Répression - Enfermement Violences policières

[Genève] Banderole justice pour Adama

Le mardi 26 juillet une banderole a été deployée aux parc des Bastions à Genève pour rendre hommage à Adama Traoré :

Genève |

Le 19 juillet Adama Traoré, 24 ans, trouvait la mort lors d’une interpellation par la gendarmerie nationale française à Persan (Val d’Oise 95). Depuis, les tentatives de sa famille et de ses proches pour obtenir la vérité sur ce drame ont été balayées avec une extrême violence de la part des autorités françaises.

Alors que d’un côté on gazait et on matraquait, de l’autre on annonçait d’abord que la cause du décès était une crise cardiaque, puis une infection généralisée, puis, finalement, un mystère au delà des capacités des médecins légistes. De qui se moque-t-on ?

Une fois de plus les forces de l’ordre assument le mépris qu’elles ont pour les habitant-e-s des quartiers populaires et pour les familles de leurs propres victimes. Quand la grande majorité des victimes de crimes policiers sont noir-e-s ou d’origine maghrébine, quand les flics qui les commettent sont systématiquement acquittés, il n’est plus question de parler de bavures, d’incompétence ou d’erreurs.

Le 19 juillet, c’est le racisme d’état et ses chiens qui ont fait une nouvelle victime.

Justice et vérité pour Adama, tout notre soutien à sa famille et ses proches.

Contre la négrophobie, les crimes racistes et l’impunité policière, organisons nous !

BD : Adama, un banlieusard parmi d’autres

publié sur paris-luttes.info le 28 juillet

Vous connaissez Emmaclit comme pour sa vision politique du clitoris en BD mais Emma couvre aussi l’actualité avec une planche qui cartonne sur le web : Adama, un banlieusard parmi d’autres.

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Mort d’Adama Traoré entre les mains des gendarmes

article publié le 24 juillet sur paris-luttes.info

Adama Traoré, 24 ans, est décédé ce mardi 19 juillet à Persan, ville du nord du Val d’Oise (95) alors qu’il venait d’être interpellé par les gendarmes.

Baguy et Adama, deux frères de la famille Traoré, sont en centre ville de Persan quand une patrouille de gendarmes interpelle Adama vers 18h d’après le procureur de la République de Pontoise. Selon les sources officielles, Adama, 24 ans, décède le jour de son anniversaire dès suites « d’un malaise cardiaque » entre les mains des gendarmes [1].

Très vite, la version officielle est démentie par Baguy, témoin de l’interpellation. Sur Itélé, il affirme que les gendarmes ont coursé et frappé son frère Adama. De l’avis des proches de la victime, Adama était par ailleurs en bonne santé et sportif. Interrogé par la gazette du val d’oise, Baguy indique de façon plus détaillée les évènements :

« Lorsque les gendarmes sont arrivés, Adama est parti en courant parce qu’il n’avait pas ses papiers sur lui. Ils l’ont coursé et l’ont rattrapé alors qu’il tentait de se cacher dans le jardin d’un mec qu’on connait. Adama a dit “je me rends”. Ils l’ont boxé. Un “justicier” a tenté de les séparer, mais ils lui ont mis la tête au carré. Ils l’ont embarqué ensuite à la gendarmerie de Persan. Là-bas, je l’ai retrouvé entouré de cinq ou six gendarmes. Il était au sol, les mains menottées dans le dos. Il ne respirait plus, il était sans vie. Il avait du sang sur le visage. J’ai vu un gendarme qui faisait partie de ceux qui nous ont interpellés. Il avait un t-shirt blanc et je l’ai vu revenir après avec un t-shirt plein de sang, celui de mon frère. Ma compagne était là, elle l’a vu aussi. Adama n’a pas eu de crise cardiaque, ils l’ont tabassé. »

La nouvelle circule rapidement et les villes de Beaumont-sur-Oise (où est originaire la famille Traoré) et Persan, connaîssent des émeutes durant toute la soirée et une grande partie de la nuit. 240 membres des forces de l’ordre et un hélicoptère sont mobilisés. Le lendemain matin, sans un mot de compassion pour les proches d’Adama, le directeur de cabinet du préfet, Jean-Simon Méranda, se contente de dénoncer les actes de violences « inadmissibles » de la nuit. Nous n’en attendions pas moins de ces pantins déshumanisés de l’État !

Aujourd’hui, mercredi, proches d’Adama et militant-e-s contre l’impunité policière se sont rassemblés devant la mairie de Beaumont-sur-Oise pour s’exprimer devant les médias. Le préfet du Val-d’Oise devait tenir une conférence de presse mais il a préféré l’annuler (tiens donc...). Un sit-in pacifique est ensuite organisé devant la gendarmerie où le corps inanimé et ensanglanté d’Adama a été vu, la veille, par son frère Baguy. Intolérable rassemblement pour l’État qui rapidement demande l’intervention des gendarmes mobiles afin de gazer et matraquer violemment (sans sommation) les gens devant l’entrée des locaux.

Depuis plusieurs années, des collectifs tentent d’informer le plus grand nombre sur les pratiques policières dans les quartiers populaires [2]. Nous savons toutes et tous de quoi est capable la Police et la mort d’un jeune de 24 ans entre les mains des « gardiens de la paix » doit au minimum nous révolter. La mort d’Adama ne peut donc nous laisser indifférent-e-s, bien au contraire.

Un rassemblement de solidarité avec la famille d’Adama a déjà été appelé à Toulouse pour ce jeudi 21 juillet. Organisons la riposte, soyons tout-e-s solidaires.

Face à la Police, légitime défiance. Vérité pour Adama Traoré. Pensées pour sa famille et ses proches.

Des armes de guerre contre les émeutiers après la mort d’Adama Traoré

article paru le 25 juillet sur paris-luttes.info

Après la mort d’Adama Traoré entre les mains de gendarmes, les communes limitrophes de Beaumont-sur-Oise et Persan ont connu cinq nuits d’émeutes au cours desquelles les forces du désordre étaient équipées d’armes de guerre.

Alors que le directeur de cabinet du préfet Jean-Simon Mérandat se félicite que "le dispositif mis en place a permis de contenir la colère dans ces quartiers" [3], on peut voir sur plusieurs photos les gendarmes équipés d’armes qui ne sont pas à « létalité réduite » [sic].

Portofolio

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Défendre les biens et les personnes (surtout les biens...) et contenir la colère à n’importe quel prix.

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