La guerre touche toujours les pauvres et les opprimé-es. Ce n’est pas Poutine ni les bureaucrates de l’OTAN qui vont mourrir dans la guerre. Ceux qui meurent c’est des gens comme nous. Et seuls des gens comme nous peuvent stopper cette guerre. Seul un mouvement anti-guerre fort venant de la base pourra arrêter l’agression russe.
Le mouvement anarchiste en Ukraine est actif sur plusieurs fronts. Il organisent en ce moment des comités d’entraide. Il s’engagent dans l’auto-organisation et aussi dans les groupes d’autodéfense. Les camarades établissent des cartes des endroits où la population peut être approvisionnée en énergie et travaillent dur pour rendre disponibles des informations fiables et vérifiées. Grâce à cet engagement, ielles sont convaincu-es que les tendances réactionnaires peuvent être combattues. Soutenons-les du mieux que nous pouvons ! Concrètement, des actions de solidarité, de l’argent et la diffusion d’informations sont nécessaires.
La Suisse sert également de base arrière tranquille à cette guerre. De nombreux oligarques russes planquent leur argent en Suisse. Ils ont en Suisse leurs villas de luxe au bord du lac Léman et viennent s’amuser dans les stations luxueuses des Alpes. De nombreuses entreprises russes ont leur siège en Suisse et donc leur argent sur des comptes bancaires suisses.
Concernant le thème des drapeaux, qui suscite toujours des questions et des froncements de sourcils parmi les militant-es suisses et d’Europe occidentale : Pour nous, il est clair que le drapeau national de l’Ukraine est présent lors des manifestations. Il sert de symbole dans lequel se retrouvent de très nombreux Ukrainien-nes. Car ce n’est pas l’Ukraine qui lance ces agressions, la guerre vient de Poutine. Ce drapeau est celui d’une population qui vit dans un pays attaqué et opprimé par l’impérialisme. En tant qu’anarchistes, il est de notre devoir de nous tenir au coude à coude avec la peuple, que ce soit en Ukraine ou ailleurs. Le nationalisme est un poison que nous devons combattre, mais cette lutte ne peut pas être menée de l’extérieur. Elle doit se mener dans la pratique contre la guerre. Sans craindre les contradictions, nous descendrons dans la rue avec la diaspora ukrainienne dans les prochains jours.
Nous descendrons dans la rue aussi pour continuer le combat de Serhiy Kemsky, un camarade anarchiste tombé sur le Maïdan en Ukraine le 20 février 2014. Il y luttait en première ligne pour les opprimés et les exploités, pour les idées de l’anarchisme. Il a été abattu de deux balles par des tireurs d’élite.
Malgré de grandes contradictions sur le Maidan, Serhiy Kemsky ne s’est pas simplement avoué vaincu. Il a essayé de lutter de toutes ses forces pour les idéaux d’une société anarchiste. Il a fait ce qu’il fallait faire, il s’est battu pour ses convictions. Il a organisé, écrit, discuté, soigné des blessés et participé aux combats en première ligne. Rendre hommage à Serhiy Kemsky, c’est poursuivre son combat. Au sein des contradictions et sans relâche, en sachant qu’une société libérée est possible ou, comme il le disait lui-même : “Maman, ce n’est que le début !”
Samedi prochain, un appel à une grande manifestation contre la guerre sera lancé. Rassemblement à 12h Schützenmatte à Berne.
Liberté pour les peuple – mort aux empires !