Répression

Rafle à Neuchâtel

Lundi 29 Janvier 6 heure du matin. Les habitant.E.s d’espace de vie collective se réveillent dans leurs lits, des lampes torches dans la face et une sale odeur d’uniforme bleu dans l’air.

Neuchâtel |

Une quinzaine de flics ont pénétré sans préavis dans la première des maisons, sont entré.e.s brutalement dans les chambres individuelles des habitant.E.s comme s’il s’agissait de leurs chiottes et ont pris l’identité de toutes les personnes présentes. Les deux autres maisons et le jardin ont également été fouillés de fond en comble.

Un escadron dont l’action avait été préparée avec soin : six voitures, un fourgon, un gars de la brigade des stupéfiants, un chien ainsi qu’un mandat-prétexte en main. Ils.elles ont prétendu rechercher une personne qui n’a jamais habité là et sur laquelle ils.elles n’ont de ce fait, pas pu mettre la main.

“Est-ce que vous cachez des gens ? Est ce qu’il y a des migrants ici ?” La question est posée, parfois sur un ton normal, plus souvent de manière agressive.

Cette descente se veut en réalité une rafle. Une rafle de personnes illégalisées par un système pervers et cruel. L’action des petits soldats écervelés du régime aura comme conséquence l’arrestation d’une personne dont nous sommes sans nouvelles depuis plus de 24heures. Rappelons d’ailleurs que selon l’article 219 al. 4 CPP, la police a un délai de 24 heures pour libérer la personne arrêtée. Si la personne est détenue pendant plus de 24heures, la décision de détention provisoire n’est légale que si le tribunal des mesures de contrainte livre une autorisations dans les 96 heures suivant l’arrestation.

Nous dénonçons par cet article la répression policière incessante ainsi que leurs tentatives d’intimidations envers les personnes illegalisées et celles et ceux qui se positionnent en allié.e.s avec elles. Nous réaffirmons notre solidarité qui aura lieu tant que les états seront dans l’incapacité de mener des politiques qui respectent l’intégrité et la dignitié des êtres humains et interpellons une fois encore cet état quant à sa résponsabilité dans le manque cruel d’hébergement d’urgence.

One love et mort aux flics ¡

Notes

DANS LA MÊME THÉMATIQUE

À L'ACTUALITÉ

Publiez !

Comment publier sur Renversé?

Renversé est ouvert à la publication. La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site. Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions, n’hésitez pas à nous le faire savoir
par e-mail: contact@renverse.co