le corps a été pour les femmes dans la société capitaliste ce que l’usine a été pour les travailleurs salariés. » (S. Federici)

L’EXTRÊME DROITE, C’EST LA DROITE

« Un grand plan de lutte sera mis en place pour lutter contre ce fléau ». C’est par ces mots qu’Emmanuel Macron annonce sa grande ambition pour la dernière partie de son mandat : la lutte pour le réarmement démographique. Aussitôt toute la classe politique s’est insurgée. Virage à droite du macronisme, réhabilitation de Pétain et fascisation du discours politique, ont été les premières analyses proposées par notre camp politique. Cependant, tout en reconnaissant que cette déclaration constitue une attaque contre le droit des femmes à disposer de leur corps librement, nous considérons qu’il est faux d’envisager la dernière saillie du dirigeant français comme un symbole propre à une politique d’extrême-droite. Ce texte propose de comprendre le projet de réarmement démographique de Macron comme la prolongation des politiques capitalistes et libérales qui ont toujours sacrifié le corps et l’indépendance des femmes sur l’autel de la production et de la rentabilité. Ainsi, lorsqu’Emmanuel Macron mobilise des armes souvent brandies par l’extrême-droite, le président ne se révèle pas d’extrême-droite. Cette nouvelle politique démontre au contraire que la droite libérale, comme la droite la plus réactionnaire, défend toujours les intérêts capitalistes. Notre analyse se base sur l’analyse historique que le capitalisme a précédé le fascisme qui n’en est qu’une émanation. La politique de natalité prônée par Emmanuel Macron est ainsi ancrée dans une tradition plus ancienne que l’extrême droite. Celle-ci n’a fait que la remettre au goût du jour lors de ses apparitions au pouvoir.

UNE TRADITION NATALISTE

De fait, cette nouvelle politique, proposée par le président français ce 16 janvier, s’inscrit dans la longue histoire de l’ingérence du pouvoir sur le corps des femmes. L’article du média Contre Attaque propose d’y voir une réactualisation de la campagne nataliste de Pétain, confirmant, selon ces auteur-ices, que Macron révèle ici son appartenance politique à une extrême-droite misogyne et réactionnaire. Si nous partageons en partie cette analyse, nous proposons cependant de nous appuyer sur une analyse historique pour ressaisir d’autres occurrences de ce phénomène.
Au XIXe siècle, par exemple, durant la révolution industrielle française, on observe déjà une propagande d’État visant à encourager la natalité. On encourage alors les femmes à quitter les usines pour s’adonner au nouveau rôle où elles se voient dès lors confinées : celui de femme au foyer. On lit ainsi tout l’indignité que représente alors la femme travailleuse, et tout l’attaque qu’elle constitue pour la famille : « Qui dit la femme dit l’enfant, une famille est détruite, plusieurs enfants et l’espoir des générations à venir. Barbarie de notre Occident ! La femme n’a plus été comptée pour l’amour, le bonheur de l’homme, encore moins comme maternité et comme puissance de race ; Mais comme ouvrière ! L’ouvrière ! mot impie, sordide, qu’aucune langue n’eut jamais, qu’aucun temps n’aurait compris avant cet âge de fer, et qui balancerait à lui seul tous nos prétendus progrès ». Ainsi, le contrôle du corps de la femme a, en tout temps, été réquisitionné par le pouvoir étatique et mis au service de la stratégie démographique choisie.
Plus ancien encore, durant les phases primitives du capitalisme, l’exercice d’un contrôle étatique sur le corps des femmes s’est révélé nécessaire à l’accumulation primitive qui caractérise les XVe, XVIe et XVIIe siècles. En effet, Eli Heckscher remarque qu’« une volonté quasiment fanatique d’accroître la population regnait dans tous les pays lorsque le mercantilisme était à son zénith, dans la dernière partie du XVIIe siècle ». Or, l’ingérence de l’État dans le corps des femmes, ainsi réduites à leur seule fonction reproductrice, fait partie bien de l’arsenal politique du capitalisme, et ce dès ces phases primitives.

