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Israël : Info ou Intox ?

On lit tous les jours des articles sur ce qu’il se passe actuellement en Palestine. Cela fait plusieurs années que je m’intéresse à l’oppression des Palestiniens et Palestiniennes, tant dans un cadre activiste que dans un cadre académique. Il m’a donc semblé nécessaire de remettre dans leurs contextes certaines idées reçues.

Palestine |

Depuis une centaine d’année, les Palestiniens et Palestiniennes doivent affronter quotidiennement la colonisation et la violence systémique qui en découle, sans que l’Occident n’y prête guère attention. Or, depuis le 7 octobre, le monde vit un changement dans l’intérêt médiatique porté à ce qui se passe en Palestine. Bien que de plus en plus de personnes demandent l’arrêt immédiat des actes coloniaux et génocidaires commis par Israël, les sionistes, eux, restent très vocaux sur leur soutien à l’État d’Israël. Dans les médias et en dehors, ils n’arrêtent pas de partager les mêmes arguments et idéologies sionistes afin de justifier le génocide. Pourtant, la plupart de ces arguments ne sont pas fondés et doivent être démystifiés. Cet article est donc une ébauche d’analyse des raisonnements sionistes les plus souvent utilisés.


1. Ce conflit est « extrêmement compliqué »

Ce conflit n’est en réalité pas compliqué. Voici donc l’histoire de la Palestine et d’Israël, par l’institut pour les études de la Palestine, à l’Université de Columbia, à New York (Institute for Palestine Studies, 2002). Leur site fourmille d’informations intéressantes pour tout curieux d’Histoire.

A la fin du 19e siècle et depuis plus de quatre siècles, les terres de la Palestine appartenaient à l’Empire Ottoman. Les religions prédominantes des habitants étaient l’islam, le christianisme et le judaïsme. En 1882, l’Angleterre envahit l’Égypte, puis la Palestine en 1917. Dès la fin du 19e siècle, certaines colonies juives avaient commencé à s’installer en Palestine en raison de la montée de l’antisémitisme en Europe. Mais ce n’est qu’en 1917 que par la déclaration de Balfour, l’Angleterre autorise les sionistes à s’installer en Palestine et créer un état juif en Palestine, terres alors occupées par tous les Palestiniens et Palestiniennes. Cette déclaration est souvent décrite comme antisémite en raison du fait que l’Angleterre cherchait ainsi à faire partir les juifs et juives d’Europe et car énormément de juifs et juives étaient contre le sionisme (et le sont encore). L’immigration des juifs en Palestine a pris de l’ampleur avec la victoire du nazisme en Allemagne dès 1932 et s’est poursuivie en masse après l’un des évènements les plus terribles de l’histoire, la Shoah.

De nombreux conflits et batailles internes ont éclaté en raison de cette immigration. C’est pourquoi en 1947 les Nations Unis votent une résolution qui prévoit un Plan de Partage de la Palestine. Ce plan prévoyait la division de la Palestine en trois entités : l’État juif, l’État arabe et la Ville de Jérusalem sous contrôle international. Ce plan décidait aussi de la fin du mandat anglais et demandait l’indépendance des entités en présence. La division prévue ne rencontrait pas l’approbation de toutes les parties, notamment du Haut Comité Arabe qui estimait en particulier que le territoire de la Palestine devait leur revenir et qu’ils n’avaient pas à payer pour les exactions de pays d’Europe. L’Agence juive refuse quant à elle la partie du plan qui prévoit, entre autres, que la Ville de Jérusalem reste sous mandat international. En conséquence, le 14 mai 1948, l’État d’Israël est proclamé par le Conseil national juif, soit la veille du départ officiel de l’Angleterre de Palestine. S’ensuivent d’important affrontements qui feront de nombreuses victimes israéliennes et arabes. Le plan de partage de l’ONU ne sera jamais respecté.

