Depuis plus de 16 ans le squat Terra Incognita constitue le point de lutte et de rencontre de centaines des militant-es de la base sociale. A travers plusieurs actions, interventions, débats, manifestations et affrontements contre les violences d’Etat, le squat se trouve toujours présent dans les luttes à l’encontre des intérêts du capitalisme monopoliste, contre le fascisme et le patriarcat, contre toutes les formes de discriminations et de spécisme. Dans l’espace du squat et dans ces structures auto-organisés, basées sur la solidarité et l’aide mutuelle, se sont rencontrés et se rencontrent encore des centaines de manifestant-es et combattant-es de la liberté. Dans l’espace du squat, des rapports et relation libertaires ont été construits. Des plans, des opérations subversives et des rêves trouvent jusqu’a aujourd’hui dans ce squat, un support éthique et un espace libre pour se réaliser. Le squat depuis plus de 16 ans constitue une partie vivante du corps de la lutte contre toutes formes de pouvoir et de répression, toujours sans divisant les moyens qui contribuent à la propagation des idées libertaires et l’organisation de la contre-attaque de notre classe. Parce que pour nous c’est ça la libération par la société capitaliste.

Ça ne veut pas dire que Terra Incognita doit être considéré – et nous ne le souhaitons pas-comme le centre de notre univers militant. D’ailleurs une telle considération peut-être perçue comme égocentrique et anti-solidaire. Terra Incognita est encore un instrument de lutte collective, qui à travers sa stratégie, contribue à la diffusion des idées et actions anarchistes et à la lutte directe contre le système capitaliste. Voilà pourquoi, Terra Incognita appartient socialement, historiquement et politiquement à tous les membres du mouvement révolutionnaire, qui depuis des décennies lutte de toutes leur forces, contre la barbarie de l’exploitation capitaliste. Donc, si le gouvernement et ses supporters pensent que la fermeture d’un squat signifie notre fin comme anarchistes, comme militants et militantes et comme membres de la société qu’ils battent contre leur système, ils ont des faux espoirs.

Pour nous, la fermeture du squat fait partie d’une politique de répression, dictée par les hautes strates du gouvernement et du terrorisme étatique. L’État grec, depuis quelques mois, se confronte directement avec les militante-es. Les forces de l’Etat lancent des ultimatums, ils agressent et torturent dans les rues dans les prisons, ils assassinent et noient des migrant-es dans les frontières maritimes et terrestres, ils pointent leur flingues contre celles et ceux qui résistent.

Donc c’est maintenant notre moment, de lancer une attaque massive. Nous répondons à la guerre par la guerre. À la violence de l’autoritarisme étatique et capitaliste nous répondons avec violence. À la barbarie de l’individualisation nous répondons collectivement en renforçant la lutte sociale.

Nous appelons les forces révolutionnaires qui luttent dans tous les coins de la terre à rejoindre leurs actions et leurs paroles avec les nôtres, afin de transformer le mois d’octobre, en mois de soutien et de solidarité non seulement à Terra Incognita mais à tous les espaces occupés, menacés par la répression d’Etat. Nous nous réunissons, pour affirmer que nos squats ne sont pas des murs morts. Ils sont les monuments vivants des luttes d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Pas un pas en arrière, pas de subordination – Attaque, attaque, attaque…

squat (pour maintenant et pour toujours) Terra Incognita