Le contrôle politique de la reproduction n’est dès lors pas le propre d’une politique d’extrême-droite, mais bien une arme de prédilection du capitalisme. Si, aujourd’hui partout dans le monde l’extrême-droite s’acharne à réprimer la sexualité (non reproductive) des femmes, c’est parce que l’extrême-droite, et le fascisme, constituent les bras armés du système capitaliste.* On ne saurait donc attribuer les propagandes natalistes (pro-famille) des XIXe et XVIe siècles à une idéologie fasciste sans tomber dans un anachronisme contre-productif. Ainsi, Macron ne tombe pas le masque pour révéler son visage fasciste, mais révèle la convergence des intérêts de l’extrême-droite avec les intérêts capitalistes.

LE PROFIT FACE À LA VIE

Macron le répète à plusieurs occasions dans son discours, il souhaite « que la France reste la France ». Combattre l’infertilité n’est donc pas un objectif dirigé vers le bien-être du peuple. Il s’agit d’une variable d’ajustement pour la résolution d’un problème identifié par les capitalistes. Nous le soulignons encore, de telles pratiques ne sont pas le seul apanage de l’extrême-droite. Le système capitaliste occidental dans sa toute-puissance a cru pouvoir se parer d’un vernis féministe lui permettant de cacher ses véritables objectifs. Mais, face au durcissement des conditions économiques, le vernis craque et ses intérêts véritables apparaissent. Si ces mesures sont perçues comme des mesures fascistes, c’est uniquement parce que seule l’extrême-droite a continué de défendre ouvertement de tels programmes, en dépit des conditions matérielles favorables au capitalisme. Le macronisme ne défend ainsi pas les causes de Zemmour et Le Pen, il mobilise simplement un outil qui a toujours fait partie de l’arsenal de la droite, lorsque son programme économique le requiert. C’est une loi capitaliste, et non fasciste. Le fascisme et le libéralisme ne seront jamais que les deux faces d’une seule et même pièce.

Cette nouvelle ambition politique du président français témoigne de l’incompatibilité entre la libération des femmes et le système capitaliste. Malgré ses prétentions égalitaires apparentes, les capitalistes recourent toujours à l’assujettissement des femmes, réduites à des utérus mécaniques quand l’économie du pays le demande. La sacro-sainte recherche du profit est le seul véritable objectif du système capitaliste. Les causes qu’il prétend défendre au nom du libéralisme ne sont en fait que des méthodes et des étapes pour parvenir à dégager un maximum de profit.

Ainsi, lorsque l’économie reposait principalement sur une exploitation agraire intensive, le capitalisme s’appuyait sur toutes les ressources légales et morales à sa disposition pour justifier l’esclavage. Dès lors que la révolution industrielle a chamboulé ce modèle économique en propulsant le monde dans les feux de l’industrie, les gouvernements capitalistes ont révoqué ces lois. Préférant des ouvriers libres et assujettis par le salariat aux esclaves dans les champs. La division sexuelle du travail se défend elle aussi au moyen de considérations morales et sociales, mais ne répond en réalité qu’à des besoins économiques. Silvia Federicci considèrent ainsi que des « bouleversements historiques culminèrent au XIXe siècle avec l’introduction de la femme au foyer à plein temps, redéfinirent la position des femmes dans la société et vis à vis des hommes. La division sexuelle du travail qui en résulta assigna non seulement les femmes au travail reproductif, mais accrut leur dépendance par rapport aux hommes, permettant aux employeurs et à l’État d’utiliser le salaire masculin comme moyen de maîtriser le travail des femmes. Ainsi, la séparation entre la production de marchandises et la reproduction de la force de travail rendit aussi possible le développement d’un usage spécifiquement capitaliste du salaire et des marchés comme moyen d’accumulation de travail non payé ».

