La multinationale française d’assurance AXA a été contrainte de vendre ses investissements dans toutes les grandes banques israéliennes, comme le confirme ce nouveau rapport, ce qui constitue une victoire majeure du BDS pour les militant·es des droits humains contre les institutions financières complices du régime israélien de colonialisme, d’apartheid et de génocide, vieux de 76 ans. Ces banques sont considérées comme l’épine dorsale de l’entreprise de colonisation illégale d’Israël sur les terres palestiniennes occupées et volées.

La campagne mondiale Stop AXA Assistance to Israeli Apartheid a ciblé les investissements d’AXA dans les banques israéliennes et dans Elbit Systems pour leur complicité dans les colonies illégales d’Israël en Cisjordanie occupée, investissements qui constituent des crimes de guerre au regard du droit international, et pour d’autres violations graves des droits humains des Palestinien·nes. Pendant des années, AXA a dû faire face à des pressions en faveur du désinvestissement, à une atteinte à sa réputation et à une campagne de boycott de la part des consommateur·rices.

Lors de l’assemblée générale des actionnaires d’AXA en avril 2024, le PDG d’AXA a été contraint d’annoncer qu’AXA n’avait « aucun investissement dans les banques israéliennes, directes ou indirectes. »

Le groupe Ekō, qui fait partie de la campagne Stop AXA Assistance to Israeli Apartheid, a commandé une étude à Profundo - un organisme de recherche indépendant - confirmant qu’AXA avait vendu ses investissements dans les banques israéliennes, les actions résiduelles restant dans la Banque Leumi.

C’est votre victoire. Vous avez été des milliers à appeler à #AXADivest et #BoycottAXA, mettant fin à votre contrat avec la marque. Vous avez manifesté devant les bureaux d’AXA et organisé des actions créatives perturbatrices lors de chaque assemblée générale d’AXA. Vous avez envoyé des milliers de tweets, d’emails et de lettres aux PDG d’AXA, dénonçant l’hypocrisie de la marque.

Cependant, le mouvement BDS souligne qu’AXA n’est pas tiré d’affaire. Alors qu’Israël poursuit son génocide en direct à Gaza contre 2,3 millions de Palestinien·nes, la coalition continuera à surveiller les investissements d’AXA pour s’assurer qu’elle n’est pas complice du génocide en cours.

Le mouvement BDS, avec ses partenariats intersectionnels dans le monde entier, appelle à intensifier la pression sur toutes les institutions financières qui profitent de l’oppression et de l’injustice. Investir dans le régime israélien d’apartheid a toujours été contraire à l’éthique et illégal. Avec le déclin constant de l’économie israélienne, c’est maintenant aussi très imprudent.

Il est plus palpable que jamais que la pression du BDS marche. La confirmation du désinvestissement d’AXA de toutes les banques israéliennes et d’Elbit Systems est une étape majeure pour le mouvement, qui fait suite à des années de campagne stratégique BDS.

Le 19 juillet, la Cour Internationale de Justice a déclaré Israël coupable d’apartheid à l’égard des Palestinien·nes, et a jugé illégales son occupation militaire et son annexion du territoire palestinien. Cela signifie que tous les États, les gouvernements locaux, les entreprises et les institutions ont l’obligation légale de mettre fin immédiatement à toutes les formes de complicité qui permettent directement ou indirectement à Israël de maintenir son occupation militaire illégale. Ils doivent également mettre fin à leur complicité dans le génocide brutal perpétré par Israël à Gaza et à la cause première de tout cela : le régime israélien de colonialisme et d’apartheid, vieux de 76 ans.

Les entreprises criminelles tentent de graver dans notre conscience l’impossibilité de les vaincre, mais le BDS fonctionne et nous avons vaincu AXA et bien d’autres entreprises beaucoup plus importantes. Nous pouvons certainement l’emporter dans de nombreuses autres luttes pour la responsabilité des entreprises dans la poursuite de la liberté, de la justice et de l’égalité.

Chronologie de cette victoire :

Pendant des années, des entreprises criminelles comme AXA, suivant les traces de l’apartheid, ont essayé de graver dans notre conscience l’impossibilité de les vaincre, mais le BDS fonctionne. Nous avons collectivement triomphé d’AXA et de nombreuses autres entreprises complices bien plus importantes.

La campagne Stop AXA Assistance to Israeli Apartheid a été lancée en 2016. À l’époque, AXA détenait des parts dans trois banques israéliennes complices (Bank Hapoalim, BankLeumi, Mizrahi Tefahot Bank), en plus d’Elbit Systems. AXA, par l’intermédiaire de sa filiale détenue à 100 % AXA Investment Managers (AXA IM) et de sa participation de 64 % dans AXA Equitable Holdings (AXA EHQ), était en outre investie dans les cinq principales banques israéliennes (Bank Hapoalim, Bank Leumi, First International Bank of Israel, Israel Discount Bank, Mizrahi Tefahot Bank).

Au fil des ans, AXA a adopté un ensemble de décisions d’investissement et de désinvestissement, et la campagne Stop AXA Assistance to Israeli Apartheid n’a jamais cessé de faire pression sur AXA pour qu’elle mette un terme, une fois pour toutes, à son soutien aux violations par Israël des droits humains du peuple autochtone palestinien. Leurs efforts ont permis de franchir des étapes importantes dans la campagne :
La campagne a contraint AXA à se désinvestir d’Elbit Systems, partiellement en décembre 2018 et en mars 2019, et totalement d’ici la fin de l’année 2019.

AXA a également vendu la quasi-totalité de ses parts dans AXA EHQ, ne conservant qu’une part infime de 0,07 %, dans le cadre d’un processus qui a permis à Equitable Holdings de quitter le groupe mère d’AXA et de reprendre son nom d’origine, EHQ.

La campagne a également réussi à faire pression sur AXA pour qu’elle se désengage de deux banques israéliennes (Bank Mizrahi-Tefahot et First International Bank of Israel) d’ici la fin 2022. Le nouveau rapport confirme qu’au 30 septembre 2023, AXA n’avait pas réinvesti dans ces deux banques mais possédait encore plus de 20 millions de dollars d’actions dans trois autres grandes banques israéliennes - Bank Hapoalim, Israel Discount Bank et Bank Leumi.

Lors de l’assemblée générale annuelle d’AXA en avril 2024, le PDG de la société a été confronté à un actionnaire d’AXA et, pour la première fois, a clairement reconnu qu’AXA n’avait « aucun » investissement direct ou indirect dans les banques israéliennes.

Le rapport confirme que face à l’escalade de la pression publique, AXA s’est effectivement désengagé de TOUTES les banques israéliennes avant le 24 juin 2024.

Pour une chronologie complète de la campagne #AXADivest, cliquez ici.