Après deux mois de surveillance constante, à être photographié-e-s par des agents en véhicules banalisés. Après avoir subi sur le terrain les premières pressions de milices de la FNSEA (syndicat agricole productiviste, pollueur, proche de l’extrême droite). Après les nombreu-ses bléssé-e-s et emprisonné-e-s, apres davoir vu détruire maisons et jardins pendant les deux phases d’expulsions. Après avoir fait confiance au processus de négociation pour obtenir un ralentissement efficace sur les routes traversant la ZAD, et n’ayant jamais abouti…, ces nouvelles destructions ont ravivé l’étincelle !
Déja dans la journée, la rumeur se propageait et la colère montait. Une fois le soleil laissant place à une lune curieuse, les premiers hurlements de loups et de louves appelaient à rassembler la meute « Ils ne veulent pas nous laisser vivre, nous ne les laisserons pas dormir " ».
Partout le mot était le même : à chaque destruction il y aura réaction.
Les restes inutilisables de « La Eugette » et la « tour d’A. » nourrirent un feu de joie sur la RD281, sécurisée pour les circonstances (avec des banderolles). Les premières pioches s’affairaient comme pour tatouer dans le bitume le message suivant : « vous détruisez nos maisons nous détruirons vos illusions de paix sociales et vos boulevards de répression ».
Nous réclamons donc :
- La libre installation sur la ZAD de notre dame des landes, et particulièrement au sein de la zone libérée (dite “zone non-motorisée”)
- Le gel des terres et la reconnaissance d’un espace à visée autonome et autogestionnaire
- La fin des destructions, des patrouilles et contrôles incessants des forces de l’ordre.
Avec ou sans toits, avec ou sans projets, nous luttons et continuerons de lutter contre tous les aménageurs de nos vies/du désastre.
Nous appelons chacuns et chacune qui le peuvent à rejoindre et à réoccuper le bocage pour que la ZAD reste un espace de lutte et d’organisation hors norme.
Des radis vengeurs