LA MERE ET LA PUTAIN

L’égalitarisme de façade d’Emmanuel Macron, ne doit duper personne. S’il mentionne certes l’infertilité « masculine comme féminine », et indique vouloir faire porter la charge de l’éducation des enfants sur les deux parents grâce à l’introduction d’un congé parental qui remplacerait le congé maternité, cela ne doit pas nous détourner de la réalité matérielle de ces lois. Historiquement, la longue lignée des politiques natalistes a toujours impacté beaucoup plus violemment les femmes. En effet, les lois natalistes s’accompagnent toujours d’une sur-valorisation d’un type précis de femme : la mère (au foyer). À la fin du XIXe siècle, le mouvement nataliste met en place la fête des mères pour inciter les femmes à faire des enfants. Comme aujourd’hui, l’Etat était soucieux de « repeupler la France ». Par conséquent, « des lois répressives comme celle interdisant l’information sur la contraception, en 1920, ou encore une loi qui punit de mort toute femme recourant à l’avortement » sont promulguées. En outre, « des mesures pour favoriser la natalité, comme les primes d’allaitement » sont également mises en place.
Sous Vichy, on observe encore « une vaste campagne qui entendait promouvoir la croissance démographique en France entre 1940 et 1944 - campagne qui s’inscrivait, elle, dans une bien plus longue tradition de promotion de la natalité en France ». Parmi les stratégies mises en place, on trouve « la chasse à l’avortement, à la prostitution, et à l’alcoolisme d’une part, en faisant une plus importante publicité à la fête des Mères et aux médailles pour les mères françaises d’autre part ». Mais, ainsi que le note Éric T. Jennings, « Il n’est guère surprenant que le principal effort de normalisation ait visé les femmes ». Les « femmes ordinaires, qui “trahissent leur vraie mission” sont responsables “d’un foyer qui s’en va à la dérive” ».
Il s’établit alors, et ce de manière systématique, une dichotomie féminine. D’un côté, les mères furent ainsi perçues comme exerçant une activité spécialisée et valorisée, avec son propre esprit de corps, ses fonctions précises, et même son panthéon : « C’est un honneur d’être mère, et la mère de famille sera considérée et traitée comme faisant partie de l’élite féminine française de même qu’un savant ou un brave fait partie de l’élite masculine. Non seulement elles possédaient une mystique toute particulière, mais les mères constituaient également de telle sorte une corporation à part, basée strictement sur leur fonction génératrice commune, et sa reconnaissance par l’État ».
De l’autre côté, les femmes qui se soustrayaient aux injonctions de la campagne nataliste “furent condamnées en des termes d’une misogynie pure et même stéréotypée : « Nous mesurons ici les conséquences de l’évasion égoïste des jeunes filles qui voulurent se faire une situation seulement pour être indépendantes et se payer des toilettes coûteuses ».

Ainsi, loin d’imaginer que Macron prétend à une revalorisation de la femme, à la fois en tant que mère, mais aussi en tant que travailleuse (si tant est que l’on distingue ces deux fonctions), l’on doit s’attendre à voir ré-émerger cette rhétorique misogyne : si une femme se soustrait à son devoir d’enfant, elle n’est ni une bonne épouse, ni une bonne citoyenne, car la stratégie de réarmement démographique que souhaite mettre en place le président français repose en effet sur la mise à disposition de l’État des corps des femmes, usant d’un chantage moral ou lois liberticides à l’appui si nécessaire. En refusant de participer à l’effort de guerre (symbolique) (puisque Macron recourt à dessein au lexique militaire), en enfantant pour l’Etat, le femme trahit sa patrie. Cette nouvelle politique macroniste est donc un (nouveau) coup porté aux femmes et à leur liberté. Évidemment, les femmes ayant recours à l’avortement seront encore plus diabolisées qu’elles ne le sont déjà. Rien d’étonnant pour la France, où les violences faites aux femmes (sexuelles, sexistes, violences conjugales …) sont quotidiennes : « Aux vues de ces chiffres, de cette réalité qui ne se laisse plus cacher, l’ensemble des institutions devrait être ébullition. Au ministère de la justice, et de l’intérieur, ce devraient être les téléphones qui sonnent, les conseillers qui courent, les dossiers qui claquent. Mais au gouvernement ou à l’Assemblée, ça stagne à pas feutrés. Economies de bout de ficelles, comptes d’apothicaire, augmentation de quelques miettes du budget, disent beaucoup de la valeur que l’on accorde à la vie des femmes ».
Le rapport du gouvernement ne déroge ainsi pas à la règle, ciblant directement comme l’une des principales causes de l’infertilité qui menace la France « la généralisation du travail féminin et des techniques contraceptives ».

