Ceci est une traduction d’un article publié dans la papierlosezeitung (journal des sans-papiers de Zurich). http://www.papierlosezeitung.ch
Calais est une commune située dans nord de la France. C’est la principale ville française de liaison avec la Grande-Bretagne, grâce à son port et au tunnel sous la Manche. C’est pourquoi elle est la destination la plus visée par des migrants qui fuient la guerre chez eux. Ils sont syriens, irakiens, soudanais, afghans, pakistanais, égyptiens, somalien, érythréens, iraniens, kurdes, éthiopiens. Ce sont aussi des femmes, des enfants, des vieux et des vielles... Tous et toutes vivent dans des conditions inhumaines, généralement dans des camps de fortunes, des squats (maisons abandonnées, en ruines) ou simplement dans la rue. Ils sont plus de 3000 à survivre dans ce calvaire où ils doivent se débrouiller pour dormir et manger. Car l’État français n’a prévu aucun accueil pour ces réfugiées politiques qui mènent une vie dure et qui veulent a tout prix rejoindre leur “eldorado”, la Grande-Bretagne.
Pourquoi la Grande-Bretagne ?
Pour eux, la Grande-Bretagne est la meilleur destination car c’est le seul pays qui les reçoit avec dignité. Et la période de demande d’asile y est largement moins longue que dans d’autre pays de la zone Schengen. Pour la plupart d’entre eux, c’est surtout le pays où l’on parle leur principale langue étrangère.
La vie quotidienne des migrants ?
Arrestations répétées, emprisonnement, violences policières physiques, racisme,
expulsions répétées des squats et campements, destruction des tentes et des effets personnels des migrants. C’est ça la vie quotidienne à Calais.
Une vidéo de violences policières à Calais :
Quels sont leurs moyens de rejoindre la Grande-Bretagne ?
Tenter la traversée de la Manche, au péril de sa vie, soit caché sous ou dans un camion, soit en tentant de monter dans un train à grande vitesse dans l’Eurotunnel.
Quelles sont les aides qu’ils reçoivent ?
Aucune aide n’est prévue de la part de l’état français. Les rares aides qu’ils reçoivent, c’est un repas par jour de la part des associations locales, des voisins, des militants des droit de l’homme et des gens touché par la situation qui viennent de tous les coins du monde
Cette frontière tue !
En 2014 :18 personnes
En 2013 : 3 personnes
En 2012 : 5 personnes
En 2011 : 7 personnes
En 2010 : 2 personnes
En 2009 : 7 personnes
En 2008 : 3 personnes
En 2007 : 2 personnes
En 2006 : 1 personne
En 2002 : 1 personne
Et tellement d’autres…
Adam Ali Mahde (1982-2010), Kherullah Maroufkhel (le 07 juillet 2009), Monsieur X (le 05 juillet 2008), Youssef (2009), Monsieur Y (15/03/2009), etc.
Ils sont morts écrasé sous les camions dans lesquels ils se cachaient, renversés sur l’autoroute, par le froid, par noyade, par des actes raciste de la part de la police ou de civils et aussi pour des raisons inconnues, commes des maladies.
Vous voulez les aider ?
Vous pouvez leur rendre visite et les soutenir sur place. Mais si vous voulez le faire de loin voilà une liste des nécessités :
Tentes / sacs de couchage / couvertures / tapis / bâches / bicyclettes / ordinateurs / téléphones / imprimantes / photocopieurs / ordinateurs / ordinateurs portables / vêtements / vestes / chaussures / gants / chaussettes / chandails / casquettes,
Contact en Suisse :
escapefromcalais@riseup.net
Vous pouvez aussi faire des dons d’argent
PuissanceJeune, PC 14-870614-4,
Remarque « Calais »
Pour des informations actuelles, le site de Calais Migrant Solidarity est mis à jour très régulièrement.
