Migrations - Frontières Stop Bunkers Grütli

[Genève] No Bunkers Vol. 4 - La Ville propose un campement

Après une semaine de discussions en marge de la mobilisation contre les transferts de migrants dans des bunkers, la Ville de Genève revient sur son engagement sous la pression du Conseil d’Etat et de l’Hospice général.

Genève |

Cela fait maintenant une semaine que le collectif NO BUNKERS, constitué de migrant-e-s et de leurs soutiens, s’oppose au transfert de plusieurs dizaines de requérants d’asile dans des abris souterrains de la protection civile (PCi). Depuis le lundi 15 juin, à défaut d’autre solution d’hébergement, il occupe et vit dans le Théâtre du Grütli.

Le collectif tient des assemblées sur le parvis de la Maison des Arts du Grütli et cuisine quotidiennement pour plusieurs centaines de personnes. Depuis lundi, la mobilisation grandit et nous sommes chaque jour plus nombreux-ses aux rassemblements et manifestations. Nous étions entre 300 et 600 personnes les premiers jours pour exiger une réponse à nos revendications : l’arrêt immédiat des transferts vers les bunkers, leur fermeture définitive, et de meilleures conditions de vie pour les migrant-e-s.

Hier, à 16 heures, à l’appel du collectif, plus de 1000 personnes ont défilé pour manifester leur mécontentement vis-à-vis de la politique d’asile de l’Etat de Genève, alors même que l’appel à manifester avait été lancé à peine trois jours plus tôt. Ce soutien populaire massif ne pourra être ignoré par les autorités.

Aujourd’hui, la visite d’un lieu d’hébergement proposé par la Ville de Genève était prévue avec le collectif d’occupation du Grütli. À la place de cette visite, un rendez-vous a eu lieu entre le collectif d’occupation, la Ville de Genève, le médiateur Ueli Leuenberger et la coordination asile lors duquel la Ville de Genève a annoncé que la visite était annulée et que sa proposition se résumait finalement à autoriser un campement d’une partie de la Plaine de Plainpalais.

Alors que depuis le début de la semaine, la Ville de Genève s’est engagée à trouver une solution d’hébergement satisfaisante pour les migrant-e-s, elle est finalement revenue sur son engagement face à la pression de l’Hospice général et du conseiller d’État Mauro Poggia. À ce jour, elle demande au Collectif d’occupation de quitter le Grütli sans aucune solution d’hébergement pour les requérant-e-s d’asile.

Loin d’être résigné, le collectif d’occupation est prêt à lutter pour trouver un hébergement satisfaisant pour les migrant-e-s et appelle la population à venir apporter son soutien :

  • Lundi 22 juin toute la journée
  • Lundi 22 juin à 18h devant le Grütli

La situation évoluant rapidement, nous vous invitons à vous tenir informé-e-s des changements d’heures de rendez-vous régulièrement.

Collectif Sans Retour

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