Nous sommes donc sorti.e.s une nuit. Bien sûr, nous étions tendu.e.s. La crainte de la répression, d’une arrestation et d’un emprisonnement, est bien réelle.
Avec un poinçon dans nos sacs, nous les avons d’abord trouvés, puis, au moment opportun, nous les avons transpercés. A la faveur de l’obscurité, 7 véhicules de l’ORS ont perdu l’air de leurs pneus, à Pratteln (canton de Bâle-Campagne). De l’air dont leurs employés auraient eu besoin pour retourner, le lendemain, dans différents camps pour demandeur.euse.s d’asile du nord-ouest de la Suisse, pour faire leur sale boulot.
L’entreprise ORS Service est la plus grande gestionnaire de migrant.e.s en Suisse et travaille aussi au niveau international. Ils gagnent de l’argent avec le fait que les demandeur.euse.s d’asile sont enfermé.e.s dans des camps ressemblant à des prisons et ils sont un rouage de la machine à expulser de l’Europe.
Cette entreprise crée le cadre structurel dans lequel la violence physique de Securitas peut se dérouler sans entraves :
« ORS travaille en étroite collaboration avec Securitas, ils/elles sont complices. On dit que nous sommes responsables, et non Securitas, et on construit des fausses histoires » (Tayeb, extrait de la brochure d’interview « 3 Rosen gegen Grenzen », partie II, p. 10).
La violence contre les migrant.e.s et les gens de couleur est fondée sur un système – non seulement aux États-Unis, mais aussi ici, en Suisse. Luttons ensemble contre toutes les institutions qui soutiennent le suprématisme blanc raciste !
La liberté n’existe que quand tout le monde est libre
P.S. Au fait, il ne faut pas beaucoup de force pour travailler avec un poinçon : les pneus de voitures normales ne sont pas très épais et un coup de travers sur le côté suffit dans la plupart des cas. Contrairement à un couteau, un poinçon fait peu de bruit et se remarque moins.
(Traduction : attaque.noblogs.org)