Après la mort d’Hervé Mandundu à Bex il y a plus d’un an, celle de Lamine Fatty il y a trois mois dans les locaux de la police, Mike Ben Peter, un autre homme noir, vient de mourir entre les mains de la police lausannoise. Selon le collectif Jean Dutoit, “si les circonstances de sa mort ne sont pas éclaircies à ce jour, la version communiquée par la police est lacunaire et incohérente. Nous avons de solides raisons de penser que Mike a connu une fin violente, dans un contexte de violences policières récurrentes depuis plus d’une décennie contre la population migrante noire précarisée”.

Après un départ à la place du Chaudron, la manifestation s’est mise en route en direction de la place de la Riponne sous les cris de “who killed Mike ? Police”, “we want justice”, “enough is enough”, “black lives matters”. Halte devant l’hôtel de police. Main dans la main, les manifestantEs ont symboliquement entouré le bâtiment tout entier. Les minutes de silences rendent hommage à Mike et les discours dénoncent la violence raciste systématique. “Tous les trois mois, l’un des nôtres meurt. Qui sera la suivant ?”, “Quand un policier m’arrête, il me dit qu’il va me tuer. Et je sais qu’ils l’ont déjà fait, qu’est-ce que je suis supposé faire ? Evidemment je cours”. Avant de se disperser, la manifestation s’est arrêtée dans le parking où a eu lieu l’intervention policière pour déposer portraits et bougies.

Dans son communiqué de presse (disponible ici), le collectif Jean Dutoit condamne les pratiques inhumaines des “forces de l’ordre” (violences gratuites, vols d’argent, destruction de papiers d’identité, insultes racistes) et appelle les autorités lausannoises à assumer leur responsabilité dans la mort de Mike Ben Peter.

Rest in peace
Rest in power