CAP sur la COP : en convoi depuis Notre Dame des Landes jusqu’à Paris
La COP21 se tiendra à Paris au bourget du 30 novembre au 11 décembre. Elle est souvent présentée comme le « sommet de la dernière chance » pour enrayer le réchauffement climatique lié aux activité humaines. Pendant toute la quinzaine, ce rassemblement de 195 états (mais aussi de dizaines de milliers de lobbyistes) sera l’occasion de grandes mobilisations dans différents cadres… Un convoi en vélos et tracteurs du 21 au 28 novembre s’organise pour se rendre de Notre-Dame-des-Landes à Paris à l’occasion de ce sommet intergouvernemental
Nous viendrons y dénoncer l’hypocrisie flagrante entre, d’une part, la volonté affichée en décembre, par le gouvernement, de lutter contre le réchauffement climatique, et, d’autre part, la menace de revenir quelques semaines plus tard pour expulser la zad, détruire plus de 1600 ha de terres agricoles et de zones humides, des dizaines d’habitats pour y construire…un nouvel aéroport.
Nous cheminerons depuis Notre Dame des Landes avec toute l’énergie du mouvement anti-aéroport, en créant en route des espaces de rencontres et de mobilisation. Comme de nombreux habitant-e-s, paysan-ne-s, migrant-e-s d’autres parties du monde qui subissent déjà en première ligne les conséquences du réchauffement climatique, nous savons que notre salut ne viendra pas des échanges de marchés carbones entre lobbies industriels et gouvernements, encore moins du capitalisme vert. Nous voulons participer à une reprise en main, par les populations et mouvements de lutte, de l’avenir de la planète.
Il est temps de sortir enfin du productivisme industriel, de la privatisation des biens communs, de la destruction des terres nourricières et de la marchandisation du vivant. Pour qu’émergent des possibles, à Notre dame des landes comme ailleurs, il s’agit de bloquer concrètement dès maintenant l’avancée de leurs projets nuisibles, imposés et climaticides. Il faut continuer à libérer des espaces où puissent s’inventer, ici et maintenant, d’autres formes de vie commune, de cultures et d’habitats tels qu’ils s’expérimentent aujourd’hui à Notre Dame à landes.
Malgré les pressions politiques et judiciaires, les pseudos-enquêtes publiques et les troupes policières, nous portons depuis plus de 40 ans la conviction qu’il est toujours possible de résister victorieusement face aux aménageurs. Nous marcherons sur la COP 21 pour leur signifier que nous ne les laisserons pas revenir expulser la zad ni démarrer les travaux du chantier d’aéroport. Nous le ferons en solidarité avec toutes celles et ceux qui luttent aussi sur le terrain contre les causes du réchauffement climatique.
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POURQUOI MARCHER SUR LA COP 21*, UN JOUR, UNE SEMAINE, UN MOIS ?
Partant de FORCALQUIER, nous cheminerons vers PARIS, où nous retrouverons des convois et marches venus de toute l’Europe, partis de territoires en lutte. Notre démarche est la preuve qu’il n’est pas besoin de ligne à grande vitesse ni d’autoroutes pour se déplacer, de Center Parcs pour changer d’air, de centres commerciaux pour se rencontrer et échanger. En chemin, nous créerons des espaces de rencontre et de mobilisation. Nous titillerons le capitalisme là où il épuise la nature et les travailleurs.
Nous DÉNONCERONS l’opération de CE GOUVERNEMENT qui tente de se refaire UNE VERTE IMAGE de pourfendeur des gaz à effet de serre, alors qu’il ne veut renoncer ni à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ni à mille autres projets destructeurs de vies, de forêts et prairies, de rivières, de territoires habités et cultivés.
Si l’on souhaite S’ATTAQUER RÉELLEMENT AUX CAUSES DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE, on ne peut faire confiance un seul instant à la mascarade des négociations, déjà profondément déterminées par le lobbying des multinationales pour le profit industriel, laissant si peu d’espace à une réelle influence citoyenne.
La seule réponse cohérente possible est de SORTIR ENFIN du PRODUCTIVISME INDUSTRIEL, de la PRIVATISATION DES BIENS COMMUNS, de la DESTRUCTION DES TERRES NOURRICIÈRES et de la MARCHANDISATION DU VIVANT.
Parallèlement, construire des alternatives et des « processus de transition » est une réponse, mais qui ne saurait suffire et doit s’accompagner au plus tôt du blocage des projets destructeurs pour nos vies : aéroports, lignes à grande vitesse, extractions de minerais et gaz de schistes, enfouissement des déchets nucléaires, fermes industrielles, parcs de loisirs « verts », centres commerciaux, projets immobiliers spéculatifs…
Nous souhaitons participer à LIBÉRER CES ESPACES menacés pour y INVENTER dès maintenant, d’autres formes de VIE COMMUNE et d’organisation, de liens et d’échanges matériels, de cultures et d’habitats, qui ressemblent à ce que nous désirons vivre !
