Écologie - Antiindustriel

Séjour en prison pour 64 activistes pour le climat

Compte-rendu de l’action de blocage et de la répression ayant eu lieu à Zürich suite aux ClimateGames en début de semaine.

Zürich |

Petit récap de l’action de blocage menée à Zürich suite aux ClimateGames 2019 (Bâle)...

Lundi 8 juillet à 6h30 :

Environ 80 activistes prennent le contrôle des entrées du siège du Crédit Suisse à la Paradeplatz (Zürich) afin de dénoncer l’impact écologique des investissements du Crédit Suisse, d’exiger le désinvestissement dans les énergies fossiles (charbon principalement) et la justice climatique.

Dès 7h :

L’entrée principale (pour les client.e.s) est bloquée par une vingtaine de militant.e.s du collectif Climate Justice enchaîné.e.s entre elleux et à des arbres, les entrées latérales par des activistes de Greenpeace enchaîné.e.s à des bidons. Les deux portes arrières, utilisées par les employé.e.s, sont elles bloquées par des barricades de vélos et un deuxième groupe de Climate Justice enchaîné.e.s !
Les employé.e.s sont dans l’incapacité d’accéder au bâtiment par les portes arrières (excepté celleux de la maintenance dont le passage n’est pas empêché par les activistes), mais ielles finissent par rentrer en empruntant une passerelle depuis le bâtiment d’en face.

Sans trop d’étonnement la police se range pas du coté des activistes légitimes et durant les heures qui suivent, 14 fourgons de la police et plusieurs dizaines d’anti-émeutes débarquent sur la place et préparent l’évacuation. Un premier avertissement est donné aux 22 personnes bloquant l’entrée principale de la banque.

9h34 :

L’évacuation de l’entrée principale commence après le refus des activistes de quitter les lieux. Les slogans fusent parmi les passant.e.s sympathisant.e.s.
Environ 1h30 plus tard, un cordon de sécurité est déployé pour empêcher les passant.e.s et les médias d’assister de trop près au sale boulot des policier.e.s lors de l’évacuation du côté, puis de l’arrière du bâtiment.
L’évacuation continue à l’arrière jusqu’à 12h30 (alors que les militant.e.s n’ont pas reçu de sommation) à coup de meuleuses, pinces hydroliques et pinces coupe-boulon.

12h30 :

Deux activistes sont emmenés en ambulance suite au manque de délicatesse des anti-émeutes, ils rejoindront leurs camarades au poste quelques heures plus tard.
Sur les 70 arrêté.e.s, 64 militant.e.s entre 15 et 65 ans resteront en garde à vue plusieurs heures, puis en détention provisoire pour la majorité. Deux mineures de 15 ans sont relâchées le jour même.

Un rassemblement a lieu sous les fenêtre de la prison lundi soir, une vague de solidarité qui réchauffe le coeur des détenu.e.s, qui sont isolé.e.s pour une grande partie. Dans les cellules, ça tape au rythme des slogans contre les murs.

mardi 9 juillet :

Pratiquement aucun contact avec l’extérieur, repas servis à 6h30, 10h30 et 16h30. Aucune procédure n’a lieu, aucune information n’est donnée sur la suite des évènements, il n’y a à priori pas de raison légale de garder les militant.e.s 24h de plus.
Un nouveau rassemblement a lieu le soir sur la pelouse devant la prison. Depuis l’intérieur du bâtiment des femmes, on ne voit rien mais on entend les pétards et on reprend les slogans pour se redonner de la force.

mercredi 10 juillet 11h :

Les (avant-)dernier.e.s détenu.e.s sont accueilli.e.s par les cris de joie de l’équipe Climate Justice à la porte de la prison, après avoir passé presque 48h en cellule. Câlins, bouffe et debriefing sur la pelouse.

Deux personnes sont encore en détention car ils refusent de s’identifier. Toute manifestation de solidarité est la bienvenue !

Une action similaire s’est déroulée à Bâle contre UBS, 20 personnes ont également été arrêtées, elles ont été relâché.e.s dans les mêmes conditions.

Pendant leur emprisonnement, les militant.e.s ont fait face à un protocole peu cohérent et à des traitements très différents selon la bonne volonté des inspecteurs.trices et gardien.ne.s de prison (prise d’adn de force, refus à un appel, refus à voir un médecin, refus de parler dans une langue comprise par les détenu.e.s, remarques sexistes, intimidations etc).

Les peinent cumulées atteignent pour l’instant plus de 64’000 francs (frais de procédures et amendes) mais la détermination n’a jamais été aussi forte ! Contre toutes les prisons ! Scheisse Polizei ! Viva la revolućion !

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