L’INFERTILITÉ ?

Dernièrement, qu’en est il du risque de dépopulation brandi par le président français ? Si ce dernier parle du peuple qu’il gouverne comme d’une espèce en voie de disparition, il n’en est rien en réalité. En effet, Hervé Le Bras affirme qu’« il n’y a aucune urgence démographique à l’heure actuelle ». Celui-ci ajoute encore : « Le discours d’Emmanuel Macron et l’annonce d’un « plan de lutte contre l’infertilité » révèle également la déconnexion totale dont fait preuve l’homme d’Etat d’avec le reste de la population ».
Ainsi, ce que le président français désigne comme un « fléau », c’est bien le recul toujours croissant de l’âge de la maternité (« on fait des enfants de plus en plus tard »), un fléau qui touche aux moeurs. Or, la raison de ce « changement de mœurs » n’apparaît ni dans le discours du 16 janvier, ni dans les rapports de santé.

LE FLÉAU

Pourquoi la natalité est-elle alors désignée comme le grand fléau de notre époque ? Le double quinquennat de Macron a rendu plus évident que jamais que la santé des Françaises et Français n’est pas au cœur des préoccupations du gouvernement, qui n’a répondu aux préoccupations des infirmières que par du gaz lacrymogène et des canons à eau. C’est encore ce même gouvernement qui est responsable de la fermeture de près de 18 000 lits d’hôpitaux. La crise Covid a également parfaitement illustré le manque de moyens criant qui frappe le système de santé français. Il apparaît alors que Macron tente de couvrir le bilan catastrophique de son double mandat en tirant la sonnette d’alarme pour une menace inexistante ; le réarmement démographique de Macron ne répond en effet à aucun enjeu véritable pour le pays. Ce sont les conditions de vie des Françaises et Français qui sont à l’origine de l’infertilité croissante, du refus de procréer, ou simplement de l’impossibilité de le faire. Le choix que fait le gouvernement, en s’intéressant uniquement aux questions médicales, lui permet d’éviter de se demander pourquoi ? Pourquoi les Français et les Françaises ne souhaitent plus faire d’enfants, ne peuvent plus faire d’enfants ? La perte de confiance en l’avenir devant le désastre climatique qui se profile, face auquel nos dirigeants font la sourde oreille, la paupérisation toujours croissante de la population ou bien encore la guerre permanente que mène le gouvernement Macron et ses prédécesseurs contre sa propre population, mais aussi envers le monde entier ne sont que quelques-unes des raisons qui poussent les Français.e.s à retarder toujours plus l’âge du premier enfant. Mais s’attaquer aux vrais problèmes, c’est remettre en cause la toute-puissante efficience du modèle capitaliste, et le sacro-saint rendement. Cette remise en question est tout simplement impossible sans remettre en question la pérennité du système capitaliste dans son ensemble.

POUR CONCLURE

Nous analysons ainsi le projet de réarmement démographique d’Emmanuel Macron comme une attaque du capitalisme contre la libération des femmes. Ainsi que nous l’avons montré, le contrôle de la natalité et du corps des femmes n’est pas une arme propre à l’extrême-droite, puisqu’elle était mobilisée avant même sa conception politique moderne et du clivage gauche-droite. Dès lors que cette politique apparaît, à la lumière de l’Histoire, plus clairement comme une arme capitaliste, on aurait tort de comprendre les déclarations du président français comme un discours proprement fasciste. On risquerait ainsi d’occulter le fait que le patriarcat et les violences faites aux femmes sont inhérents à la société capitaliste. La lutte contre l’extrême droite ne sera ainsi jamais une réponse appropriée ou suffisante pour apporter la libération totale dont les femmes ont besoin. De la droite la plus réactionnaire à la droite la plus libérale, il faut combattre tous ceux qui servent les intérêts capitalistes. Pour l’émancipation des femmes, et de toute l’humanité, c’est l’anéantissement total du système capitaliste qu’il faut viser.

