Depuis aujourd’hui, le mardi 7 mars 2017, WikiLeaks a commencé a sortir des documents qui concernent le fonctionnement de la CIA. Ces fuites, regroupées sous le nom de “Vault 7”, sont la plus grande publication de documents confidentiels au sujet de la CIA. Ces documents viennent après une première fuite qui concernait l’espionnage des candidats à la présidentielle française de 2012 par la CIA
Il y a peu de temps, la CIA a perdu le contrôle de la majorité de son arsenal de piratage informatique, notamment ses chevaux de Troie ou ses logiciels de contrôle à distance de systèmes informatiques. Cette capacité d’espionnage est aujourd’hui entre les mains d’autres acteurs que la seule CIA.

À la fin 2016, la division ’hacking’ de la CIA avait plus de 5000 utilisatrices et utilisateurs et elle utilisait plus de code informatique que celui nécessaire à faire tourner Facebook. L’agence de renseignement américaine a égalé, voir dépassé la puissance de frappe de sa rivale la NSA, sans en référer à un quelconque organe de contrôle.
Parmi les documents, on trouve, par exemple, les conseils et les exercices destinés au développeurs informatiques fraichement arrivés à la CIA dont les instructions pour une simulation de pénétration d’un système informatique qu’ils doivent réaliser. Le document est truffé de blagues qui montrent que l’ambiance de travail semble être bonne chez celles et ceux qui nous surveillent.
Tous les détails de cette fuite ainsi que les documents en question - en anglais - sont disponibles sur WikiLeaks.
Et voici le principal commentaire de Edward Snowden au sujet de ces révélations :
If you're writing about the CIA/@Wikileaks story, here's the big deal : first public evidence USG secretly paying to keep US software unsafe. ( [...] c’est la première preuve publique que le gouvernement américain paie pour que des programmes américains demeurent non-sécurisés. ) pic.twitter.com/kYi0NC2mOp
— Edward Snowden (@Snowden) 7 mars 2017