Antispécisme - Libération animale

Des animaux en captivité - contre les zoos et les delphinariums

Aujourd’hui, en France, il existe plus de 200 zoos ou assimilés, détenant entre 60 000 et 100 000 animaux ; on en compte 1500 en Europe et plus de 10 000 dans le monde. Contre toute forme d’enfermement.

Qu’est-ce qu’un zoo aujourd’hui ?

Aujourd’hui, en France, il existe plus de 200 zoos ou assimilés, détenant entre 60 000 et 100 000 animaux ; on en compte 1500 en Europe et plus de 10 000 dans le monde, parmi lesquels seulement 500 enregistrent leurs animaux dans des bases de données.

Qu’est ce qu’un zoo ?

Un zoo, un parc ou un jardin zoologique : quel que soit le nom qui lui est donné, c’est avant tout un endroit dans lequel sont enfermés des animaux, exotiques en majorité, dans un but commercial et de divertissement. Le zoo est un vestige de l’époque coloniale. Et seule l’espèce humaine enferme de la sorte toutes les autres espèces.

Face à la critique, les zoos ont depuis longtemps tenté de donner une image plus positive : passant d’un établissement détenant des animaux captifs à des fins mercantiles à un établissement œuvrant pour la sauvegarde des espèces et ayant un rôle culturel et pédagogique. Si, pour nombre de personnes, ce rôle semble être désormais une évidence, la réalité est toute autre.

Les zoos d’aujourd’hui ne sont-ils pas plus conformes aux besoins des animaux qu’hier ? N’est-ce pas un réel progrès ?

Il est indéniable que la majorité des zoos ont évolué. Mais cette évolution reste partielle et ne saurait faire oublier la raison d’être de ces établissements : enfermer des animaux, loin de leur biotope d’origine afin de divertir la foule et de gagner de l’argent.

La critique de la captivité en soi des animaux n’est jamais abordée. Beaucoup de sous ont été mis dans la communication sur la prétention d’améliorer les conditions d’enfermement des animaux. La grande évolution des zoos réside dans l’image qu’elle donne : l’impression de liberté est plus importante aujourd’hui pour les visiteur.euses que pour les animaux eux-mêmes. Fosses et cages ont laissé place aux îles, aux plexiglas, aux plantes en plastique : toute une mise en scène qui sert le public « client », et non les animaux « objets ».

L’espérance de vie des animaux n’est-elle pas plus élevée dans les zoos qu’à l’état sauvage ?

En moyenne la longévité des animaux n’a pas évolué au fil de l’évolution des zoos.
Nombre d’animaux meurent avant leur première année, car ils ne s’adaptent pas (enclos trop petits, stress, maladie, etc.). Selon l’International Zoo Yearbook, forum mondial d’informations sur le rôle des zoos, 17 % du « stock » total des animaux meurent chaque année dans les zoos.

De plus, ne confondons pas reproduction et naissance : la reproduction implique une natalité qui l’emporte sur la mortalité et une croissance de nouveaux individus jusqu’à l’âge de se reproduire. Mais la majorité des espèces captives n’atteignent pas cet âge derrière leurs barreaux.

Qu’appelle-t-on « dérive génétique » ?

Du fait d’une absence de compétition sélective, alimentaire, sexuelle ou territoriale maintenant le caractère de l’espèce, il s’effectue une dérive génétique. Si elle ne modifie pas le code génétique, elle rend pourtant les espèces captives inaptes à retourner dans leur environnement naturel. A cela, s’ajoute un problème de consanguinité, malgré les politiques d’échanges d’animaux entre zoos.

Qu’est-ce que la stéréotypie, qui frappe les animaux enfermés ?

Ces comportements déviants sont la conséquence d’une incapacité pour l’animal d’exécuter une fonction habituelle. Les stéréotypies sont un comportement de substitution. Ainsi, on peut observer dans nombres de zoos, des ours, félins, loups ou éléphants répétant constamment « à vide » le même comportement : balancement, allers et retours, apathie, léchage compulsif, etc. La prochaine fois que vous visiterez un zoo, prêtez attention à ces phénomènes : ils sont majoritaires.

Les zoos jouent-ils un rôle pédagogique ?

Dans un pays où les enfants sont désormais incapables, pour la plupart, d’identifier la moindre des espèces locales, qu’elles soient volantes, rampantes ou à quatre pattes, cet argument pédagogique est utilisé par les enseignants, oubliant au passage les centaines d’espèces végétales et animales que l’enfant côtoie chaque jour sans les connaître.

Il est vrai qu’il n’est pas pareil de voir un animal « en vrai » que de le voir en vidéo. Mais voir un animal en vrai, c’est le voir dans son écosystème, c’est-à-dire dans son milieu, entouré des espèces de ce milieu, selon ses rythmes et ses comportements, ce qui n’est pas le cas dans un zoo.

