Fer de lance du système répressif français, la prison est porteuse de souffrance et d’isolement. L’écriture de lettres aux détenu.e.s est une façon simple et accessible de participer à briser l’isolement carcéral et à montrer sa solidarité envers celles et ceux que la société a mis à l’écart.
Depuis plusieurs décennies, les systèmes pénaux de nombreux pays se sont dotés d’un système carcéral de plus en plus fourni. L’ambiance des campagnes électorales actuelles ne fait que le confirmer, tous les candidats étant sommés de se positionner sur un agenda sécuritaire, pronnant des peines plus lourdes et une augmentation sans fin des places de prisons.
Plus qu’une entrave à la liberté de circulation, la prison est un système qui dépersonnalise et désocialise les personnes incarcérées, privées de lien à la société et vivant dans des conditions indignes. En France, les personnes détenu.e.s se suicident en moyenne six fois plus que la population générale.
Comme premier pas vers une solidarité en direction des détenu.e.s, nous vous proposons de prendre part à un atelier d’écriture de lettres. Ce geste simple est une façon concrète d’agir en solidarité avec les détenu.e.s, en les soutenant moralement et en participant à casser leur isolement. Le faire collectivement est aussi un geste nous permettant de nous emparer politiquement du sujet de la prison, d’en faire un front de lutte et d’opposer un autre discours face aux sirènes sécuritaires.
L’atelier s’ouvrira sur un temps de discussion, d’information et d’échange autour de la prison et de sa place dans notre système politique, en préambule à l’atelier d’écriture.
RDV Samedi 26 Juin à 18h à l’Ecrevis (36 Rue de l’aérodrome, Meythet).