Migrations - Frontières

[Bâle] Action de blocage d’un renvoi forcé

Une action de blocage d’un renvoi forcé à eu lieu mardi 22 mars devant la prison pour personnes migrantes de Bâle.

Bâle |

Au lieu de rendez-vous, vers 9 heures, une cinquantaine de personnes étaient présentes. L’info tournait que ce matin, une expulsion devait avoir lieu. L’idée était de la stopper en bloquant assez longtemps le portail de la prison, pour que l’avion ne puissent plus décoller. C’est devant cette prison qu’ont eu lieu les affrontements avec les flics, lors de la Manif NoConex 2015.

Très vite, tout ce petit monde s’est masqué, un gros tronc d’arbre fut ramassé et transporté par plusieurs personnes. En peu de temps, tout le groupe fut devant la prison, quelques centaine de mètre plus loin.

Il fallut une bonne dizaine de minutes aux premières voitures de police pour arriver sur place et dans un premier temps, les flics se sont tenu à bonne distance. Une dizaine de personnes se sont arrété sur la route en nous voyant et assez vite un attroupement de personnes s’est formé pour suivre ce qui allait se passer. Plusieurs personnes nous on crié leur sympathie, jusqu’à ce que les flics vident la rue en la fermant au trafic et en repoussant les badauds.

Aussi de l’intérieur de la prison nous provenaient des cris de soutien (“Liberté Liberté !” - “Directeur Arschloch”) auxquelles nous répondions avec enthousiasme.

Lorsque des flics en civil sont venus demander à nous parler, nous leur avons dits que nous ne partirions pas avant que toutes les personnes emprionnées soient libre. “Ça va être difficile”, ont-ils répondu. Nous cherchions surtout à gagner le maximum de temps.

Probablement intimidé par notre nombre de personnes et notre détermination, les flics ont pris leur temps pour se préparer. Néanmoins, après presque 2 heures 30, illes se sont sentis d’aplomb à intervenir. Il y avait à ce moment la, une cinquantaine de flics en tenue anti-émeutes, plusieurs flics en civil, les pompiers et une ambulance.

Visiblement, les flics se déployaient pour nous encercler et nous contrôler. Nous avions pris la décision de bloquer ausi longtemps que possible la porte, mais sans se faire encercler et arrêter, Au dernier moment donc, nous nous sommes retiré_e_s de manière groupée et solidaire, laissant les flics en plan avec tout leur dispositif.

Entre temps, nous avions eu le temps de saboter le portail éléctronique et de le fermer avec plusieurs chaines, dans l’espoir de pouvoir encore les occuper un moment après notre départ.

D’après les médias, les flics ont procédé à plusieurs contrôle d’identité dans le quartier par la suite.

De notre côté, nous espérons que nos 3 heures de bloquage auront suffit à retarder assez l’expulsion pour devoir l’annuler. Le nombre de personnes mobilisées ainsi que la détermination et la solidarité collective ressenties, nous ont réjouis. Pouvoir tenir en respect les flics durant 3 heures, puis arriver à se retirer ensemble en échappant à la répression, était pour nous le mieux que l’on pouvait espérer de ce moment.

On se réjouit déjà pour les bloquages et sabotages à venir.

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