Écologie - Antiindustriel Expulsion

Nouvelle Expulsion en cours à Bure ce 24 février

MIS A JOUR LE 24 FEVRIER
Plus d’’infos sur vmc.camp

Bure |

15h45 : les gendarmes sont disposés devant le monument au mort de Bure, devant la mairie et certains au niveau de l’église.

15h40 : 9 fourgons ont été aperçus en direction de Bure.

15h30 : des gendarmes se déploient en face de la maison de Résistance.

15h10 : une voiture se fait contrôler devant l’église de Bure.

14h13 : Une des cabanes a été expulsée. Les copaines sont libres, fatigué-es mais vont bien. Appel à converger vers la maison dès maintenant pour un départ collectif vers la forêt pour aller soutenir les copaines qui sont encore là bas.

13h46 : Les six personnes bloquées sont libéré. Pas de nouvelles des personnes dans les cabanes pour l’instant.

12h30 : Six personnes bloquées par les gendarmes sous une des deux cabanes, en vérification d’identité.

10h30 : Un second groupe se forme pour rentrer dans la forêt.

Un groupe se dirige vers la forêt à 8h pour soutenir les copaines présent.e.s dans les arbres et les ravitailler en vivres.

10h20 : Appel téléphonique du deuxième arbre ; Les gendarmes préparent l’opération d’expulsion, les cordes sont posées.

Les ami.e.s nous signalent 2 pompiers, 3 police de grimpe, 3 ou 4 gendarmes mobiles et 3 gradés, dont le commandant Dubois.

9h40 : Le groupe arrive au second arbre, cette fois, une vingtaine de gendarmes sont présents. On distingue différentes unités. Dont des grimpeurs, des gendarmes mobiles, des gradés ainsi que des pompiers. Ils restent au pied de l’arbre, s’approchent du groupe et le fait reculer. Le groupe arrive à parler avec les ami.e.s perché.e.s, mais ils et elles ne pourront pas distribuer le sac de vivres. D’autres gendarmes mobiles arrivent, et conduiront le groupe jusqu’à l’exterieur du bois, LBD en main.

9h : Le groupe arrive au premier arbre, un camion de gendarmerie est stationné au pied, deux gendarmes mobiles en sortent. Le groupe se scinde en deux, les premier.e.s vont les occuper, les second.e.s font monter un sac aux ami.e.s. Le groupe repart vers l’autre arbre.

Le ravitaillement des cabanes s’est bien passé ce matin, nous avons découvert que les militaires utilisaient nos rocket stove (petit four a bois artisanaux) pour se rechauffer. La foret n’a jamais cessée d’être occupée, nous la connaissons bien et invitons tout le monde a venir se ballader et soutenir les copaines qui sont entrain d’etre descendu.es des arbres, nous remontrons !

Le 23 février : Compte rendu de seconde journée suivant les expulsions. Nous sommes toujours dans le bois !

Le 16 octobre 2012, le préfet de Loire Atlantique déclarait fièrement à la France entière ces quelques mots : « A 10 heures ce matin, tout était terminé ». 6 années plus tard, la zad de Notre-Dame des Landes vit toujours.

Hier Matin, à Bure, de nombreuses personnes représentantes de l’autorité ont assuré avec la même lueur de pouvoir dans les yeux que le Bois Lejuc était évacué de tout.e opposant.e. Cela fait pourtant plus de 40 heures que les cabanes dans les arbres sont toujours occupées, l’avenir de la forêt est décidément loin d’être vouée à sa destruction.

La maison de la résistance en ébullition

Aujourd’hui, vendredi 23 février, alors que certains nous disent au plus bas nous ressentons à contrario pleinement notre force. Ces deux derniers jours des dizaines de personnes ont afflué vers la maison de la résistance et désormais ses multiples autres lieux de vie qu’elle a engendrée, notamment ces derniers mois. 70 rassemblement de solidarité ont eu lieu partout en France. Depuis deux jours nous passons du rire aux larmes, de la colère à la joie. La frénésie a envahit ceux qui ne veulent pas de l’immonde projet Cigéo. La rage nous anime, la rage qu’ils aient détruit une partie de ce que nous avons pris un an à construire, la rage que la justice ait envoyé deux de nos ami.e.s cet après-midi en prison, la rage qu’une minorité de personne tente par la force de détruire la vie.

