Écologie - Antiindustriel

Les éoliennes c’est bon pour la santé, mangez-en !

Faire passer les éoliennes ? Rien de plus facile : Vous prenez un fond de ciel bleu, une prairie fleurie et quelques enfants heureux qui courent entre les mâts blancs immaculés avec de jolis tourniquets de couleur à la main : clic ! La photo est belle. Si vous n’avez pas d’enfant sous la main, de belles vaches bien grasses et sereines sous les pales feront l’affaire aussi. Le message est clair : Les éoliennes c’est beau, c’est bon pour vos enfants comme pour votre environnement, on vous en met combien ?

Si vous soulevez un sourcil critique un système d’étiquetage vous classe dans la case pro-nucléaire, ou celle des égoïstes « Not In My Backyard, nouvelles expressions qui remplacent la notion de péché et permettent de maintenir les foules sous « contrôle moral ».

Une fois installées, ces machines sont dures à avaler. Les nuisances visuelles et sonores, sont bien réelles mais balayées par l’urgence de la situation que l’on appelle aussi la pesée d’intérêts ou l’intérêt général. Refuser ce sacrifice c’est faire de la peine à des multinationales qui encaissent des milliards de subventions versées par les états pour le courant produit par leurs centrales électriques géantes et aux chiens de garde qu’elles se sont attachés sur place en distribuant une infime partie du pactole, histoire de les mobiliser pour défendre leurs intérêts en cas de résistance. Et ça marche très bien, la couleur verte du produit, la menace du nucléaire, la situation mondiale peu réjouissante, la promesse d’une transition énergétique propre et durable font que chacun y trouve son compte : certains mettent les éoliennes industrielles dans leur programme politique ; d’autres les utilisent pour remplir des pages dans leurs journaux dédiés à l’environnement où aux progrès technologiques ; des petits propriétaires défendent les loyers qu’ils touchent via des contrats qu’ils ont signés pour trente ans, en promettant de ne jamais se plaindre des nuisances ; des maires se réjouissent tellement de ne plus avoir à chercher ailleurs de quoi « développer » leur bled de 200 âmes qu’ils dézonent à tour de bras des vastes prairies, autrefois protégées, pour des promoteurs par l’odeur du fric alléchés.

On n’a jamais vu une industrie jouir d’autant de privilèges. Non seulement elle parvient à pénétrer toutes ces régions jusque là interdites aux constructions industrielles (les fondations d’une éolienne sont équivalente à celles d’un petit immeuble de trois étages) mais en plus les cantons se chargent d’organiser des séances d’informations, des séminaires d’acceptation, des consultations publiques, des ateliers participatifs et autres manifestations populaires sur ce vent qui dorénavant brasse les billets de banques de tous les pays et de toutes les couleurs. La Confédération subventionne très grassement l’association Suisse Eole dirigée par des professionnels de l’énergie (des vendeurs d’éoliennes quoi !) et des verts prêcheurs de la bonne nouvelle. Si la résistance est trop forte ils proposent des parcs citoyens, de ceux qui accéléreront les procédures d’installations et qui avaleront les bas de laine des petits épargnants, parce qu’une nuisance qui nous appartient est mieux tolérée qu’une nuisance étrangère, c’est bien connu… Le contribuable docile et crédule qui paie déjà la propagande, la RPC (système de subventions suisse) et la surtaxe de la consommation du courant vert paiera en plus la machine via sa participation de citoyen actionnaire. Quand on sait qu’une machine sortie d’usine coûte 650’000 francs et arrive sur le terrain vendue jusqu’à 2 millions de francs sans trace de l’argent disparu en chemin, on comprend que le petit actionnaire reste le dindon d’une farce extraordinaire.

Il y a ici déjà pas mal d’ingrédients pour vous inciter à ne pas avalez n’importe quoi. Le monde des éoliennes est une source inépuisable de corruption, de pillage, de colonisation, de nuisances, de bénéfices (une entreprise qui investi 64 millions sur un parc, amorti son affaire en 7 à 8 ans grâce aux subventions publiques) et surtout l’industrie éolienne chasse les terres dans le monde entier et les autochtones avec, de ceux qui ne demandent rien et vivent loin des dérives de ce productivisme acharné. Avec la bénédiction de ceux qui bénéficient de ce courant propre qu’ils s’offrent à prix d’or pendant qu’émergent de nouveaux pauvres frappés de précarité énergétique…

P.S.

De nombreux articles sont répertoriés sur http://leseoliennes.lapresse-etnous.overblog.com/

Ou encore : Du nucléaire au renouvelable, critique du système énergétique, 2013 : https://sniadecki.wordpress.com/2015/04/07/michon-nucleaire-renouvelable/

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