Plusieurs mouvements d’occupation, tel celui du ZaffarayaZ [1], sont nés, mais furent brutalement attaqués par l’Etat et la police. La Reitschule fut conquise durant ces protestations.
Depuis le premier mouvement d’occupation, la Reitschule se considère comme un espace politique : les 30 ans de la Reitschule impliquent par conséquent 30 ans de résistance active. Le mouvement antifasciste ainsi développé a réussi à entreprendre des actions percutantes contre des structures locales de l’extrême droite.
Le mouvement d’anti-mondialisation a trouvé un fort appui de la Reitschule ; des luttes du monde entier y ont trouvé du soutien et de la solidarité.
Il faut tout de même observer le développement de la Reitschule d’un oeil critique. Au fil du temps, beaucoup de choses ont changé. Tout en produisant du nouveau tous les jours durant trois décennies, la “Halle” a toujours fait face à des problèmes. Bien souvent, la Reitschule était confrontée à des conflits internes concernant son image-propre et ses pratiques quotidiennes. Depuis l’extérieur, elle subit régulièrement des attaques provenant des partis politiques du centre et de la droite. Il y a, en parallèle, les tentatives d’appropriation du mouvement et les tactiques de division entre les forces “culturelles” et “politiques” en son sein.
La Reitschule a façonné Berne et est devenue une petite composant d’un plus grand mouvement de la résistance mondiale. Qu’elles soient globales ou locales, aujourd’hui comme hier, les luttes doivent être menées avec toutes les forces. 1987 ou 2017 : la lutte continue.
Car 30 ans ne suffisent pas - réalisons l’utopie ici et maintenant !
Manif : Samedi 28 octobre 2017, 18h, Bärengraben