Ce dernier est actuellement isolé politiquement, notamment du fait de son absence de décision face au Covid-19. Il a d’ailleurs debarqué son populaire ministre de la santé parce que celui-ci appelait à la distanciation sociale. Plusieurs Etats brésiliens ont pris eux aussi la décision, contre lui, d’appeler au confinement. C’est dans ce contexte que Bolsonaro a décidé de sortir de son palais présidentiel pour venir soutenir la manifestation.
Bolsonaro assassino. pic.twitter.com/52fnGVLFVy
— Manuela (@ManuelaDavila) April 19, 2020
Il apparaît debout sur un pick-up, toussant à plusieurs reprises pendant son discours, alors que plusieurs membres de son entourage ont été testés positivement au Covid. Il s’est alors exprimé devant ceux qui appelle au retour de AI-5, l’acte constitutionnel de la dictature brésilienne, l’acte qui a permis la censure de la presse, la persécution, la torture et la mort de centaines d’opposants. Bolsonaro leur déclare : « Je suis ici car je crois en vous ! » et ajoute « Nous ne voulons rien négocier, nous voulons une action pour le Brésil, vous pouvez compter sur votre président ! » Un discours qui énonce clairement ses intentions.
Bolsonaro cherche une rupture démocratique, il a empêché le dialogue entre les différentes institutions du pays, il n’a plus que la confiance des plus extrémistes et cherche leur appui en utilisant la crise du Covid et la periode d’instabilité qui la suivra. La pandémie actuelle a conduit à un arrêt des institutions politiques et judiciaires du pays qui risquent de le destituer dans quelques mois ; il semble prêt à tout pour éviter cette deconvenue, multipliant les contacts avec les hauts gradés de l’armée. Bolsonaro semble se diriger vers une tentative de coup d’Etat et cherchera à le faire rapidement tant qu’il lui reste encore quelques forces et appuis politiques et militaires. Une situation qui semblait lointaine il y a encore quelques mois mais qui risque de se concrétiser bientôt.