Nous ne faisons grève qu’une journée car nous ne pouvons pas nous permettre plus, et que prolonger la grève ne correspondrait pas à nos réalités économiques après ces longs mois de pandémie. Bien sûr, nous avons envie de réouvrir nos lieux et d’accueillir nos publics ; mais la situation est telle que nous devons marquer, par au moins un jour de grève, notre opposition à l’application du certificat covid.
Pour autant, faire grève n’implique pas cesser nos activités ! Nous les déplacerons dans l’espace public pour l’occasion ; car la grève, c’est arrêter de travailler, mais c’est aussi l’occasion de nous retrouver, de manger et d’imaginer des possibles ensemble. Il nous paraît essentiel, à l’heure où le droit de manifester s’affaiblit en Suisse, de reprendre possession de l’espace du dehors, et ce sans en demander l’autorisation. Ce 1e octobre nous occuperons l’espace public pour y faire ce que nous faisons de mieux : des discussions, des spectacles, des concerts, des repas... Afin de pouvoir nous rassembler sans avoir à justifier de notre situation sanitaire ni à décliner notre identité.
Dans le contexte actuel, celui des moblisation contre les mesures sanitaires, nous tenons à nous démarquer nettement de postures adoptées par l’extreme droite. Nous sommes conscient.e.x.s de l’ampleur de la situation sanitaire et de ses repercussions sur nos existences, pour autant nous rappelons la distinction qui doit être faite entre la réalité de la pandémie qui nous touche et les politiques sécuritaires qui se durcissent et auxquelles nous nous opposons fermement.
l’Écurie, Kalvingrad, la Makhno, le Spoutnik, Tu - théatre de l’usine, l’Usine, le Zoo.