Ce que le système d’immigration français attend de nous, ce sont nos empreintes, pas nous. L’arbitraire et l’aléatoire sont notre quotidien, à l’OFPRA, à la CNDA, à la préfecture. A l’issue des démarches, certain.e.s sont refusé.e.s, d’autres dubliné.e.s indéfiniment, assigné.e.s à résidence, déporté.e.s, et ce sans aucune logique.
Nous revendiquons les choses suivantes :
• Des papiers pour tou.te.s
• Des logements décents et pérennes
• Pouvoir apprendre le français et continuer nos études
• La fin des refus au Dispositif d’Evaluation des Mineurs Isolés Etrangers (DEMIE)
• L’arrêt immédiat des déportations vers tous les pays, en Europe comme ailleurs.
Nous attendons de tou.te.s les exilé.e.s qu’ils et elles luttent partout en France contre l’oppression et l’injustice et contre les pratiques de la police dans la rue. A la population française : vous qui avez fait cette révolution que l’on étudie dans les livres d’histoires, reprenez-la ! Nous remercions la population de son soutien, qui, contrairement à son gouvernement, nous montre sa solidarité. L’administration de la fac utilise la carotte et le bâton dans les négociations. Les un.e.s disent qu’ils vont nous donner un autre endroit dans la fac, les autres nous menacent à mots couverts de faire entrer la police. Nous demandons aux étudiant.e.s et aux professeur.e.s de l’Université Paris 8 de nous soutenir dans nos revendications. Nous les remercions et leur demandons de rester totalement avec nous, jusqu’au bout. Nous nous joignons à la lutte des étudiants sans-papiers de l’Université.
- A nos ami.e.s mort.e.s en traversant la mer,
- A nos ami.e.s suicidé.e.s
- A nos ami.e.s mort.e.s à cause des frontières,
- A nos ami.e.s mort.e.s dans le désert,
- A nos amies violées en Libye,
- Nous ne vous oublions pas,
les exilés de paris 8
Une expulsion est annoncée pour le 18 juin