Débute alors la Nakba (« la Catastrophe » en arabe) soit l’exode forcé de Palestiniens qui doivent fuir leurs terres dont l’État d’Israël nouvellement proclamé a pris le contrôle. Des dizaines de milliers de Palestiniens et Palestiniennes sont tués et des centaines de milliers d’autres sont forcés de chercher refuge hors de leur terre natale, la Palestine. Depuis, la colonisation israélienne et leurs tueries n’ont jamais cessé. En particulier en 1967 quand Israël part en guerre à la conquête de territoires supplémentaires. Les Palestiniens appellent ce nouvel exode la Naksa (« la Rechute » en arabe). Cette guerre provoquera la mort de nombreux Palestiniens et Palestiniennes et le départ de quelque 300’000 réfugiés. Aujourd’hui toujours, Israël interdit aux réfugiés de retourner chez eux.

Depuis, c’est sans répit qu’Israël vole des terres, détruit des maisons et installe des colonies illégales en Palestine (par exemple voir : Coudurier, 2023). C’est sans répit qu’Israël tue des Palestiniens et Palestiniennes.

Finalement, l’élection du nouveau gouvernement israélien d’extrême droite de décembre 2022 a entraîné une violence encore jamais vue à l’égard des Palestiniens et Palestiniennes, ainsi que de la haine anti-palestinienne. Depuis début 2023, on assiste à des attaques répétées par l’armée israélienne et des colons en Cisjordanie envers les civils palestiniens, ainsi que les lieux de culte, comme les attaques de la mosquée d’Al-Aqsa.

Voilà pourquoi ce conflit n’est pas « extrêmement compliqué ». Comprendre l’histoire de la Palestine ne requiert pas un doctorat en sciences politiques. Les sionistes cherchent à faire croire que c’est trop compliqué pour la population dans le but de la faire taire. Les sionistes cherchent aussi à ne pas avoir à expliquer leur comportement qui semble plutôt injustifiable quand on connait la vérité. Or, ce n’est pas compliqué à comprendre. La vérité n’est jamais trop compliquée à comprendre.

2. « Les Israéliens aiment la vie, les musulmans glorifient la mort »

Comme nous l’avons vu, la Palestine était et reste un pays inter-religieux, abritant plusieurs religions dont le judaïsme, l’islam et le christianisme. Il est donc clair que ce qu’il se passe en Palestine n’est pas une guerre de religion, contrairement à ce que disent beaucoup de sionistes. Ce qui se passe est la colonisation de terres palestiniennes, l’apartheid et le nettoyage ethnique du peuple Palestinien par l’État d’Israël (Khalidi, 2020).

Dans les médias, nous avons tout de même entendu beaucoup de sionistes utiliser l’islam et le judaïsme pour défendre l’agenda sioniste (CICAD, s.d.). Ils parlent de la différence entre les idées de la mort et de la vie dans la religion juive et musulmane sans toutefois citer en référence ni la Torah ni le Coran. Pour citer, on peut lire ceci « En Israël, on sacralise la vie. A Gaza, on l’utilise comme de la chair à canon. » (Moos, 2023), ou encore, « Dans le judaïsme, c’est la vie qu’on célèbre » (Halperin, 2023) (sous-entendu, dans l’islam, c’est la mort qu’on célèbre). Ici, il faut donc commencer par comparer ce qui est dit de la vie et de la mort dans le Coran et dans la Torah.

Dans le Coran, la mort n’est pas vue comme la terminaison de la vie mais plutôt comme la continuité de la vie dans une autre forme. Dans la religion musulmane, Allah teste les humains durant leur vie sur terre comme préparation pour l’après-vie. La mort est donc vue comme une passerelle pour l’après-vie. Seul Allah peut déterminer et sait quand les musulmans et musulmanes vont mourir. La mort est donc vue comme un évènement assez naturel. Or, la vie sur terre est jugée par Allah au moment de la mort et des punitions ou des récompenses peuvent être accordées par Allah. Ceci ne veut pas dire que la vie sur terre n’est pas précieuse aux musulmans et musulmanes. Bien au contraire, le Coran dit que la vie est sacrée et qu’elle est un des plus grands cadeaux et une des plus grandes bénédictions d’Allah. (Exemple : Coran 5 :32)

