Dans les faits, le cadre institutionnel imposé aux requérant.e.s d’asile ne leur permet que peu d’interactions avec la population locale et les empêche d’acquérir l’autonomie nécessaire à la vie en Suisse.
Nous constatons la nécessité d’un espace d’expression et de réalisation.
Les centres et abris PC sont de plus en plus éloignés des lieux de vie et d’activités du reste de la population. L’ouverture officielle du centre à Tête-de-Ran, bien qu’étant une meilleure alternative aux abris PC, n’échappe pas à ce processus. Les requérant.e.s n’ont qu’un accès limité aux lieux de rencontres et de sociabilisation.
Cette relégation spatiale, combinée à une précarité financière et matérielle, amène à l’isolement social et provoque leur marginalisation. Ceci engendre une atteinte importante à leur santé psychique et physique, qui se superpose à celle vécue dans leur pays et lors de leur exil. Par notre investissement à redonner vie à l’immeuble sis à la rue de la Main 2, nous voulons leur donner un accès à la ville et à ses habitant.e.s. Nous voulons lutter contre la marginalisation, la stigmatisation et l’exclusion des requérant.e.s d’asile et réfugié.e.s dans notre canton, en offrant un espace culturel et social ouvert à tout.e.s.
Afin de mener à bien notre projet, il est nécessaire d’avoir à disposition un lieu qui permette la rencontre, l’échange et la création. Un lieu en ville est important pour faciliter le contact avec la population et nous sommes convaincu.e.s que la Ville de Neuchâtel se réjouit de jouer un rôle dans ce sens. C’est pourquoi nous avons choisi cet immeuble sis à la rue de la Main 2. Nous ouvrons un espace diurne de rencontres, pour lutter contre l’isolement social auquel les migrant.es doivent faire face au quotidien. L’espace se veut créateur de liens sociaux à travers la solidarité et l’échange multiculturel.
Un tel lieu d’échanges permettra de faire rencontrer des populations trop souvent éloignées les unes des autres, et de lutter ainsi contre les préjugés et la stigmatisation souvent associés aux personnes migrant.e.s. L’importance du lien social est trop souvent oubliée, nous luttons pour le remettre au centre de la problématique de l’asile.
- Samedi 23 avril
12h-15h : Repas erythréen
15h-19h : Café blabla
11h-16h : Brunch
16h-19h : Table-ronde « Migration, alternatives et luttes en Suisse romande », avec les membres des collectifs romands Jean Dutoit, Stop Bunkers, Collectif R, ainsi que Danielle Othenin-Girard, membre de Vivre Ensemble (à confirmer).
- Lundi 25 avril
14h-16h : Atelier percussions, puis petite jam
16h-19h : Tournoi de babyfoot
19h-21h : Projection de « Bunkers » suivi d’une discussion en présence d’Anne-Claire , sa réalisatrice, et de Mohammad qui témoigne dans le film.
- Mercredi 27 avril
15h-18h : Atelier de peinture pour les enfants
18h-21h : Repas populaire
- Jeudi 28 avril
19h-21h . Réunion du collectif L’AMAR ouverte à tou.s.tes
Vous avez envie de prendre part au projet ? Vous avez des idées d’activités ou de cours à mettre en place ? Vous êtes simplement curieux.euse ? Nous vous attendons avec impatience et nous réjouissons de vos propositions. Nous vous informerons également de la situation et de l’avancée du projet.