C’est pour défendre ces idées porteuses d’avenir et de liberté, pour mutualiser nos connaissances et nos expériences dans les territoires traversés, recenser et faire connaître les opérations destructrices, nouvelles ou anciennes (décharges industrielles, sites nucléaires, polluants…), que nous marcherons vers Paris pour semer le débat et la contradiction là où les mensonges dominants, la confusion et le silence endorment nos consciences et affaiblissent nos résistances.
CETTE MARCHE EST LA NÔTRE, nous qui souhaitons en finir avec le capitalisme, ce système de mort, et désirons redonner une place centrale et digne à la vie humaine et à la Terre qui l’héberge. Ouvrons davantage de brèches dans la carapace de ce système dangereux et sans aménagement possible, ni vert ni durable.
Nous vous invitons à nous rejoindre pour deviser en chemin, une heure, un jour ou plus, selon vos envies et vos possibilités, à nous soutenir par vos sourires, contributions matérielles, poétiques, politiques, artistiques, logistiques (nourriture, prêt de matériel, hébergement…).
CHANGEONS NOTRE MONDE. DESCENDONS DE LA MACHINE ET DÉCIDONS COMMENT NOUS L’ARRÊTERONS. PRENONS LE TEMPS DE MARCHER.
Appel depuis les zads et autres espaces en résistance. Pour que des convois convergent jusqu’à la COP 21
Nous appelons à former des convois, marches, tracto-vélos…et à nous rendre aux manifestations contre la COP 21, sommet intergouvernemental sur le réchauffement climatique début décembre à Paris. Nous cheminerons depuis des territoires en lutte jusqu’à la capitale, avec toute l’énergie composite de nos mouvements, en créant en route des espaces de rencontres et de mobilisation.
Nous convergerons à Paris parce nous ne concevons pas de laisser le gouvernement se refaire une verte image de pourfendeur providentiel des gaz à effet de serre, alors qu’il ne veut officiellement renoncer ni à l’aéroport de Notre dame des Landes, ni à mille autres projets destructeurs de vies, forêts, et prairies, de territoires habités et cultivés. Il faut parfois aller interpeller ceux qui s’obstinent à pourrir la planète précisément là où ils espèrent donner l’illusion de la sauver.
Si l’on souhaite s’attaquer réellement aux causes du réchauffement climatique, on ne peut s’en remettre un seul instant à la mascarade répétée des négociations perdues d’avances et des échanges de marchés carbones entre lobbies industriels et gouvernements, encore moins au capitalisme vert. Ce que nous affirmerons à Paris suit un tout autre tracé.
La seule réponse cohérente possible est de sortir enfin du productivisme industriel, de la privatisation des biens communs, de la destruction des terres nourricières et de la marchandisation du vivant. Mais si l’on espère encore enrayer réellement le saccage accéléré des bases même de l’existence, on ne peut imaginer non plus construire tranquillement des alternatives et autres « processus de transition ». Pour qu’émergent des possibles, il s’agit de bloquer concrètement dès maintenant l’avancée de leurs projets d’aéroports et de lignes à grande vitesse, l’extraction des minerais et gaz de schistes, l’enfouissement vénéneux des déchêts nucléaires, la poussée de l’agro-industrie et l’éclosion incessante des center parcs et des hypermarchés… Il faut en libérer des espaces où puissent s’inventer, ici et maintenant, d’autres formes de vie commune et d’organisation, de liens et d’échanges matériels, de cultures et d’habitats,
émancipées du diktat économique.
A partir de zones menacées se propagent aujourd’hui des points d’ancrages où s’échafaudent des possibles partageurs. il s’y exprime dans un même mouvement cette aspiration à leur mettre des bâtons dans les roues et à tracer d’autres chemins. Malgré les chantages à la croissance, les pseudo débats publics, les pressions judiciaires et les troupes policières, on voit surgir depuis divers lieux une conviction contagieuse : celle qu’il est toujours possible de résister victorieusement face aux tractopelles des aménageurs et autres extracteurs. Nous convergerons à Paris pour matérialiser cette conviction face à la COP 21 et pour porter sur place la force de nos mouvements
Pour se coordonner, trouver des infos, se relier à des convois en préparation : marchesurlacop@riseup.net/ site d’info : marchesurlacop.noblogs.org
La cop 21 c’est quoi ?
Il s’agit d’un sommet où des représentants de 195 états se retrouveront, sous l’égide de l’ONU, pour négocier les engagements de leurs pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette rencontre, 21e du nom depuis la convention de Rio en 1992, aura lieu au Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris. Elle est souvent présentée comme « le sommet de la dernière chance » pour l’avenir de la planète. Mais plus grand monde ne croit réellement que puissent s’y prendre de quelconques décisions à même de contrecarrer le changement climatique et le monde qui ne cesse de le produire. Cette année leur opération de communication se déroule en Seine Saint-Denis, un des départements les plus pauvres et pollués d’île de france, asphyxié par la métropole et les grands chantiers d’aménagement. Face aux gouvernants et aux industriels, des mouvements de base s’ organisent dans le monde entier pour entrer en action pendant la cop 21. Une manifestation aura lieu le 29 novembre à Paris avant l’ouverture du sommet. Des journées d’actions de masse sont
annoncées les 11 et 12 décembre à sa clotûre. De multiples mobilisations et rencontres auront lieu pendant toute la durée de la conférence.