Un quartier du bidonville évacué par ses habitants. En haut à gauche, les grilles qui bordent la rocade.
Débris rassemblés des grenades lacrymogènes lancées chaque nuit sur le bidonville.
Partie terrassée du no-mans-land [ndr : bande de 100 mètres de terre terrassée qui entoure la bidon-ville afin que la police puisse contrôler de plus loin les mouvements des habitants]
La butte de terre qui entourera le bidonville [ndr : no-man’s land].
Photos et témoignage paru sur : https://passeursdhospitalites.wordpress.com/
Sur le site lundi.am, le premier février a été republié un article de la parisienne libérée, voici les premier paragraphes de cet excellent article, pour lire l’article en entier
Les containers de la honte
Présenté comme « humanitaire », le nouveau camp de Calais est entouré d’un enclos, vidéo-surveillé, contrôlé par un système biométrique, sans eau, ni douche, ni possibilité de cuisiner. Les réfugiés disent qu’il ressembleà une prison et beaucoup refusent d’y aller. Ils ont raison : derrière ces rangées de containers chauffés se dessine un piège sécuritaire.
Au mois de janvier, sur cette zone dunaire de Calais, dire que le climat est rude est un euphémisme. Il y fait froid, humide, il y a beaucoup de vent, peu d’infrastructures et de réels problèmes de santé. Avec l’arrivée annoncée des premières neiges, chacun sera donc rassuré de savoir que les réfugiés de Calais, qui attendent sur notre sol inhospitalier une occasion de passer en Angleterre, dorment enfin au chaud.
Sauf qu’il n’en est rien.
Aujourd’hui, seules quelques dizaines de personnes ont accepté de rejoindre les containers. « Ma cabane est assez confortable » a ainsi répondu un habitant de la ’Jungle’ questionné par Libération. En fait les réfugiés, qui craignent d’être forcés à demander l’asile en France, perçoivent le camp de containers comme un espace carcéral - et il faut bien avouer que le personnes qui ont élaboré ce projet ont choisi d’assumer une esthétique et des procédures sécuritaires pour le moins inquiétantes.