Sept d’entre eux et elles ont été placé.e.s en détention préventive qui a été prolongée début août. Une huitième personne a été mandatée au ministère public le 10 août où elle a été arrêtée. Elle est, depuis, également incarcérée préventivement.

Les prisonniers et prisonnières du 24 juin ne sont pas en détention uniquement suite au prétendues violation des lois : ils et elles y sont à cause d’une position politique s’exprimant notamment à travers un défilé tel que celui qui a eu fin juin : le rejet et le mépris de cet Etat, de ses lois, ainsi que de tous ces outils repressifs. Mais ils et elles restent également enfermé.e.s parce que cette manifestation a montré la disposition à exprimer ce rejet de manière pratique.
Cette longue détention préventive est une pression visant à briser psychologiquement celles et ceux qui s’y trouvent et les amener à collaborer avec les autorités.

Nous voulons la liberation immédiate des 8 de Bâle ! Chaque jour de prison est un jour de trop ! La question de la proportionalité ne nous intéresse pas ici, car nous rejetons l’appareil repressif d’Etat dans son entier. La police, les procureurs et les tribunaux remplissent exactement la fonction pour laquelle ils ont été crées : le maintien et le renforcement des pouvoirs en place. Dans une société où la propriété privée est considérée comme la chose la plus sacrée, où nous apprenons la compétition sociale dès l’école, où les frontières et papiers d’identités régissent nos vies, le rôle des autorités repressives est de punir celles et ceux qui ne se plient pas à ce cadre.
Cela ne nous importe pas, si quelqu’un.e est coupable ou non, vu que ce sont les lois de l’Etat et des priviliégiés qui sont défendues, lorsque des êtres humains sont contrôlés et arrêtés par des flics, jugés par des juges et déportés par des administrations en charge de l’asile.

La repression vise à nous isoler et nous intimider. Elle cherche à abattre notre énergie, limiter nos mouvements et à retenir notre opposition nécessairement irrespectueuse aux rapports de pouvoir existants.

Dans un monde où des êtres humains sont maintenus prisonniers derrière des murs et des barbelés, enfermés dans des prisons, la revendication de réforme plus “humaines” ne fait pour nous aucun sens. Dans ce monde, il existe pour nous uniquemenet la possiblité de révolte contre l’existant et la solidarité avec celles et ceux qui sont touché.e.s par la repression.

Tenez bon ! Vous n’êtes pas seul.e.s ! Solidarité avec les prisonniers et prisonnières. Liberté pour toutes et tous ! Contre toute forme de repression !