« Malgré toutes ses rodomontades, [le fascisme] est la conséquence de l’ébranlement et du déclin de l’économie capitaliste, et un symptôme de la décomposition de l’État bourgeois. » (C. Zetkin)

Cercle Barbara Kistler
Genève, Février 2024

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

Ouvrages :
JENNINGS, Éric T., « Discours corporatiste, propagande nataliste, et contrôle social sous Vichy », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 2002, p.101-131, [https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2002-4-page-101.htm].

FEDERICI, Silvia, Caliban et la sorcière, éd. Entremonde et Senonevero, 2014, [https://entremonde.net/IMG/pdf/18rupture-caliban-et-la-sorciere-web.pdf].

JOURDAIN, Virginie, « Femmes et révolution industrielle en Normandie », Tout ce qu’elle saura et pourra faire, 2015, p. 119-128, [https://books.openedition.org/purh/4062?lang=fr].

BREE Sandra, Bourguignon Mélanie et EGGERICKX Thierry, « La fécondité en Europe occidentale durant l’Entre-deux-guerres. Quels effets des crises sur les comportements démographiques ? », Annales de Démographie Historique, 2016, n°132, p. 41-63, [https://www.cairn.info/revue-annales-de-demographie-historique-2016-2-page-41.htm].

Presse :
« D’où vient la Fête des mères », Ouest France, jeudi 24 mai 2018, [https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2018-05-24/dou-vient-la-fete-des-meres-0b67c84e-663b-4238-97cc-0211ae1d2fa5].

« Infertilité. Des difficultés à concevoir d’origines multiples », Inserm, 19 septembre 2019, [https://www.inserm.fr/dossier/infertilite/#:~:text=En%20France%2C%20environ%20un%20couple,d%27un%20des%20deux%20partenaires].

« Que toute femme choisisse elle-même sa destinée ! Le droit à l’avortement avant la loi Veil », Gallica (blog), 15 janvier 2021, [https://gallica.bnf.fr/blog/15012021/que-toute-femme-choisisse-elle-meme-sa-destinee-le-droit-lavortement-avant-la-loi-veil?mode=desktop].

« Hausse de la fertilité : à quoi est-elle due et comment la combattre », Vie publique, 7 mars 2022, [https://www.vie-publique.fr/en-bref/284231-hausse-de-linfertilite-quoi-est-elle-due-et-comment-la-combattre].

« Le Missouri, premier État américain à interdire l’avortement », Radiofrance, 30 juin 2022, [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-reportage-de-la-redaction/le-missouri-premier-etat-a-interdire-l-avortement-6897458].

« En Italie, l’extrême droite au pouvoir menace le droit à l’avortement », Mediapart, 9 mai 2023, [https://www.mediapart.fr/journal/international/090523/en-italie-l-extreme-droite-au-pouvoir-menace-le-droit-l-avortement#:~:text=le%20cas%20italien-,En%20Italie%2C%20l%27extr%C3%AAme%20droite%20au%20pouvoir%20menace%20le%20droit,femmes%20r%C3%A9duites%20%C3%A0%20la%20clandestinit%C3%A9%E2%80%A6].

« Brésil : la Cour suprême vote sur la dépénalisation de l’avortement », Radio France International, 22 septembre 2023, [https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20230922-br%C3%A9sil-la-cour-supr%C3%AAme-vote-sur-la-d%C3%A9p%C3%A9nalisation-de-l-avortement].

« Le Brésil pourrait être le prochain pays à faire un pas en avant pour garantir le droit à l’avortement », Amnesty international, 27 septembre 2023, [https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/09/americas-brasil-puede-ser-el-proximo-pais-en-dar-un-paso-adelante-para-garantizar-el-derecho-al-aborto/#:~:text=Elles%20sont%20en%20cons%C3%A9quence%20davantage,de%20viol%20et%20d%27anenc%C3%A9phalie.].

« Au Brésil, la décriminalisation de l’avortement sur la table du Tribunal suprême », Courrier international, 29 septembre 2023, [https://www.courrierinternational.com/une/une-du-jour-au-bresil-la-decriminalisation-de-l-avortement-sur-la-table-du-tribunal-supreme].

« Les chiffres des violences conjugales à nouveau en hausse », Radiofrance, 7 novembre 2023, [https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/anne-cecile-mailfert-en-toute-subjectivite/anne-cecile-mailfert-en-toute-subjectivite-du-vendredi-17-novembre-2023-4812602].