Dans la Torah, la mort signifie la séparation des deux entités des humains : le corps et le soi. L’esprit c’est le soi. L’esprit, contrairement au corps, est immortel et indestructible. Après la mort, l’esprit perdure. Plus tard, certains pensent que l’esprit sera réintégré dans un corps revitalisé. La vie est sacrée et très célébrée car elle contient la présence de l’esprit sur terre. La vie sur terre est une grande partie de la mission sacrée de l’esprit. Cependant, la mort n’est pas stigmatisée. Il est clair dans la Torah que les personnes qui naissent sont destinées à mourir. La mort est vue comme la volonté d’un jugement divin, qui lui seul connait et détermine le moment de la mort d’un individu juif. (Exemple : Deutéronome 30 :19)

Il y a donc de grandes similitudes entre la religion juive et musulmane concernant la mort et la vie. Les deux voient la mort comme la décision d’Allah ou du jugement divin et les deux considèrent la mort comme la continuité de la vie et de l’esprit. Finalement, les deux voient la vie sur terre comme sacrée. (Coran) (Torah)

Donc, si à Gaza les habitants craignent moins la mort, ce n’est pas parce que leur religion la glorifie, mais plutôt parce que vivre à Gaza est synonyme de génocide. La plupart des Gazaouis sont nés et/ou ont vécu la majorité de leur vie sous occupation et blocus violent (Al Jazeera, 2023). Les Gazaouis chérissent la vie mais ils ont été obligés de normaliser la mort. Cette mort peut leur tomber dessus à tout moment. Ce n’est donc pas une différence entre aimer la vie et aimer la mort. C’est plutôt une différence entre ne pas avoir à faire face à la mort et avoir été forcés à s’y être habitué.
De dire que les Gazaouis glorifient la mort c’est aussi leur interdire le droit au chagrin et à leur humanité. En effet, quand les Gazaouis perdent des membres de leur entourage dans les bombardements israéliens, ils éprouvent une souffrance que la plupart d’entre nous, Occidentaux, ne peuvent même pas imaginer, encore moins comprendre. En nous disant que les gazaouis aiment la mort, les sionistes espèrent que nous n’éprouverons pas de peine pour eux et donc que notre solidarité avec le peuple palestinien sera moindre. Leur propagande est telle qu’il nous faut rappeler à la population que lorsque quelqu’un perd des proches, il souffre, quelle que soit sa religion. Que s’est-il passé dans le monde pour que nous ayons besoin de ce rappel ?

les sionistes et leur gouvernement choisissent quelle vie vaut la peine d’être célébrée

Pour finir, on a beaucoup lu que « l’islam sale du Hamas » est comparé à la « bonté du judaïsme ». Si « l’islam du Hamas est pervers » (Halperin, 2023), alors le judaïsme des sionistes est destructeur et mortel. Le judaïsme célèbre la vie, cela est vrai. Or, les sionistes et leur gouvernement choisissent quelle vie vaut la peine d’être célébrée. Tuer 4000 enfants gazaouis, ce n’est pas célébrer la vie, bien au contraire. Rien n’est moins juif que ce qu’Israël est en train de faire subir aux palestiniens et palestiniennes. Aucune valeur juive n’explique les actes de terrorisme sans distinction d’Israël. (Butler, 2023) Comme beaucoup de merveilleux activistes juifs et juives le disent : « not in our name ». Il ne faut pas utiliser le judaïsme pour défendre les idéologies sionistes (Jewish Voice for Peace). L’Etat d’Israël et les sionistes n’agissent pas sous le judaisme mais sous une idéologie colonialiste. Nous pouvons donc voir qu’il n’est pas correct de centrer nos discours sur la religion lorsque l’on parle de la Palestine et d’Israël, comme le font trop souvent les sionistes.