Toujours dans le bois

Depuis très tôt ce matin de nombreuses personnes ont réussi à s’infiltrer dans la forêt. Les unes pour aller ravitailler les occupant.es dans les arbres en couvertures, baches, nourriture. Les autres pour surveiller les agissements du personnel de l’Andra et de sa police.
L’agence a annoncé vouloir tout d’abord remettre le bois en état, on ne parle pas de replanter les nombreux hectares défrichés, mais d’enlever le mur détruit qui est devenu le symbole leur défaite. Aujourd’hui il n’y avait pas de signe d’activité d’ampleur dans le bois, ni près du mur, ni dans les parcelles qui doivent être prochainement rasées. Seulement de nombreux véhicules patrouillants sur les chemins remplis d’hommes armés.

Police partout

Le rapport d’égalité homme/femme s’est sérieusement dégradé dans les rues de Bure et ses alentours ces derniers jours. En effet plusieurs dizaines d’hommes (avec bien sur quelques femmes) ont pris position à de nombreux endroits et ne décollent plus d’un poil. Le village s’est brutalement vu une nouvelle fois envahi lors de la visite de Sébastien Lecornu ce matin à la mairie de Bure venu faire un discours plein d’éloquence et vide de sens.

Quand la justice digère le travail

Cet après-midi, deux ami.es ont été transferés à la maison d’arrêt de Nancy pour une détention préventive dans l’attente de leur procès le 19 mars. C’est avec tristesse et amertume que nous recevons cette nouvelle. Le seul juge et procureur s’occupant des affaires de Bure, et espérant visiblement jouer leur carrière dessus, firent preuve de la même condescendance et intolérance qu’à leur habitude. Messieurs,soyez prudent, prenez garde quand vous semez les graines de la colère.


Nous sommes là, nous resterons là.

Un.e défenseureuse du vivant parmi tant d’autres.

Communiqué du 22 février

[RASSEMBLEMENT 18H DEVANT LA PRÉFECTURE D’ANNECY]
Alors que ce communiqué est écrit, les gendarmes tentent maintenant de rentrer dans la Maison de résistance de Bure après avoir chargé dans les rues alentours et fait des sommations. À 11h15 ils sont en train de tenter de forcer les portes de la Maison… À 11h30, ils ont défoncé toutes les portes de la maison, toutes les personnes dans la maison tentent de résister aux flics, se regroupent sur la mezzanine, se tiennent ensemble pour refuser d’être expulsés, les flics montent. Des personnes dans le jardin de la maison auraient été arrêtés.

La situation est très tendue, en parallèle de l’expulsion en cours de la forêt. Appel à soutien et lutte partout ! Ce texte est un premier communiqué, d’autres suivront, d’autres voix, d’autres témoignages…

Ce matin à 6h15 a débuté l’expulsion du Bois Lejuc par 500 gendarmes avec grand renfort de communication de la part du Ministère de l’Intérieur, et les chaînes d’infos en continu branchées sur les images sensationnelles de blindés militaires massés près de ce bois, de cabanes envahies au petit matin, de gendarmes en cagoule munis de tronçonneuse et caméras embarquées...

L’opération, censée mettre à exécution une décision d’expulsabilité rendue l’année passée par le Tribunal de grande instance de Bar-le-Duc, intervient avant l’épuisement des recours juridiques (notamment sur la propriété de l’Andra sur le bois) et avant la fin de la trêve hivernale alors que plusieurs structures d’habitation et d’occupation avaient été installées aux abords et au coeur de la forêt. Alors même également que l’EODRA (association des élus opposés à l’enfouissement) avait domicilié en janvier son siège social dans la forêt. L’Andra ne pourra légalement commencer aucun de ses travaux dans le bois : l’Autorité Environnementale a prescrit en octobre 2017 a l’Andra la réalisation d’une évaluation environnementale avant tous travaux préparatoire, la période de nidification à la mi-mars empêche tous travaux, et l’Andra n’a pas d’autorisation de défrichement.

