Cela fait bientôt deux mois que plusieurs dizaines de migrants refusent les transferts du foyer des Tattes aux bunkers. De nombreuses manifestations ont parcouru la ville de long en large pour demander la fermeture de ces logements indignes.
Dès le début du mouvement, les migrants en lutte ont subi des pressions diverses de la part des forces de l’ordre, de l’OCPM et de l’Hospice général. Nous avons comptabilisé plus d’une trentaine d’arrestations. Une personne a même déjà été renvoyée en Espagne.
Depuis deux semaines la répression s’est durcie
Mohamed, Amine et Saber, trois participants au mouvement, ont été placés en centre de rétention en vue d’un renvoi. Au centre de rétention de la Favra, 4 personnes sont actuellement en grève de la faim. Parmi elles, Mohamed, qui a été violemment tabassé dans sa cellule lors d’une précédente arrestation (voir témoignage en annexe). Cela fait maintenant 10 jours qu’il est en grève de la faim et de la soif. Sa santé se dégrade de jour en jour.
Pour Pierre Maudet tous les moyens sont bons
La stratégie de Pierre Maudet, responsable du département de la sécurité, consiste à arrêter les migrants en lutte pour les expulser de force et afin de briser le mouvement NO Bunkers.
Cette honteuse manœuvre vient compléter le positionnement de Pierre Maudet au sein du Conseil d’Etat. En effet, Pierre Maudet prône le maintien des personnes dans les bunkers au détriment de leur santé et cherche à forcer le Conseil d’Etat à maintenir sa position inhumaine. Pour atteindre son but, il n’hésite pas à faire arrêter les migrants en lutte. Il est inacceptable que des personnes soient enfermées et expulsées pour leur participation à un mouvement légitime et nécessaire. Il est tout aussi inacceptable de s’opposer à des logements dignes pour des migrants. Il ne semble par ailleurs pas se soucier de l’état de santé des personnes enfermées.
Nous demandons la libération immédiate des personnes incarcérées.
Nous demandons l’arrêt immédiat des violences et intimidations de la part des forces de l’ordre à l’encontre des participants au mouvement.
Nous demandons la fermeture des Bunkers
No Bunkers
