Migrations - Frontières Police Violences policières Extrême-droite

[Calais] 7 janvier, une troisième nuit d’affrontements et ajout du 10 janvier...

La tension monte à Calais, depuis trois nuits la jungle se fait copieusement arroser de grenades lacrymogènes tandis que, main dans la main, police et milices fascistes agressent les réfugiés.

Calais |

Mise à jour du 10 janvier.

Repris de Calais Migrant Solidarity

Dans un post publié sur le blog d’un CRS ayant patrouillé à la Jungle, cette ordure avoue travailler « coude-à-coude » avec les membres du collectif Calaisiens en Colère dont « certains sont en treillis camouflé, bonnet ou cagoule noire ». L’historique des actions fascistes à Calais est très long (détails ici). Les attaques racistes et xénophobes, nombreuses aux alentours de la Jungle ou dans la ville de Calais ont désormais fusionnées avec le fascisme d’État incarné par les CRS. Tout en continuant de documenter les violences policières, Calais Migrant Solidarity s’intéresse aussi aux violences portées par ces fascistes qui attaquent les réfugiés. Jusqu’ici, impossible de trouver des accusations vérifiées portées à l’encontre des soi-disant actions de CMS pour incitations. L’hypocrisie des CRS et du système judiciaire français est ici exposée par leur collaboration directe avec ces crétins de néo-nazis !

Voir le reste du texte et la vidéo.

Récit traduit de Calais Migrant Solidarity

A minuit le 7 janvier, environ 30 CRS étaient postés à l’entrée principale de la jungle, sur la route de Garennes, empêchant les gens de sortir. Après un moment, la police s’est avancée jusqu’au bord de la jungle, espérant provoquer une réponse violente. Environ 6 policiers se sont encore avancés et ont tiré des grenades lacrymogènes devant eux, de manière à créer un mur de gaz toxique masquant leurs mouvements.

A ce moment, il y avait aussi une foule de gens rassemblés pour observer les agissements de la police. Sans aucun avertissement, la police a fait des tirs tendus de grenades lacrymogènes au hasard sur les personnes rassemblées. Ils ont aussi utilisé des balles en caoutchouc, tirant sporadiquement sur les gens. Plusieurs personnes ont été touchées au torse et à la tête. Deux camions avec canon à eau attendaient sous le pont sur la route de Garennes.

La totalité de la zone des restaurants a été remplie de gaz. Les actions de la police étaient déstinées à provoquer la foule, et quelques personnes ont répondu en jettant des pierres, en criant "Fuck You !" ou en levant leurs majeurs. Mais encore, de grandes zones de la jungles où dormaient des gens ont été infestées par des nuages de gaz toxiques.

Plus tard dans la nuit, les actions de la police de l’autre côté de la jungle, près de la route de Gravelines, étaient une répétition des nuits précédentes. Les policiers ont été vus en train de faire leur sale boulot de harcelement des réfugié.e.s, main dans la main avec le troupeau local de roquets néo-nazis. Les fascistes ont été vu jettant des pierres sur les gens et des feux d’artifices en direction de la jungle. Et, comme les nuits précédentes, lorsque les gens ont répondu à la violence des fascistes, la police est venue protéger ces stupides bouffons, arrosant copieusement leurs ennemis commun de gaz lacrymogène. Les agissements de la police n’ont dorénavant plus rien de différent de ceux des milices fascistes qui se sont montées ces derniers mois sous la coupe du groupe Les Calaisiens en Colère et avec le soutien du Mouvement Action Sociale. Il est clair que les habitants de la jungle doivent maintenant se défendre contre une force combinée de loubards suprémacistes blancs et de néo-nazis locaux.

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