Comme en 2012 à Notre-Dame-des-Landes, les bulldozers suivent immédiatement les gendarmes, on rase au plus vite les lieux de vie sans laisser le temps de récupérer tous les effets personnels. Déjà suite à une première expulsion du bois en juillet 2016 les machines de l’Andra avaient défriché illégalement une partie conséquente des arbres avant que l’opposition ne réinvestisse et ne réoccupe la forêt à la mi-août 2016.

À cette heure, des arbres restent occupés par plusieurs hiboux. Une vingtaine de gendarmes mobiles sont en bas. Plusieurs personnes ont été interpellées lors de l’opération, de multiples vérification d’identité ont eu lieu, ou sont encerclées sur des chemins menant à la forêt. Au moins une personne a été placée en garde à vue. Des affrontements violents ont lieu dans le village de Bure même et la police tente, sans réquisition et avec des sommations d’entrer par la force dans la Maison associative de la Résistance.

SISTER PARTOUT

Cette expulsion entérinée par le gouvernement Macron intervient dans un contexte de durcissement dramatique du contexte social à l’encontre du monde du travail, des étudiants, des migrant-e-s, . C’est la mise en place d’un modèle industriel et social à l’américaine qui précarise, piétine allègrement l’environnement et les populations et s’impose par la force et l’intransigeance. Le président Macron marche dans les pas de Margaret Tatcher:tolérance zéro, le message est clair.

Cette opération foudroyante est avant tout une manoeuvre politique à la mise en scène minitieusement orchestrée pour empêcher que l’abandon de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne galvanise la résistance partout en France. Une opération pour tenter d’enrayer tout le soutien national qui s’organise peu à peu, avec comme symbole une petite maisonette crée par le comité de soutien de Dijon qui devait être installée dans la semaine, la première cabane d’un comité de soutien. Dans les mots décharnés de la Préfète, c’est « un projet de construction en dur manifestant la volonté des opposants de s’installer durablement ». Nous disons que c’est un mauvais pari. Nous sommes déjà installé-e-s durablement, dans la forêt et partout autour dans les villages que nous habitons, mais aussi partout ailleurs en France où chaque opération de police multiplie les soutiens. Ce matin l’Etat a choisi d’envoyer un signal très fort qui nous confirme que la résistance doit continuer de s’organiser partout en France et au-delà et que Cigéo est un point crucial dans la pérennité d’une industrie nucléaire qui s’impose par la force sous couvert de concertation.

Lorsque nous avons commencé à occuper le bois Lejuc en juin 2016 nous n’aurions jamais imaginé que nous y serions 1 an et demi plus tard, que l’Andra devrait reculer, que des dizaines de comités se créeraient partout en France. Les ministres auront beau jouer le traditionnel jeu de la dissociation sur BFM entre les « méchants cagoulés » à nettoyer d’urgence et l’opposition citoyenne pacifique, ce discours n’a jamais pris à Bure où nous luttons dans mouvement protéiforme et complémentaire. Tous les médias parlent de la « ZAD de Bure », pour mieux créer le parallèle avec NDDL dans l’esprit des gens. Nous avons toujours dit que s’il y avait une ZAD à Bure, c’était celle de tout un territoire, partout, parce que l’horreur atomique et le rouleau compresseur étatique qui la sous-tend ne connaissent pas de frontières quand il s’agit de broyer les existences des gentes et leurs territoires de vie au nom du profit et du contrôle.

La pornographie policière et médiatique des images de destruction et la mise en scène du « retour à l’Etat de droit » ne satureront pas nos têtes et nos coeurs, ne recouvrira pas tout ce qui s’est vécu depuis des années à Bure et tout autour, et ce qui va se vivre dans les années à venir. Expulser le bois Lejuc ce matin, c’est taper et attaquer partout toutes celles et ceux qui sont venu.es sur place par milliers dans les années passées et portent déjà en elleux partout, un morceau de Bure.

Chaque attaque nous renforce dans notre détermination, on ne nous atomisera jamais !

