Le 9 novembre 1932, l’extrême droite fasciste genevoise organise un meeting à la salle communale de Plainpalais pour une mise en accusation publique de deux leaders de la gauche genevoise : Léon Nicole et Jacques Dicker. Une manifestation ouvrière pour empêcher ce meeting réunit plusieurs milliers de personnes. Craignant des troubles, le Conseil d’Etat fait appel à l’armée qui envoie de jeunes recrues inexpérimentées encadrées par des officiers partisans qui leur font croire qu’une révolution de type bolchevique a éclaté à Genève. Pressée par la foule des manifestants devant l’ancien Palais des expositions (actuellement Uni-mail), l’armée tire dans la foule à 21 h 34, assassinant 13 personnes et en blessant des dizaines d’autres.
Alors que cet événement marque durablement la politique genevoise et devient un des épisodes les plus étudié de l’histoire genevoise. Il ne nous en reste plus grand chose d’autre aujourd’hui qu’une célébration annuelle rassemblant syndicalistes et militants de gauche.
Pour ouvrir le thème du mois et nous souvenir de ce moment important de notre histoire politique, nous vous proposons ici de (re)découvrir deux documents concernant le massacre du 9 novembre 1932 :
En 1973 la célèbre cinéaste suisse Jacqueline Veuve revient sur les événements à travers un court documentaire que vous pourrez trouver ici.
Cette brochure publiée en 1982 par la Jeunesse du Parti Socialiste Ouvrier correspond à la ligne du groupe qui l’édite, à laquelle on trouvera sans doute bien des objections, mais a la qualité de proposer une analyse bien documentée du contexte politique dans lequel la fusillade a pu avoir lieu ainsi que sur les suites qu’elle a eu.