« Violences conjugales : 244 000 victimes ont été recensées en 2022, une augmentation de 15 % en un an », Le Monde, 16 novembre 2023, [https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/16/violences-conjugales-244-000-victimes-ont-ete-recensees-en-2022-une-augmentation-de-15-en-un-an_6200455_3224.html].

Statistiques des féminicides, par compagnons ou ex en France, de l’année 2023, sur le site : https://www.feminicides.fr/statistiques2023
« Tracking Abortion Bans Across the Country », The New York Times, 8 janvier 2024 (updated), [https://www.nytimes.com/interactive/2022/us/abortion-laws-roe-v-wade.html].

« L’infertilité concerne plus de 3 millions de Français », Europe 1, 17 janvier 2024, [https://www.europe1.fr/societe/linfertilite-concerne-plus-de-3-millions-de-francais-4225628#:~:text=%22En%20France%20comme%20dans%20l,décline%20progressivement%20après%2030%20ans].

« “Pour que la France reste la France” : Macron, ou le pétainisme revisité », Contre-attaque, 17 janvier 2024, [https://contre-attaque.net/2024/01/17/pour-que-la-france-reste-la-france-macron-ou-le-petainisme-revisite/].

Rapport gouvernemental :
Prof. HAMAMAH Samir et Madame BERLIOUX Salomé, « Rapport sur les causes d’infertilité. Vers une stratégie nationale de lutte contre l’infertilité », février 2022, [https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_sur_les_causes_d_infertilite.pdf].

« La Cour suprême des Etats-Unis révoque le droit fédéral à l’avortement », Radio Télévision Suisse, 21 janvier 2024,[https://www.rts.ch/info/monde/13198338-la-cour-supreme-des-etatsunis-revoque-le-droit-federal-a-lavortement.html].

« Réarmement démographique : "Il n’y a aucune urgence à l’heure actuelle" », GEO, 24 janvier 2024, [https://www.geo.fr/geopolitique/rearmement-demographique-france-fait-elle-vraiment-face-a-urgence-demographique-218513].

P.S.

* Dans les pays qui abritent des politiques réactionnaires et d’extrême-droite, le droit des femmes à disposer de leur corps est systématiquement menacé, voire révoqué. Ainsi, en juin 2022, aux États Unis, l’arrêt Roe V. Wade (410 U.S. 113), en vigueur depuis 1973, et qui garantissait le droit des états-uniennes à avorter dans tous les états, a été annulé par la Cour Suprême. Cette Cour Suprême a en effet été remaniée sous la présidence de Donald Trump qui y a fait entrer « trois magistrats conservateurs (Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett). À la suite de cette décision de la Cour Suprême, le Mississippi à rendu illégal l’avortement dans son état, et 21 États ont restreint partiellement ou totalement l’accès à l’interruption de grossesse. (New York Times, 2024). Mais cette décision “couronne [aussi, et surtout,] 50 ans d’une lutte méthodique menée par la droite religieuse, pour qui elle représente une énorme victoire » (RTS, 2024). Dans l’Italie, de Meloni, l’accès à l’avortement, quoiqu’il ne soit pas (encore) illégale, est significativement entravé, y compris par le corps médical. Dans la région des Marches, que Giorgia Meloni a choisi comme « laboratoire de l’Italie », « tout est fait pour entraver et décourager les femmes enceintes d’y recourir, et parce qu’elles ne trouvent plus assez de médecins acceptant de le pratiquer » (Mediapart, 2023). Au Brésil, pays très religieux, et qui, jusqu’en 2023, avait à son pouvoir le politicien d’extrême-droite Jair Bolsonaro, l’IVG est considérée comme un “crime contre la vie humaine” depuis 1940, et est donc passible de prison. (Courrier international, 2023).

Notes

DANS LA MÊME THÉMATIQUE

À L'ACTUALITÉ

Publiez !

Comment publier sur Renversé?

Renversé est ouvert à la publication. La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site. Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions, n’hésitez pas à nous le faire savoir
par e-mail: contact@renverse.co