Erdogan, c’est :
• La répression de masse contre les peuples de Turquie : progressistes, révolutionnaires, syndicalistes, militant.es des minorités nationales, féministes, etc ;
• Le soutien direct et massif aux pires gangs islamistes dans la guerre civile en Syrie
• L’appui aux forces féodales et réactionnaires kurdes (notament au Kurdistan irakien)
• L’aggression directe contre le Rojava avec l’envahissement par l’armée turque du canton d’Afrin, depuis lors livré aux miliciens islamistes (issus du Daesh) qui terrorisent, rançonnent et massacrent la population.
• La présence militaire croissante sur des régions du Kurdistan irakien comme Qandil, avec des drones et des bombardiers fournis par les USA.
• L’apparition et le développement dans l’immigration turque en Europe de milices liées à l’AKP pour imposer dans cette communauté ses options réactionnaires, patriarcales et chauvines, débouchant sur de véritables progroms anti-kurdes.
• D’innombrables démarches légales (mandats d’arrêt internationaux, procédures interpol, demandes d’extradition) pour persécuter les opposants en Europe, et l’envoi d’escadrons de la mort dans le monde entier pour les assassiner.
• Une des parties les plus brutales de cette marée réactionnaire, chauvine et belliciste qui submerge les USA et les pays européens.
L’existence dans le Nord de la Syrie d’un Rojava libéré, veillant à la justice sociale et au respect des minorités nationales et religieuses, offrant un cadre propice à l’auto-libération des femmes, est une réalité précieuse pour le Moyen-Orient plongé dans la nuit des dictatures militaires, féodales ou religieuses. Cette expérience doit être défendue. Depuis la victoire sur le Califat de Daesh, la principale menace contre le Rojava est Erdogan.
En Turquie même, malgré les emprisonnements de masse, les interdictions d’organisations populaires et de médias critiques, la résistance existe et elle doit être appuyée. De la résistance des Kurdes, aux luttes des enseignant.es contre leur révocation, aux manifestations réprimées de la communauté LGBT pour ses droits, aux guérillas révolutionnaires dans le Dersim : toutes ces résistances désignent Erdogan comme leur principal ennemi.
La visite d’Erdogan en septembre doit être mise en échec. Ses complices, tous ceux qui, États, entreprises ou organisations internationales, tirent profit de sa dictature (des accords sur le contrôle migratoire aux ventes d’armes en passant par tout ce qu’implique le pipe-line transanatolien devant relier Bakou à l’Italie), doivent être dénoncés et combattus. Et sans attendre de nouveaux massacres.
Le Secours Rouge International appelle à une participation massive et radicale aux mobilisations berlinoises contre la visite d’Erdogan. Que ceux et celles qui ne peuvent pas faire le déplacement fassent des initiatives locales à cette occasion. Rien ne doit être négligé pour mettre sa visite en échec.
Solidarité avec les peuples de Turquie et du Kurdistan !
Tous et toutes contre Erdogan les 28-29 septembre !
Secours Rouge International
Bruxelles-Zurich, le 10 août 2018