3. Israël respecte le droit international et essaie de minimiser les « dommages collatéraux »

Il serait impossible de dire qu’Israël essaie de minimiser les « pertes collatérales ». Quand le ministère israélien de la défense annonce le siège complet de Gaza, sans entrée de nourriture, d’eau, d’aide humanitaire et de carburant et sans possibilité de sortie pour 2.3 millions de personnes, dont 50% d’enfants, cela s’appelle un génocide (Gallant, 2023). Un génocide, ce n’est pas minimiser les pertes collatérales. Appeler les habitants de Gaza des « animaux humains », ce n’est pas minimiser les pertes collatérales (Gallant, 2023). Il est important de rappeler ici que selon les conventions de Genève, Israël se doit de fournir tout cela à Gaza. Une puissance occupante a le devoir d’assurer et de maintenir la santé des personnes dans les territoires occupés. (CICR, 1949)

De plus, 235 attaques sur le secteur de la santé en 1 mois, ce n’est pas minimiser la perte de civils, mais, bien au contraire, la viser (WHO, 2023). Par exemple, l’Hôpital Al-Quds abrite plus de 12’000 civils qui ont été forcés d’évacuer leur maison. L’hôpital soigne en ce moment 400 patients et patientes, dont la plupart aux soins intensifs. Plusieurs bébés sont aussi dans des incubateurs, sans oublier les quelques 100 professionnels de la santé (AlJazeera, 2023). L’hôpital a reçu des messages d’Israël pour les prévenir de bombardements imminents. Il est impossible de déplacer toutes ces personnes innocentes. Des civils sont et vont encore être tués délibérément par Israël.

Il est important de rappeler qu’en Cisjordanie, il n’y a pas de Hamas. Ce sont les autorités palestiniennes (PA) qui sont au gouvernement (AlJazeera, 2023). Pourtant, du 7 octobre au 2 novembre, au moins 141 civils ont été tués par les forces israéliennes, dont minimum 34 enfants (UNRWA, 2023). Depuis janvier, c’est plus de 300 Palestiniens et Palestiniennes en Cisjordanie que les forces israéliennes ont tués, ce qui en fait l’année la plus meurtrière depuis au moins 2005 (AlJazeera, 2023). Est-ce cela, la minimisation des pertes collatérales dont les sionistes parlent ? Cela fait 75 ans qu’Israël tue des Palestiniens et Palestiniennes innocents intentionnellement pour gagner du territoire. Il est simplement faux de dire que Israël essaie de minimiser les pertes collatérales.

Finalement, au début de toute interview depuis le 7 octobre, il est demandé aux figures propalestiniennes de condamner le Hamas, alors que les sionistes, eux, ne semblent pas devoir condamner leur gouvernement en direct ( (Morgan, 2023) (RTS, 2023). La mort des civils ne peut qu’accabler le monde, êtes-vous donc prêts à condamner l’État d’Israël ?

4. « Nous voulons une paix pacifiste »

Aucune décolonisation n’a été pacifiste, que cela soit bien clair, même celle de l’indépendance de l’Inde obtenue par Ghandi. La décolonisation est violente, mais elle est nécessaire (Shaheryar, 2020).

Les sionistes nous disent que le pacifisme est la seule solution, car c’est une idée très occidentale et qu’ils visent justement un public d’Occident. Pourtant, cette idée est très paradoxale. Tout d’abord, l’Occident est violent, même si sa population prône le pacifisme. L’Occident a pratiqué du nettoyage ethnique de centaines de peuple (l’Algérie, les indigènes américains, la Shoah, pour ne citer que quelques exemples) et continue aujourd’hui d’utiliser la barbarie pour arriver à ses objectifs politiques, comme les Américains en Iraq, par exemple. L’Occident accepte sa violence, mais pas la révolte des peuples qu’il violente et c’est là une grande partie du problème de la Palestine.

Quand un peuple subit un régime d’apartheid et de nettoyage ethnique pendant environ 100 ans, on ne peut pas demander le pacifisme pour accomplir la paix. Les sionistes ne demandent pas la paix, mais la soumission silencieuse du peuple palestinien face à la violence. C’est cela qu’ils appellent le « pacifisme » (SJP, 2023).

