Trois morts en moins de 20 jours. Cette frontière devient rapidement un cimetière.
Police. Gendarmerie. PAF. Chasseurs alpins. C’est eux les responsables directs de ces morts. La frontière tue au travers des mains de ses uniforme. Les forces de l’ordre sont le bras armée de ce dispositif de sélection et d’exclusion, qui en devient assassin .
Sans la police, chacun.e serait libre de prendre un train un bus ou un avion.
La répression des forces de l’ordre, envers les “migrant.e.s”, les “sans papiers” s’est traduit en homicide visible sur ces montagnes, mais elle est partout ailleurs. Ce sont les rafles dans les villes où la police effectue des blocages spécifiques pour chasser ceux et celles qui n’ont pas de documents, pour les menacer et pour les enfermer dans un centre de rétention. Ce sont les matons des Centre Permanent pour le Rapatriement, les nouveaux CIE multipliés par Minniti et placés à côté des aéroports pour faciliter les déportations. Ce sont les employés des commissions qui ont le pouvoir de choisir de donner ou pas un bout de papier aux demandeur.euse.s d’asiles. C’est chaque uniforme qui agit en conformité de la sélection voulue part les institutions politiques et économiques.
La frontière a encore tué.
Les forces de l’ordre en sont les exécuteurs.
On n’oublie pas, on ne pardonne pas.