Bien qu’elles n’aient finalement revendiqué aucune action visible ce jour-là, elles ont utilisé l’événement du 14 juin pour annoncer leur arrivée en Suisse. À la suite de cette annonce nous nous sommes réuni.e.x.s en mixité choisie sans mecs cis pour discuter d’une réponse féministe antifasciste et organiser notre présence dans le cortège genevois du 14 juin. Le jour de la manifestation, nous avons appris que le collectif genevois de la grève féministe avait contacté la police pour les prévenir de la potentielle présence de ces “militantes” dans la marche, et invité le groupe “bienveillance” de l’organisation à contacter la police en cas de conflit ou de situation problématique. Suite à cela, nous avons fait circuler un mail aux organisations signataires de la marche du 14 pour pointer du doigt les problèmes que soulève le recours à la police dans le cadre d’une mobilisation féministe. Nous souhaitons aujourd’hui élargir la discussion.

Nous avons donc, en collaboration avec la Coordination Féministe Antifasciste, commencé à organiser des présentations et des discussions sur les réponses qui peuvent être amenées à la présence d’organisations fascistes et d’extrême droite dans la rue, avec un focus particulier sur ce que soulève, pour les militant.e.x.s féministes et antifascistes, l’arrivée de ce groupe dans notre paysage.

Depuis, le groupe “féministe” identitaire mentionné plus haut a été passablement éclipsé par les mobilisations douteuses contre le certificat covid. Nous sommes confrontéExs ces dernières semaines, dans toute la Suisse, à des manifestations largement rejointes et diverses dans leur composition mais néanmoins organisées par les réseaux néo-fascistes et d’extrême droite. Ces mobilisations marquent le retour de l’extrême droite organisée dans la rue alors qu’elle était reléguée ces dernières années à d’autres terrains.

La gauche, parlementaire ou extra-parlementaire, a jusqu’à présent complètement échoué à formuler une réponse à ce retour en force, qui n’a pu s’opérer que parce que des milliers de personnes ont marché, consciemment ou non, derrière l’extrême droite et des groupes fascistes. L’incapacité d’une grande partie de la gauche à se positionner quant au certificat covid ne devrait pas nous empêcher de formuler une réponse radicale aux discours fascisants qui émergent dans ce cadre.

Pour entamer une réflexion allant dans ce sens, nous vous invitons le samedi 13 novembre 2021 pour une matinée de présentations et discussions. La matinée a été organisée en mixité choisie et les interventions seront assumées par la Coordination Féministe Antifasciste et Rafale, mais l’évènement sera ouvert à un public mixte.

Pour ce premier volet de présentations/discussions, le programme sera le suivant :

9h30 :

• Accueil et petit-déjeuner

10h à 13h :

• Le fascisme aujourd’hui : une catégorie dépassée ?

• étude de cas : “féministes identitaires” et la nouvelle nébuleuse confusionniste

• Présentation d’outils de lutte antifascistes + discussion

Nous vous demandons dans la mesure du possible de nous confirmer votre présence à rafale@riseup.net, afin que nous puissions nous organiser. Cet événement aura lieu au Spoutnik (Pl. des Volontaires 4) et tombera sous le coup de la réglementation covid concernant les manifestations visant “à la formation de l’opinion politique”, le certificat n’est donc pas nécessaire mais les places sont limitées à 50 personnes et le masque sera obligatoire. Merci de ne pas venir si vous présentez des symptômes du Covid.