Par exemple, qu’apprendra l’enfant face à un ours blanc dans une piscine de verre, une fausse banquise en béton, par 30 °C à l’ombre, mangeant de la viande préparée ? Face aux grands singes confinés derrière des parois de verre, sans arbre, sans herbe, parfois même sans leurs congénères ? Face à une otarie dressée à faire tourner un ballon sur son museau ? L’enfant ne verra qu’une image faussée de l’animal, car dépouillée de son « animalité ».

De plus, le mélange constant entre les espèces dans l’aménagement des zoos perturbe la vision géographique de l’enfant. Et les panneaux explicatifs n’y changent rien : ce qui retiendra l’attention de l’enfant, c’est avant tout ce qu’iel verra et ressentira à proximité de l’animal. Une perception bien éloignée de la réalité.

Les zoos participent-ils à la conservation des espèces ?

Si les espèces sont en danger et disparaissent, c’est avant tout parce que l’être humain les a décimées. Le travail de sauvegarde des espèces ne peut se faire que sur le terrain. Par conséquent, utiliser à des fins commerciales des animaux et prétendre que cela permet de sensibiliser l’opinion à la conservation des espèces, c’est faire un grand écart quelque peu osé.

Dans notre société de consommation, voir un animal, c’est bien souvent vouloir le posséder (souvenons-nous des ravages qu’a entraîné le succès du film Le Monde de Némo sur la population de poissons-clown). L’être humain ne peut s’arroger le rôle bien présomptueux de « conservateur.ice des espèces », alors qu’iel est le/la plus grand.e destructeur.ice de la planète !

Enfin, la conservation des espèces ne saurait passer par la conservation d’un animal en tant qu’individu. De même, la préservation des animaux en voie de disparition ne saurait se faire au travers de la collection de quelques spécimens. Au mieux, cela représente un bel argument de vente.

Les réintroductions d’animaux captifs dans leur milieu naturel ne sont-elles pas un gage de ce travail de conservation ?

Au contraire, selon le International Zoo Year Book, les réintroductions illustrent assez bien l’échec de la politique dite de « conservation » des zoos. Un échec qui se décline en quatre constats :

1. les espèces les plus vulnérables sont sous-représentées dans les zoos car elles sont moins « vendeuses » (les batraciens par exemple, extrêmement menacés) ;
2. les espèces « stars » (tigres, éléphants, grands singes) ne font l’objet d’aucune mesure de réintroduction ;
3. les espèces pour lesquelles quelques réintroductions ont réussi sont principalement des espèces domestiquées ou semi-domestiquées (le cheval de Przewalski, le cerf du Père David, l’oryx d’Arabie, le bison d’Europe, l’oie Néné d’Hawaï) ;
4. la plupart des espèces sauvages effectivement réintroduites n’ont pas survécu. Par exemple, sur les 100 tamarins-lion (un singe d’Amérique du Sud) remis en liberté, on estime que 70 sont morts.

Ce bilan macabre résulte de l’impossibilité de la réintroduction d’espèces autrefois sauvages, ayant été au contact de l’être humain, ayant vécu hors de son espace naturel, séparées des leurs, donc incapables de se comporter comme elles auraient appris à le faire dans la nature.

Au total, moins d’une vingtaine d’espèces (la plupart semi-domestiques) ont été réintroduites par des structures adjacentes aux zoos. Car si certains zoos financent des programmes locaux de conservation, ils n’en sont ni les acteurs ni les commanditaires.


A la suite il est possible de télécharger 2 brochures différentes :

Version livret et page par page

Des animaux en captivité - Recueil de textes contre les zoos et l’industrie qui va avec.
Cette brochure est une compilation de quatre textes (parfois légèrement modifiés, raccourcis et sans les vidéos présentes dans les articles originaux) :

  • Les zoos en question du site zoo-de-france.com
  • Jardins zoologiques, cirques et safari parcs. 10 vérités bonnes à savoir !
  • Le vrai visage de l’Industrie de la captivité
  • Zoochose et stéréotypies, cette folie qui frappe les animaux du zoo (Les 3 derniers textes venant du site dauphinlibre.be)

Version livret et page par page

La 2e brochure regroupe 2 textes contre les delphinariums. Heureux.se comme un.e dauphin.e captif.ve
Naître au delphinarium ! On nous présente souvent les dauphins nés captifs comme des dauphins heureux, des dauphins domestiques qui auraient oublié l’océan en moins d’une génération. Mais comment se sent un delphineau né dans de telles circonstances ? Comment réagit-il quand il se rend compte, à l’adolescence, que jamais il ne quittera l’univers confiné des bassins ? Comme un.e captif.ve, sans doute.
Avec de la rage et du désespoir.
Tronqué de certains passages sexistes
Mourir au delphinarium, des maladies aux suicides, comment des corps captifs périssent de façon prématurée.


Ces brochures reprennent des articles publiés sur d’autres sites. Si on ne partage pas tous les points de vue partagés par les textes (des modifications ont parfois été apporté sur les textes d’origine), par exemple certains textes pouvaient porter des idées sexistes, homophobes ou pouvaient avoir des formulations maladroites sur les questions d’autres oppressions. Il nous semble cependant important d’avoir des textes d’analyses sur les lieux d’enfermement et l’industrie que compose les zoos.

Notes

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