Migrations - Frontières

Mort à Frontex ! – Discours lu à la manifestation du 10 septembre à Zürich

Nos histoires sont liées à l’immigration de près et de loin.
Nous sommes solidaires avec les exilé·e·x·s de tous les pays. Iels pourraient être nos parents, nos grand-parents, nos cousin·e·x·s, nos ami·e·x·s…
Parce que nous sommes anti-impérialistes, nous condamnons les politiques d’asile de la forteresse Europe.

Zürich |

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Parce que nous sommes anti-impérialistes, nous condamnons les politiques d’asile de la forteresse Europe. Une politique occidentale qui dissocie l’accueil des personnes maintenues dans la misère par le pillage des matières premières de la destruction et la pollution des sols et des eaux qu’elle produit par son emprise sur les politiques locales, par son mépris des peuples des Suds. Tant de personnes ont fui leur lieu de vie à cause du manque de ressources, de perspectives d’avenir, par crainte de la répression de régimes soutenus par l’Occident.
Toutes sortes de raisons mènent à l’exil sans être reconnus comme des raisons valables pour obtenir l’asile en Europe.

Les pays impérialistes détruisent et instrumentalisent les structures sociales traditionnelles et leurs différents modes d’organisation au profit d’un système capitaliste qui sert principalement l’Occident. Ce système n’est pas nouveau ! Il est la continuité de la colonisation, qui passe par la dette et l’implantation de multinationales et qui maintiennent les pays des Suds dans un rapport de dépendance.

Être anti-impérialiste en Suisse, c’est être contre la politique d’asile, contre les banques qui contiennent l’argent du vol, contre la vente d’armes à des pays qui assassinent leur peuple

.

En Suisse, on entretient le mythe de l’humanitaire. Mais, comme nous l’avons déjà dit au moment de la venue de Biden et Poutine : les étranger·e·x·s pauvres, celleux qui ne sont pas venus en costume et en jet privé, la Suisse les accueille parfois, mais bien souvent à bras fermés. Iels doivent se battre pour s’installer et vivre ici et en même temps on déroule le tapis rouge pour tout les plus grand·e·x·s méchant·e·x·s.

Et, à Genève se construit aujourd’hui un centre de renvoi, le centre du Grand-Saconnex, collé à l’aéroport. On sait déjà que les centaines de personnes qui y seront, seront enfermées, que le centre aura un commissariat, et que les violences y seront systématiques. Comme à Boudry, comme aux Verrières, comme dans tous les autres centres fédéraux où les securitas frappent et laissent les gens mourir de froid ou juste mourir… Loin des regards, le plus loin des villes possibles. L’Etat suisse ferme les yeux et préfère laisser torturer dans ses centres pour pousser le plus de personnes dans la clandestinité, pour réduire les coûts.
Car oui, enfermer les personnes en exil est un business qui rapporte ! Ce n’est pas pour rien que l’entreprise ORS – qui gère plusieurs centres – a été fondée par plusieurs ancien·ne·x·s conseiller·e·x·s fédér·aux·ales et nation·aux·ales.

Comme disait le rappeur Muchach (Rest In Power) « La suisse te ment, parle d’ouverture, mais préconise l’enfermement ».

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