Le 1er janvier 2019, la loi “Asile & Immigration” est rentrée en application en France, prolongeant (entre autre) la durée d’enfermement dans les centres de rétention administrative (CRA) de 45 à 90 jours. Les pratiques carcérales (gestion des populations, mises à l’isolement et transferts punitifs, comportements des maton.nes keufs, utilisation des médicaments comme outils de contrôle social…) s’élargissent ainsi de plus en plus dans ces prisons pour sans-papiers, mais aussi au-dehors avec la militarisation des frontières, l’assignation à résidences des “dublinés”, etc.
Les centres de rétention adminstrative sont des prisons pour sans-papiers qui servent autant à expulser massivement qu’à enfermer des populations que l’Etat et les patrons veulent pouvoir exploiter. Les violences policières, tortures psychologiques ou physiques servent aussi à marquer les corps et les esprits.
Depuis janvier dernier, une assemblée publique se tient dans la région Ile de France pour soutenir et appuyer les révoltes dans les quatres prisons pour sans-papiers qui s’y trouvent : Vincennes (94), Mesnil-Amelot (77), Plaisir (78) et Palaiseau (91). D’autres collectifs existent à Lyon, Marseilles ou Sètes, pour lutter contre les CRA et soutenir les prisonnier.ères.
Des révoltes, collectives ou non, ont lieu en permanence dans ces prisons. Ce qui est plus rare c’est qu’elles trouvent un écho à l’extérieur.
L’assemblée essaye de relayer la parole des prisonnier.ères en utilisant la radio (particulièrement avec l’émission l’Envolée sur Fréquence Paris Plurielle ), en tractant et en collant les communiqués et autres témoignages qui sortent de ces prisons, ainsi qu’avec le blog “A bas les CRA” : abaslescra.noblogs.org. Le plus souvent possible, des parloirs sauvages (rassemblement devant la prison / manifestation dans la prison des sans-papiers emprisonnés) ont lieu devant Vincennes et Mesnil-Amelot en lien avec les révoltes des prisonnier.ères.
Ce système d’enfermement et de gestion de populations étrangères a été un laboratoire d’expérimentation à la fois aux échelles nationales mais aussi de collaborations européenne. La répression du contre-G20 à Hambourg (et surtout après celui-ci), les extraditions intra-européennes et la collaboration des keufs s’accélèrent ! On pense que c’est important de s’informer sur les luttes qui se passent partout en Europe contre ce système d’enfermement et ses frontières !
Des membres du collectif l’Envolée seront là le 6 décembre au Silure pour parler de ces luttes dans les prisons pour sans-papiers en France, mais aussi plus largement pour discuter des révoltes et des résistances dans les prisons que nous pouvons relayer / soutenir. L’Envolée est un collectif anti-carcéral, constitué en majorité de proches de prisonnier.ères ou d’ancien.ne.s prisonnier.ères, de militant.e.s contre toutes les prisons. On essaye de relayer la parole des prisonnier.ères (collective ou non), et de faire entendre dehors que tou.te.s les prisonnier.ères sont politiques.
Tout le monde est bienvenu pour discuter ensemble de ces croisements entre frontières et prisons, des luttes dans les différents types de prisons, des pratiques de luttes qu’on peut avoir pour créer du lien avec les prisonnier.ères, soutenir et relayer ces luttes.
Pour plus d’infos : Des communiqués de prisonnier.ères en lutte, des témoignages ou autres infos sur les révoltes en centre de rétentions sont disponibles ici : abaslescra.noblogs.org. Certains textes ont été republiés sur Paris-Luttes.info.
De nombreuses archives de textes et les émissions de l’Envolée en IDF (appels de prisonnier.ères, lecture de lettres, etc) sont également disponibles sur leur site : lenvolee.net
A bas toutes les prisons !
Accueil dès 17h (permanence bibliothèque)
Discussion : 19h
Silure,
3, sentier des Saules
1205 Genève
silure@riseup.net