LES RENDEZ-VOUS & RASSEMBLEMENTS JEUDI 22 FEVRIER

Ce texte est un premier communiqué écrit à chaud, d’autres suivront, d’autres voix, d’autres témoignages. Nous appelons d’ores et déjà :

==> À organiser des rassemblements partout en France ce soir à 18h devant les Préfecture et ailleurs, déjà (actualisation régulière) :

  • à Bar-le-Duc, préfecture, à 18h
  • à Paris, 18h30 place Saint-Michel
  • à Nantes, 18h, devant la Préfecture
  • À Saint-Nazaire à 18h30 devant la sous-préfecture
  • À Blois devant la Préfecture à 18h
  • À Toulouse à 18h devant la Pref
  • À Rouen à 18h devant la Pref
  • À Nîmes à 18h devant la Préfecture
  • À à Fougères à 18h devant la sous-préfecture
  • À Lyon à 18h devant la Préfecture
  • Au Puy-en-Velay à 18h devant la Pref,
  • À Longwy à 18h devant la permanence du député 17 route nationale Villers-la-Montagne
  • À Quimper à 18h devant la Préfecture
  • À Épinal, 18h, devant la Préfecture
  • À Dijon, 18h, place du Bareuzai
  • À Limoges, 18h, place de la Préfecture
  • À Grenoble, 18h, devant la Préfecture
  • À Lille, 18h, place de la République devant la Préfecture
  • À Saint-Brieuc, 18h, rassemblement place de la Préfecture

Mise à jour 15h30 :

  • Lorient, 18h, rassemblement devant la sous-Préfecture
  • La-Roche-sur-Yon, 18h, rassemblement devant la Préfecture
  • Strasbourg, 18h, appel à rassemblement devant la Préfecture
  • Colmar, 18h, appel à rassemblement devant la Préfecture
  • Mulhouse, 18h, appel à rassemblement devant la Préfecture
  • Loches, 18h, appel à rassemblement devant la Maison d’État
  • Gap, 18h, devant la Préfecture
  • Bayonne, 18h, devant Préfecture
  • Saint-Étienne, 18h, rassemblement devant la Préfecture
  • Annecy, 18h, rassemblement devant la Préfecture
  • Cergy-Préfecture (Val d’Oise, 95), 18h, en haut des escalators de la gare
  • Rennes, 18h, rassemblement devant la place Saint-Anne
  • Ajaccio, 18h15, rassemblement devant la Préfecture
  • Châlons-en-Champagne, 18h15 rassemblement devant la Préfecture
  • Valence, 18h, rassemblement devant la Préfecture
  • Albi (81), 18h, rassemblement devant la Pref
  • Millau (12), 18h, rassemblement devant la Pref
  • Angers, 18h, rendez-vous au CHâteau, contact : soutien-bure49@lists.riseup.net
  • Metz, 18h, devant la préfecture
  • Saint-Nazaire, 18h, devant la Sous-Préfecture
  • Bordeaux, 18h, 2 place de l’esplanade (Préfecture)
  • Besançon, 18h, place de la Préfecture
  • Vannes, 18h, rassemblement de soutien devant la Préfecture
  • Montpellier, 18h, rassemblement place de la Préfecture, 34 place des Martyrs de la Résistance
  • Oloron Sainte Marie, 18h, devant la sous-préfecture
  • Foix, 18h
  • Bressuire, 19h, devant la sous préfecture
  • Laon, 18h, devant la sous-préfecture
  • Girdonde, 18h, devant la sous-préfecture

==> À converger à Bure dés maintenant pour celles et ceux qui peuvent pour soutenir : rassemblement à 16h à Mandres-en-Barrois pour la venue du ministre Sébastien Lecornu et à la Préfecture de Bar-le-Duc à 18h.

==> À ce que partout des comités de luttes continuent de se créer et s’organiser pour amplifier encore plus la résistance.

==> D’autres appels et rendez-vous suivront.

Pour coordonner et lister les appels à rassemblement et autres initiatives : écrire à sauvonslaforet at riseup.net et burepartout at riseup.net .

Autres communiqués :

– Coordination Stop Cigeo : burestop.eu

Réseau Sortir du Nucléaire

Toutes les infos sur l’expulsion et la résistance sont disponibles sur manif-est.info (en relai quand vmc.camp crash) / vmc.camp

P.S.

Plus d’infos, ainsi que le suivi de ce qu’il se passe, sont disponibles sur vmc.camp

Agenda

Rassemblement à Annecy contre l’expulsion du Bois Lejuc (Bure)

 jeudi 22 février 2018  18h00 - 20h30
 jeudi 22 février 2018
18h00 - 20h30
 Préfecture d’Annecy,

 

Notes

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