Les termes que les sionistes utilisent pour parler du futur de la Palestine sont tout droit sortis du document intitulé, « The Israel Project’s 2009 Global Language Dictionary » écrit par Frank Luntz (une figure d’extrême droite américaine) pour conseiller les porte-paroles israéliens sur le type de langage à utiliser pour partager des idées propagandistes pro-israéliennes en Occident (Luntz, 2009). C’est dans ce cadre-là que les sionistes interviennent avec leur amour pour le « pacifisme », la « paix pour tous », la « coexistence de deux peuples égaux, qui vivent l’un à côté de l’autre en paix » (Luntz, 2009). Or, c’est une illusion que de penser que les deux peuples peuvent vivre en paix sans changement radical et sans fin de l’apartheid. Le pacifisme dans cet optique ne fait que renforcer l’injustice. En effet, les deux peuples ne sont en aucun cas égaux et ne pourront jamais vivre en paix tant que les Palestiniens et Palestiniennes ne seront pas libérés de leur oppresseur, l’État israélien. Il n’y aura pas de paix tant qu’il n’y aura pas de justice et donc de décolonisation des territoires occupés et sous blocus. Il est bien trop tôt dans la recherche de liberté pour demander la paix et le pacifisme (Farbstein, 2013).

Pour terminer, il est important de se rappeler qu’un peuple a le droit de se défendre et de résister face à l’occupation dans le droit international (CIRC, 1949). En Afrique du Sud, Nelson Mandela, qui était classifié de terroriste à l’époque, a lui-même dit :

« Si l’oppresseur utilise la violence, l’oppressé n’a pas d’autre choix que de répondre violemment. Dans notre cas c’était simplement une forme d’auto-défense légitime »

(Mandela, 1994). Aujourd’hui, l’Afrique du Sud est libre, et Mandela est vu, non plus comme un terroriste, mais comme un héros. Il est temps d’apprendre nos erreurs de l’histoire et d’offrir à la Palestine la liberté.

Bibliographie
Khalidi, R. (2020). The Hundred Years’ War on Palestine : A History of Settler Colonialism and Resistance, 1917-2017. Metropolitan Books.
CICAD. (n.d.). CICAD. Retrieved from https://cicad.ch
Moos, S. (2023). in_mediaplus.
Halperin, D. (2023). Un défi incroyablement difficile. Tribune de Genève.
Coran. (n.d.).
Torah. (n.d.).
Butler, J. (2023). Judith Butler on Hamas, Israel’s Collective Punishment of Gaza & Why Biden Must Push for Ceasefire. (D. Now !, Interviewer)
Morgan, P. (2023). Piers Morgan Uncensored . New York.
RTS. (2023).
Gallant, Y. (2023). Press Conference on Siege . Tel Aviv .
CICR. (1949). Les Conventions de Genève (IV) du 12 Aout 1949.
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AlJazeera. (2023). The aftermath of Israeli army’s raid in Jenin in occupied West Bank.
Institute for Palestine Studies. (2002). Retrieved from Interactive Encyclopedia of the Palestine Question : https://www.palquest.org/en/overallchronology
Shaheryar, S. (2020). Is Decolonisation Always a Violent Phenomenon ?
SJP, C. (2023).
Luntz, F. (2009). The Israel Project’s 2009 GLOBAL LANGUAGE DICTIONARY. Retrieved from https://www.transcend.org/tms/wp-content/uploads/2014/07/sf-israel-projects-2009-global-language-dictionary.pdf
Farbstein, S. H.(2013). Reflections on the Question of When, if Ever, Violence Is Justified in Struggles for Political or Social Change.
CIRC. (1949). Conventions de Genève (IV) du 12 octobre 1949. Genève.
Mandela, N. (1994). Long Walk to Freedom.
Al Jazeera. (2023). What is Gaza Strip, the Besieged Palestinian Enclave under Israeli Asault ? Al Jazeerah.
AlJazeera. (2023). Palestinian Red Crescent says Israel orders evacuation of al-Quds hospital.
AlJazeera. (2023). What is the Palestinian Authority and what is its relationship with Israel ?
UNRWA. (2023). situation update 30 October 2023.
AlJazeera. (2023). More than 200 Palestinians, nearly 30 Israelis killed so far this year : UN.
Coudurier, P. (2023). Expulsé·es par des colons. Le Courrier.

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