Chaque jour, des centaines de rescapé-e-s posent le pied sur le sol italien après une traversée dantesque de la Méditerranée. Chaque jour, des cadavres parsèment la mer ou les plages de Lampedusa. Pendant ce temps, les autorités suisses continuent à renvoyer avec un parfait cynisme des exilé-e-s par centaines vers l’Italie. Ceci au
nom de la loi « Dublin », qui oblige les personnes migrantes à déposer leur demande d’asile dans le premier Etat européen où elles sont arrivées.

C’EST IRRESPONSABLE, sachant que les réfugié-e-s survivent en Italie dans des conditions calamiteuses, dormant dans la rue ou dans des camps surpeuplés et insalubres, sans accès aux soins médicaux ni aux prestations sociales.
C’EST HYPOCRITE, car la quasi totalité des réfugié-e-s originaires d’Afrique de l’est et centrale n’ont pas d’autre choix que de passer par l’Italie ; faut-il arriver en hélicoptère sur le Cervin pour avoir droit à une protection dans ce pays ?

Le système de Dublin engendre une sinistre loterie sur des destins humains. Celles et ceux qui ont tiré le « mauvais » numéro se retrouvent sans possibilité de contester une décision de renvoi, même dans les cas de problèmes médicaux graves. Comme pour Ayop, le jeune Tchadien qui a échappé de justesse à une expulsion à Genève, la mobilisation sera cruciale pour peser sur la politique inadmissible de ce pays et de ce canton. Les réfugié-e-s de St-Laurent et les autres doivent obtenir protection,
ICI ET MAINTENANT !

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