D’une seule et même voix, les États occidentaux se sont empressés d’exprimer leur indignation face à la résistance palestinienne. Qui s’étonne encore de l’hypocrisie de ces gouvernements ? Ces États ont toujours soutenu le projet colonial sioniste pour défendre les intérêts de l’impérialisme occidental. Israël est ainsi l’un de leurs avant-postes pour le contrôle du Moyen-Orient et du canal de Suez si profitable aux capitalistes. Ce sont encore ces mêmes états qui retiennent depuis 40 ans notre camarade Georges Ibrahim Abdallah. Ils jouent également, et depuis toujours, avec la vie des peuples kurdes et arméniens. Ils permettent et soutiennent les massacres selon leurs avantages du moment. Nous, qui vivons au cœur de ces puissances, ne devons rien attendre d’elles. Au contraire, agissons contre ceux qui profitent de ces guerres, et soutenons celles et ceux qui résistent sur place.
Aujourd’hui, la résistance palestinienne mène une offensive que personne n’avait vue venir, ni même imaginée. Comme en Algérie et au Vietnam, cette force de résistance nous montre une fois encore à toutes et tous que rien n’est figé et qu’aucune armée n’est intouchable. C’est le mythe de "l’imbattable Tsahal" et du "grand Mossad" qui s’écroule face à des roquettes artisanales, des parapentes et des kalachnikovs.
Notre position est claire : celles et ceux qui ne vivent pas sous l’occupation militaire et ne subissent pas la violence de la colonisation, n’ont pas le droit de juger la façon dont la résistance a choisi d’affronter le colon sioniste. La décolonisation n’est pas une théorie universitaire, un concept académique, mais bien une pratique révolutionnaire. Nous invitons en outre celles et ceux qui s’intéressent à ce sujet à lire (ou relire) le camarade Frantz Fanon, tout particulièrement son œuvre « Les damnés de la terre ».
"La violence qui a présidé à l’arrangement du monde colonial, qui a rythmé inlassablement la destruction des formes sociales indigènes, démoli sans restrictions les systèmes de références de l’économie, les modes d’apparence, d’habillement, sera revendiquée et assumée par le colonisé au moment où, décidant d’être l’histoire en actes, la masse colonisée s’engouffrera dans les villes interdites. Faire sauter le monde colonial est désormais une image d’action très claire, très compréhensible et pouvant être reprise par chacun des individus constituant le peuple colonisé. Disloquer le monde colonial ne signifie pas qu’après l’abolition des frontières, on aménagera des voies de passage entre les deux zones. Détruire le monde colonial, c’est ni plus ni moins abolir une zone, l’enfouir au plus profond du sol ou l’expulser du territoire."
Les médias occidentaux distillent un discours parlant sans cesse de terrorisme et d’une guerre qui opposerait le Hamas à Israël : cela n’est qu’un mensonge. La résistance palestinienne est menée par un front de libération nationale qui couvre tout le spectre politique. Quoique minoritaires, les forces progressistes et révolutionnaires participent et soutiennent ce front. Le Front Populaire de Libération de la Palestine et le Front Démocratique de Libération de la Palestine combattent sur place. Au Liban, le Parti Démocratique du Peuple a toujours soutenu la résistance. Dans la diaspora palestinienne, et à l’international, des organisations telles que Samidoun ou Masar Badil sont également actives dans ce soutien.
En tant que révolutionnaires en Europe, nous devons activement soutenir les organisations progressistes qui participent au front de libération nationale, afin de renforcer leur influence. Notre devoir est aussi de lutter, ici, contre les alliés occidentaux du sionisme. Montrons notre soutien au peuple palestinien en lutte, par tous les moyens possibles, du boycott aux actions de solidarité.
Pour une Palestine libre et démocratique de la mer au Jourdain !
À bas le colonialisme et l’impérialisme !
