La situation à Lesbos est catastrophique depuis plus de 4 ans. Dans le camp de Moria, plus de 20’000 personnes sont actuellement laissées sans aide sanitaire, économique ou psychologique, forcées à vivre dans un espace prévu pour maximum 3’000 personnes, aux conditions d’hygiène déplorables, voire quasi inexistantes. À Moria, les personnes LGBTQIA+ y cumulent une double discrimination : le racisme et les LGBTQIAphobies.
La majorité des violences et des discriminations que subissent les personnes à Moria sont liées à leur statut de réfugié.e.x.s. Cependant, être homosexuel, bisexuel.le, lesbienne ou trans* à Moria signifie également vivre avec une peur constante de subir des violences psychologiques ou physiques par d’autres personnes dans le camp. Leur identité de genre ou orientation affective ou sexuelle doit impérativement rester secrète, alors même qu’iels ont cherché refuge en Europe. Sur le place, le fait d’être LGBTQIA+ n’est pas du tout pris en compte. Les menaces et les discriminations s’étendent aux zones où les personnes LGBTIQ + vivent, travaillent et se réunissent. De plus, elles se produisent dans divers aspects de leur vie, comme par exemple dans leurs droits à un traitement équitable par les services répressifs et judiciaires locaux, l’accès à des conditions de vie appropriées où à des services de santé.
Suite à l’arrivée du coronavirus en Europe, les conditions se sont encore détériorées. Ainsi, depuis le début du mois de mars, l’extrême-droite et la colère de la population locale n’ont fait qu’empirer la situation sur place. Pour donner quelques exemples, un centre d’accueil pour réfugié.e.x.s a été brulé, des vêtements et de la nourriture ont été brûlé, les ONGs sur placent sont constamment menacées ou attaquées par des militant.e.s d’extrême-droite venu.e.s de France, d’Autriche ou d’Allemagne et les routes sont régulièrement bloquées par des habitant.e.s de l’île. Dans les camps, les mesures sanitaires pour lutter contre le coronavirus ne sont pas respectées. Sur place, il n’y a aucune infrastructure sanitaire (pas de toilettes propres, impossibilité de respecter les mesures de distance sociales et de se confiner) et pas de traitement pour les personnes malades du VIH ou d’autres maladies.
Financièrement, les personnes sur place ne reçoivent que 90 euros par mois de l’Union Européenne, et depuis le début du confinement, les migrant.e.x.s n’ont pas le droit de sortir du camp. La Suisse est complice de cette situation ! Ayant signé les accords de Dublin, la Suisse n’est pas “neutre” concernant le traitement des personnes réfugiées en Grèce. L’Etat Suisse a également participé à l’instauration du prison à ciel ouvert !
Aujourd’hui, la solidarité est tout ce qu’il nous reste pour affronter cette crise !
C’est pourquoi nous appelons à votre générosité pour soutenir les personnes queers dans le camp de Moria à Lesbos.
Afin de soulever de l’argent nous organisons un “LIVE STREAM” de soutien avec des performances queers le 23 mai 2020. Plus d’infos à suivre bientôt sur renversé et nos différentes plateformes (facebook/instagram du CRAQ) !
L’argent sera redistribué directement à l’association “Lesvos LGBTQI+ Refugee Solidarity”. Une association autogérée par des militant.e.x.s et des personnes réfugié.e.x.s à but non lucrative.
Les coordonnées bancaires sont les suivantes :
Référence : “Lesvos”
IBAN : CH8000774010355577300
Compte : 10 355.577.300
SWIFT/BIC : GRKBCH2270A
BC-Nr. : 774
Ps : Déductible de taxes si vous êtes billionaires !
Le Collectif Radical d’Action Queer - CRAQ -