Céline Amaudruz, ce n’est pas une conseillère nationale comme les autres. Ce n’est pas non plus une simple citoyenne engagée en faveur de la neutralité suisse. En plus d’être la conseillère nationale la plus riche de Suisse, c’est une des figures qui représente l’UDC au niveau suisse, un parti qui propose des réponses dangereuses et lourdes de conséquences sur tous les thèmes. Voici quelques exemples :
- Réduire le plus possible les protections sociales, notamment en saquant l’entièreté des services publics.
- Militariser la Suisse encore (bien) plus que ce qu’elle est déjà pour garantir la “sécurité” des citoyen.ne.x.s
- Expulser les étrangèr.e.x.s comme des moins que rien (sauf si ce sont de bon.ne.x.s travailleureuses)
- Offrir l’impunité pénale à la police
- Ne prendre aucune mesure pour le climat puisque “nos cours d’eau se portent bien” (citation). Par ailleurs, prendre des mesures qui détruisent l’environnement comme le développement du nucléaire
- Durcir le système pénal mais par contre retirer la norme pénale contre le racisme parce que sinon on peut plus rien dire...
Et ce parti autoritaire, anti-social, climaticide, sexiste, homophobe, transphobe raciste et on en passe, il est porté par des personnes comme Céline Amaudruz. Cette “citoyenne engagée” fait d’ailleurs aussi partie de l’ASIN, un mouvement fondé par des néo-nazis et négationnistes, notamment Gaston-Armand Amaudruz, écrivain du manifeste social-raciste.
Nauséeusexs à l’idée que l’UDC vienne tranquilement à l’UNIGE, éberluéexs que Céline Amaudruz soit invitée par des associations étudiantes, un groupe de militantexs a donc décidé de réagir. On vomit le mythe selon lequel Amaudruz pourrait venir intervenir en sa seule qualité de “citoyenne”. Où qu’elle soit, quelle que soit la casquette qu’elle prétend porter, elle représente l’UDC et son discours fasciste. Elle a fait le choix très clair de se ranger du côté des facsistes. Et les fascistes n’ont rien à faire dans nos lieux de formation !
Nous avons tenté d’entrer dans la salle où avait lieu la “joute oratoire” afin de distribuer des flyers, répendre quelques mauvaises odeurs dans la salle et surtout bien faire comprendre que Genève reste antifasciste et que l’UDC n’y est pas la bienvenue. L’objectif était de rentrer rapidement en groupe et de repartir tout aussi vite une fois la tâche accomplie.
Toutefois, plusieurs membres des associations organisatrices de l’événement se sont mis en tête qu’ils allaient faire le service d’ordre. Une équipe était postée pour faire les chiens de garde. Ils avaient fermé la porte et il fallait demander à un portier pour pouvoir entrer. Mais surtout ils n’ont pas hésité une seconde avant de nous empêcher violemment de rentrer. Ils ont agripé, plaqué contre le mur et frappé dans le tas ou au visage.
Au final : quelques camarades ont réussi à brièvement passer la porte, crier des slogans, lancer des flyers et déverser une bonne dose de purin d’orties dans la salle. Les autres étaient aux prises avec des organisateurs complètement déchaînés et prêts à tout pour museler toute contestation.
On ne devrait pas être surpris.e.x.s de la violence qui nous a été opposée. Le club de débat avait déjà invité l’infâme avocat Marc Bonnant en 2017, qui avait d’ailleurs été entartré avec succès. Aujourd’hui le club de débat et Foraus invitent Amaudruz, et défendent à coups de poing leur invitée de marque. Il s’agit au mieux d’une complicité crasse et au pire d’une participation active à la banalisation des discours d’extrême droite et à la pénétration de ceux-ci dans l’université.
Cette fois-ci ça n’a pas exactement marché comme prévu. Ses sbires ont plus ou moins réussi à nous barrer la route. Mais la prochaine fois, ça ne se passera pas de la même manière. On sera plus nombreuxses, plus organiséexs, plus déterminéexs et plus prêtexs à en découdre !
Et pour l’instant, on ne le dira jamais assez : Amaudruz tu pues, dégage de notre uni !
